Sports
L1: le Stade rennais fait le pari Genesio pour rebondir
Bruno Genesio, 54 ans, ancien technicien de l’OL, est officiellement depuis jeudi soir le nouvel entraîneur du Stade rennais, après la démission de Julien Stéphan.
L’ancien entraîneur de l’Olympique lyonnais (2015-2019) a signé jusqu’en juin 2023.
« Le nouvel entraineur Rouge et Noir sera présenté à la presse à l’occasion d’une conférence qui se tiendra le vendredi 5 mars à 14h au Roazhon Park. Il sera accompagné du directeur technique Florian Maurice », a précisé le club dans un communiqué.
Depuis lundi, le nom de Genesio circulait comme premier choix pour prendre place sur le banc du club propriété de la famille Pinault. Ancien milieu de terrain, né à Lyon, le technicien revient d’une expérience en Chine au Beijing Guoan (2019-2021).
Hasard du calendrier, le club breton se déplaçait à Lyon mercredi pour la 28e journée de championnat de Ligue 1, avec sur le banc l’intérimaire Philippe Bizeul, ex-adjoint de Stéphan. Le club breton s’est incliné 1-0.
Nommé en décembre 2018, Julien Stéphan a jeté l’éponge après une nouvelle défaite vendredi dernier contre Nice (2-1) qui avait aggravé la crise de résultats de Rennes en 2021 avec une seule victoire en dix matches.
Après l’annonce de la démission de Stéphan, Florian Maurice, ancien Lyonnais lui aussi, avait dessiné le portrait robot du futur coach: quelqu’un « capable de développer du jeu et de faire confiance aux jeunes du centre de formation ». Le profil de Genesio.
A l’OL, le technicien a contribué au lancement de nombreux talents « made in Lyon », de Tanguy Ndombélé à Houssem Aouar. Genesio lui-même est un produit de la maison « Gone »: il a passé dix années comme professionnel (1985-1995) entre Saône et Rhône, contribuant notamment à la remontée de l’OL en première division en 1989.
Mais sa carrière d’entraîneur a eu du mal à décoller, entre passages décevants à Villefranche-sur-Saône (5e division) et Besançon (4e division), jusqu’à ce qu’il intègre le staff de son club de cœur en 2005.
Adjoint de Rémi Garde puis d’Hubert Fournier, il prend les fonctions de numéro un fin 2015. Sous ses ordres, l’OL passera de la 9e place à la 2e en fin de saison.
Départ inéluctable de Lyon
Si ses résultats sont constants, relevés notamment par un exploit sur le terrain de Manchester City en C1 en 2018 (2-1) ou une demi-finale de Ligue Europa en 2017, il naîtra un sentiment de défiance entre ultras lyonnais et l’entraîneur.
Son départ devient inéluctable après la demi-finale de Coupe de France perdue contre Rennes, où opère alors le prometteur… Julien Stéphan, en avril 2019.
Genesio rebondit alors en Chine, au Beijing Guoan, où par deux fois, il rate de peu le titre, terminant vice-champion en 2019.
Entraîneur au palmarès vierge, mais aux références solides, Genesio retrouve la Ligue 1 dans un club qui lui a peu réussi comme adversaire (3 victoires en 8 confrontations), mais jamais trop loin de Lyon non plus: il collaborera avec Florian Maurice, un autre « Gone » pur jus, qu’il a côtoyé plus de dix ans à l’OL.
Appelé à reprendre la place vacante au sein du triumvirat composé du président Nicolas Holveck et de Maurice, Genesio hérite d’une équipe à rebâtir.
« J’espère de tout cœur qu’avec un autre discours et une autre méthode, les joueurs renoueront avec des résultats plus conformes à leur niveau », avait lancé mardi Julien Stéphan dans un communiqué transmis.
La tâche est loin d’être évidente pour Bruno Genesio. D’autant que son prédécesseur laisse derrière lui une aura de technicien prometteur, fort du titre conquis en Coupe de France en 2019, premier trophée du club depuis 48 ans, et d’une probante 3e place de Ligue 1 acquise en 2020.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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