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Société

L’absentéisme du milliardaire Stérin : l’Assemblée nationale passe à l’offensive juridique

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Pour la deuxième fois, le controversé homme d’affaires a boudé une convocation parlementaire, poussant les députés à saisir la justice.

Pierre-Edouard Stérin, fondateur de Smartbox et figure médiatique, persiste dans son refus de collaborer avec la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France. Mardi, son siège est resté une nouvelle fois inoccupé dans l’hémicycle, déclenchant l’ire des élus. Le président de la commission, Thomas Cazenave, a annoncé son intention de saisir le parquet de Paris pour non-respect des obligations légales.

L’entrepreneur, résidant en Belgique, a justifié son absence en invoquant des menaces de mort et en qualifiant sa convocation de manœuvre politicienne. Pourtant, selon les députés, les autorités françaises étaient prêtes à garantir sa sécurité. Sur CNews, où il s’est exprimé en visioconférence, il a fustigé une « mise en scène » destinée selon lui à alimenter les polémiques médiatiques.

La commission, qui examine notamment les dysfonctionnements des inscriptions électorales et des sondages, se heurte ainsi à un obstacle inattendu. Le code pénal prévoit jusqu’à deux ans de prison et 7 500 euros d’amende pour un tel manquement. Les élus, toutes tendances confondues, dénoncent une attitude méprisante envers les institutions. Antoine Léaument, rapporteur du groupe LFI, accuse Stérin de chercher à gagner du temps en espérant l’expiration du mandat de la commission.

Cette affaire relance le débat sur l’équilibre entre obligations civiques et libertés individuelles, alors que le projet politique « Périclès », initié par Stérin, continue de susciter des interrogations. La balle est désormais dans le camp de la justice.

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