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Facebook ne veut plus faire de politique

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Le réseau social qui avait contribué aux printemps arabes il y a dix ans entend désormais s’éloigner le plus possible des combats politiques pour se concentrer sur les interactions « positives », et lucratives, même si 2021 s’annonce sous le signe des tensions avec les autorités et son voisin Apple.

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé mercredi que la plateforme ne recommanderait plus à ses utilisateurs les groupes militants ou politiques, une mesure déjà prise aux Etats-Unis cet automne pour tenter d’apaiser les échanges à l’approche d’élections américaines sous tension.

Son objectif est de « calmer le jeu » et de « décourager les conversations clivantes », a-t-il expliqué lors de la présentation des résultats trimestriels de son groupe.

Depuis l’élection de Donald Trump et le Brexit en 2016, le géant des réseaux sociaux vit au rythme des controverses et scandales politiques. De larges pans de la société civile lui reprochent de servir de base à des personnes et organisations qui incitent à la violence — des persécutions de la minorité rohingya en Birmanie au récent meurtre du professeur Samuel Paty en France.

Le PDG voit 2021 comme une année propice pour « inventer des moyens de créer des opportunités économiques, construire des communautés et aider les gens à simplement s’amuser ».

Le groupe californien a réalisé près de 86 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière, et dégagé plus de 29 milliards de profits, en hausse de 58%, malgré de nombreux contretemps.

Zuckerberg n’aime pas la politique…

Au printemps, au début de la pandémie, de nombreux annonceurs ont retiré leurs campagnes pour revoir leur message ou faire des économies. A l’été, des centaines de marques ont boycotté le réseau pour exiger une meilleure modération des contenus dits « haineux », dans la foulée des manifestations contre le racisme systémique aux Etats-Unis.

Des ONG et des élus des deux bords lui demandent de prendre ses responsabilités.

Facebook a fait face en multipliant les mesures pour mieux policer les échanges et juguler la désinformation, sans parvenir à les satisfaire.

« En septembre, nous avons annoncé avoir retiré plus d’un million de groupes en un an », a rappelé Mark Zuckerberg. « Mais il y a aussi de nombreux groupes que nous ne voulons pas encourager les gens à rejoindre même s’ils n’enfreignent pas nos règlements ».

Le fondateur du géant des plateformes a ajouté qu’il cherchait aussi des moyens de réduire la proportion de contenus politiques sur le fil central des utilisateurs.

« La politique a cette tendance à s’immiscer partout mais nous avons beaucoup de retours de nos membres qui n’en veulent pas », a-t-il assuré, précisant néanmoins qu’il serait toujours possible de participer à des discussions engagées.

Tout au long de l’année 2020, la société de Menlo Park a mis en avant les outils et innovations qui ont aidé des groupes à faire preuve de solidarité et des petites entreprises, durement affectées par la pandémie, à communiquer avec leurs clients potentiels.

… ni la compétition

Ils sont toujours plus nombreux: au 31 décembre, 2,6 milliards de personnes fréquentaient l’une de ses quatre plateformes et messageries (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp) au moins une fois par jour, et 3,3 milliards au moins une fois par mois (+14%).

Sur le plan commercial, c’est un succès, notamment grâce à l’explosion du commerce en ligne pendant la crise sanitaire.

Mais la plateforme prévoit des « vents contraires » à cause des régulateurs européens, décidés à mieux contrôler les flux de données personnelles, mais aussi à cause d’Apple, nouvel ennemi numéro 1 du réseau.

« Nous considérons de plus en plus Apple comme l’un de nos plus grands rivaux », a déclaré Mark Zuckerberg.

Il a attaqué son voisin sur son terrain de prédilection: la confidentialité des données personnelles. Selon le milliardaire, dans ce domaine WhatsApp est « supérieur » à la messagerie d’iOS, le système d’exploitation des appareils mobile d’Apple.

Il reproche surtout au fabricant de l’iPhone sa décision de bientôt obliger les développeurs d’applications à demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace.

« Apple peut dire qu’ils font ça pour aider les gens mais cela sert clairement leurs intérêts », s’est-il emporté, accusant son concurrent de « privilégier ses propres applis » sur ses smartphones et tablettes, très largement utilisés dans le monde.

Le dirigeant risque donc de ne pas échapper du tout à la politique en 2021.

En décembre, des autorités américaines ont accusé sa société d’abuser de sa position dominante et veulent même forcer Facebook à se séparer d’Instagram et de WhatsApp.

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France

« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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France

Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Société

Les élèves français toujours parmi les derniers de la classe en maths

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Les élèves français toujours parmi les derniers de la classe en maths

Les élèves français peinent à rattraper leur retard en mathématiques et sciences, malgré les efforts gouvernementaux.

Les résultats de l’étude TIMSS 2023, publiée par l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative (IEA), confirment une situation préoccupante pour l’éducation en France. Les élèves de CM1 français obtiennent des scores nettement inférieurs à la moyenne européenne en mathématiques et en sciences, avec respectivement 484 et 488 points, contre une moyenne de 524 et 518 pour les pays de l’Union européenne.

L’étude, menée en mai 2023, a évalué des milliers d’enfants dans 22 pays de l’UE et de l’OCDE. La France se classe parmi les derniers, juste devant le Chili, un constat qui n’a guère évolué depuis 2019. Le ministère de l’Éducation nationale, tout en reconnaissant la persistance des faibles performances, souligne que les résultats sont stables malgré les perturbations causées par la pandémie de Covid-19, une période durant laquelle d’autres pays ont vu leurs scores chuter significativement.

Pour remédier à cette situation, le ministère met en avant plusieurs initiatives. Le Plan mathématique, lancé en 2018, vise à renforcer les compétences mathématiques par le biais de formations continues pour les enseignants. Malgré la formation annuelle de 45 000 enseignants, les résultats des élèves n’ont pas encore montré de progrès significatifs. D’autres mesures, telles que la mise en place de nouveaux programmes pour le primaire et le collège dès la rentrée 2025, ainsi que des groupes de soutien en français et en mathématiques au collège, sont également prévues.

Une analyse plus approfondie des données révèle des inégalités sociales marquées en France, avec un écart important entre les élèves issus de milieux favorisés et défavorisés. De plus, une disparité croissante entre les performances des garçons et des filles en mathématiques est observée, avec un écart de 23 points en faveur des garçons en CM1, contre 13 points en 2019. En sciences, l’écart est maintenant de huit points, alors qu’il n’était pas significatif auparavant.

Le ministère reconnaît la nécessité de travailler sur la perception des mathématiques chez les filles, un problème qui semble s’enraciner dès le plus jeune âge, comme l’a souligné une étude de l’Institut des politiques publiques au début de l’année. En quatrième, la situation ne s’améliore pas, avec la France toujours en dessous de la moyenne internationale en mathématiques et en sciences, et des écarts de performance qui se creusent entre les élèves.

Ces résultats s’inscrivent dans un contexte plus large de baisse des performances scolaires en France, comme l’avait déjà révélé l’étude PISA de l’OCDE en 2022, pointant une chute historique en mathématiques et en compréhension de l’écrit. L’étude PIRLS de l’IEA, qui évalue les compétences en lecture, montre également que les élèves français de CM1 stagnent sous la moyenne européenne, malgré une stabilisation post-Covid.

Bien que des efforts soient déployés pour améliorer l’enseignement des mathématiques et des sciences en France, les résultats des études internationales montrent que le chemin vers une amélioration significative est encore long. La France doit non seulement poursuivre ses réformes éducatives mais aussi s’attaquer aux inégalités sociales et de genre pour espérer voir ses élèves progresser dans les classements internationaux.

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