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Société

Kétamine au Royaume-Uni : une consommation explosive chez les jeunes

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La drogue bon marché, aux effets dévastateurs, fait des ravages parmi la jeunesse britannique, poussant les autorités à envisager un durcissement législatif.

La popularité grandissante de la kétamine chez les adolescents et jeunes adultes britanniques suscite une vive inquiétude. Initialement conçue comme anesthésiant, cette substance est désormais détournée pour ses propriétés hallucinogènes, entraînant une dépendance rapide et des conséquences sanitaires dramatiques. Les autorités envisagent même de la classer parmi les stupéfiants les plus dangereux, au même titre que l’héroïne ou la cocaïne.

Le cas de Barney Casserly illustre tragiquement cette tendance. Décédé à 21 ans après des années d’addiction, ce jeune homme avait découvert la kétamine lors d’un festival musical, qualifiant cette expérience de « nirvana » dans son journal intime. Rapidement, son usage récréatif a basculé en une consommation quotidienne et solitaire, provoquant des douleurs insupportables et des lésions irréversibles à sa vessie. Sa mère, Deborah, se souvient avec émotion de son calvaire : des nuits blanches, des crampes atroces et une détresse psychologique profonde.

Les chiffres officiels confirment l’ampleur du phénomène. Entre 2023 et 2024, près de 270 000 personnes ont déclaré avoir consommé cette drogue en Angleterre et au Pays de Galles, avec une augmentation de 231 % chez les 16-24 ans en dix ans. Son accessibilité et son faible coût – environ 20 à 30 livres le gramme – en font une substance prisée, malgré les risques mortels. En 2023, 53 décès lui ont été attribués.

Si certains centres thérapeutiques utilisent la kétamine sous contrôle médical pour traiter la dépression ou l’anxiété, son usage récréatif reste extrêmement dangereux. Les professionnels de santé alertent sur son pouvoir addictif et ses effets dévastateurs, notamment le « K-hole », un état de dissociation pouvant conduire à une perte de conscience. Face à cette crise, le gouvernement britannique étudie des mesures plus strictes, tandis que les familles des victimes, comme celle de Barney, militent pour une meilleure prévention.

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