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Économie

La Fed résiste aux pressions de Trump et maintient ses taux directeurs

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Malgré les critiques acerbes de l’ancien président américain, la banque centrale américaine reste inflexible sur sa politique monétaire, alimentant les tensions politiques.

La Réserve fédérale a confirmé son statu quo en maintenant ses taux d’intérêt dans une fourchette de 4,25% à 4,50%, une décision conforme aux attentes des marchés. Cette quatrième pause consécutive depuis décembre 2024 ne fait qu’attiser les frustrations de Donald Trump, qui multiplie les attaques contre l’institution et son président, Jerome Powell.

L’ancien locataire de la Maison-Blanche, qui avait pourtant nommé Powell à la tête de la Fed en 2018, n’a pas mâché ses mots, le qualifiant de « personne stupide » et « politisée ». Trump réclame une baisse drastique des coûts d’emprunt, allant jusqu’à suggérer qu’il pourrait se nommer lui-même à la tête de l’institution. Selon lui, les taux actuels pénalisent l’économie en alourdissant le service de la dette publique.

Les projections économiques révisées par la Fed dessinent un tableau moins optimiste qu’auparavant. La croissance du PIB devrait s’établir à 1,4% fin 2025, contre 1,7% anticipé en mars, tandis que l’inflation pourrait atteindre 3%, dépassant l’objectif officiel de 2%. Malgré ces ajustements, les responsables monétaires envisagent toujours deux réductions de taux cette année, une hypothèse de plus en plus contestée par les analystes.

Les tensions géopolitiques, notamment le conflit entre Israël et l’Iran, ainsi que les droits de douane imposés par l’administration Trump, pourraient encore compliquer la tâche de la Fed. Les experts redoutent un rebond inflationniste dans les prochains mois, ce qui contraindrait la banque centrale à maintenir sa position restrictive.

Alors que l’économie américaine affiche une résilience certaine, avec un marché de l’emploi dynamique et une consommation soutenue, la Fed semble privilégier la prudence. Une stratégie qui pourrait prolonger le bras de fer avec un Trump déterminé à influencer la politique monétaire à l’approche de l’échéance électorale.

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