Alors que les États-Unis affichent des positions divergentes sur les négociations de paix, Moscou met fin à sa trêve sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, relançant les frappes.
Les déclarations des responsables américains sur les perspectives d’un arrêt des combats en Ukraine divergent sensiblement. D’un côté, le vice-président américain s’est montré optimiste quant aux discussions en cours, évoquant une possible issue prochaine au conflit. De l’autre, le secrétaire d’État a laissé entendre que Washington pourrait se désengager si les pourparlers s’enlisaient, rappelant que d’autres dossiers prioritaires attendent l’administration.
Dans le même temps, la Russie a annoncé la fin du moratoire sur les attaques contre les installations énergétiques ukrainiennes, une mesure temporaire instaurée un mois plus tôt. Les frappes ont d’ailleurs repris, causant des victimes civiles dans plusieurs villes, dont Kharkiv et Soumy. Les autorités ukrainiennes dénoncent ces attaques, tandis que Moscou justifie ses opérations en les qualifiant de ciblages militaires légitimes.
Les négociations pour un cessez-le-feu global, initialement proposées par Washington, semblent dans l’impasse. Les discussions se poursuivent néanmoins, avec une nouvelle réunion prévue à Londres après celle tenue à Paris. Les Européens, jusqu’ici tenus à l’écart des pourparlers directs, s’interrogent sur leur rôle futur, certains envisageant même un déploiement militaire sur le sol ukrainien en cas d’accord – une option qui divise les alliés de Kiev et suscite l’opposition ferme du Kremlin.
Par ailleurs, l’Ukraine a imposé des sanctions à plusieurs entreprises chinoises, accusant Pékin de soutenir l’effort de guerre russe. La Chine a vivement rejeté ces allégations, niant toute livraison d’armes à Moscou.
Malgré les efforts diplomatiques, la situation sur le terrain reste tendue. Les frappes russes se poursuivent, et Kiev cherche à renforcer ses partenariats stratégiques, comme en témoigne la signature d’un mémorandum avec les États-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles ukrainiennes. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer si une issue pacifique est encore possible.