Culture
Festivals français : le son sous haute tension face à des normes inadaptées
Les organisateurs dénoncent une réglementation sonore irréaliste, tandis que le gouvernement promet une révision d’ici fin novembre.
La saison estivale des festivals en France se déroule cette année sous la menace d’une réglementation sonore jugée inapplicable par les professionnels. Hellfest, We Love Green ou encore Marsatac font partie des nombreux événements concernés, tous techniquement en infraction face à des exigences administratives qu’ils estiment irréalistes.
Le cœur du problème réside dans un arrêté de 2017, renforcé par un décret en 2023, qui impose une limite stricte de 3 décibels d’« émergence globale » – soit la différence entre le bruit généré par un festival et le niveau sonore ambiant du site. Une contrainte quasi impossible à respecter en plein air, où les conditions météorologiques et la propagation du son varient constamment. Les organisateurs se retrouvent ainsi dans une situation paradoxale : soit ils enfreignent la loi, soit ils renoncent à programmer des spectacles.
Face à cette impasse, le gouvernement a finalement accepté de revoir le cadre réglementaire. Un groupe de travail a été mis en place pour proposer, d’ici novembre, des solutions plus adaptées. La ministre de la Culture avait déjà évoqué un possible assouplissement, reconnaissant les difficultés rencontrées par les festivals.
Pourtant, l’enjeu dépasse la simple question technique. Ces événements représentent un pilier de la vie culturelle et sociale, particulièrement dans les zones rurales ou périurbaines où ils s’implantent souvent. Certains, comme Marsatac, expérimentent déjà des solutions innovantes, comme la « directivité » du son, pour réduire les nuisances sans sacrifier la qualité des concerts.
Mais la cohabitation avec les riverains reste un défi. À Clisson, où se tient le Hellfest, la maire reconnaît que si l’événement est une manne économique, il génère aussi des nuisances importantes. La réglementation actuelle a au moins permis de sensibiliser les organisateurs aux impacts sur les habitants.
En attendant une réforme, les professionnels réclament une tolérance dans les contrôles pour éviter de mettre en péril la saison 2025. Leur objectif : concilier spectacle vivant, respect des normes et dialogue avec les populations locales, sans quoi l’avenir des festivals en plein air pourrait être sérieusement compromis.
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