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Économie

Le Cese tire la sonnette d’alarme : vers un durcissement des règles sur l’alimentation

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Face à l’inefficacité des mesures incitatives, les experts plaident pour des actions coercitives contre la malbouffe.

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) vient de formuler des recommandations ambitieuses pour lutter contre les problèmes de santé liés à une mauvaise alimentation. Parmi les propositions phares figurent l’obligation généralisée du Nutri-Score, une taxation des produits trop riches en sucre, sel ou graisses, ainsi qu’un encadrement renforcé de la publicité ciblant les enfants. Ces mesures s’inscrivent en réaction à l’échec des approches purement incitatives, jugées insuffisantes pour infléchir les comportements.

L’instance consultative, composée de représentants de la société civile, appelle à relancer les discussions au niveau européen pour imposer l’affichage du Nutri-Score sur tous les produits transformés préemballés. Cette initiative contraste avec la position actuelle de la Commission européenne, qui privilégie encore une solution négociée avec les industriels. En parallèle, le Cese suggère d’instaurer un mécanisme fiscal pénalisant les fabricants ne respectant pas les objectifs de réduction des ingrédients nocifs, avec des recettes destinées à financer la lutte contre la précarité alimentaire.

La question de la publicité destinée aux jeunes constitue un autre volet crucial. Les experts dénoncent une régulation lacunaire, notamment sur les chaînes privées, où près de 90% des spots promotionnels visant les enfants concernent des produits mal notés sur l’échelle nutritionnelle. Face à ce constat, le Cese plaide pour un renforcement des restrictions, s’inspirant notamment de l’exemple britannique, où les publicités pour la « malbouffe » seront bannies des plages horaires jeunesse dès octobre prochain.

Ces propositions interviennent alors que le gouvernement français finalise sa Stratégie nationale pour l’alimentation, critiquée pour son manque d’ambition contraignante par plusieurs associations. Le Cese souligne l’urgence d’agir, rappelant que les pathologies liées à une alimentation déséquilibrée pèsent lourdement sur les finances publiques, avec un coût estimé à 20 milliards d’euros annuels pour la Sécurité sociale.

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