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Europe: Affrontements entre forces polonaises et migrants à la frontière avec le Bélarus

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Les forces de sécurité polonaises ont annoncé mardi avoir fait usage de gaz lacrymogène et déployé des canons à eau pour repousser des migrants qui jetaient des pierres en tentant de traverser la frontière depuis le Bélarus.

Au lendemain d’un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré plus tôt dans la journée vouloir éviter que la crise migratoire ne dégénère en « confrontation » avec ses voisins européens.

Les Occidentaux l’accusent d’avoir orchestré depuis l’été des mouvements migratoires à partir du Moyen-Orient vers les frontières orientales de l’Union européenne, ce qu’il dément.

Selon des groupes caritatifs, au moins 11 migrants sont morts de part et d’autre de la frontière depuis l’été. L’un d’eux, Ahmad al-Hassane, un Syrien de 19 ans venu de Homs, a été enterré lundi près de la frontière, du côté polonais.

Quelque 4.000 migrants au total campent actuellement, selon les garde-frontières polonais, dans le froid et des conditions qui se dégradent de jour en jour, le long de la frontière entre la Pologne et le Bélarus.

Un face-à-face a débuté la semaine dernière près du point de passage entre les villages bélarusse de Bruzgi et polonais de Kuznica, où se sont rassemblés plusieurs centaines de migrants souvent originaires du Proche-Orient.

« Des migrants ont attaqué nos soldats et officiers avec des pierres et tentent de détruire la clôture et de passer en Pologne », a tweeté mardi le ministère polonais de la Défense.  A Kuznica, « nos forces ont utilisé du gaz lacrymogène pour réprimer l’agression des migrants ».

« Inacceptable »

La police polonaise a fait état d’un policier grièvement blessé, vraisemblablement victime d’une fracture du crâne, « en résultat d’une attaque par des personnes poussées par le côté bélarusse ».

« Le comportement de la partie polonaise est absolument inacceptable », a jugé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. « Ils violent toutes les normes juridiques ».

L’UE accuse Minsk d’avoir organisé l’afflux de milliers de migrants aux frontières de la Pologne et de la Lituanie pour se venger des sanctions imposées après l’implacable répression de l’opposition depuis 2020.

Bruxelles et Washington ont annoncé lundi vouloir élargir dans les prochains jours ces mesures punitives.

Paris a dénoncé mardi une « mise en scène inhumaine et macabre » à la frontière polonaise, utilisant « des milliers de migrants en détresse », dans le but de « fracturer l’Europe et faire peur aux Européens ».

« L’essentiel, aujourd’hui, est de défendre notre pays, notre peuple et d’éviter les heurts », a dit mardi matin M. Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta. « Il ne faut pas que ce problème devienne une confrontation ardente ».

Son entretien la veille avec Mme Merkel marquait un succès pour le dirigeant bélarusse auquel les Occidentaux refusaient de parler depuis sa réélection décriée en août 2020.

Vues « divergentes »

Au pouvoir depuis 1994, il a assuré s’être mis d’accord avec Mme Merkel sur le fait que la crise devait être désamorcée.

« Nous étions de la même opinion que personne n’a besoin d’escalade – ni l’UE, ni le Bélarus », a-t-il dit.

Mais il a ajouté que les vues étaient « divergentes » sur la manière dont les migrants sont arrivés au Bélarus et nié une fois de plus que son pays ait favorisé leur venue.

L’Irak a annoncé un vol de rapatriement prévu jeudi pour au moins 200 de ses ressortissants bloqués à la frontière au Bélarus, dont des femmes et des enfants.

Lundi, la compagnie aérienne bélarusse Belavia a déclaré que Syriens, Irakiens, Afghans et Yéménites étaient désormais interdits de vol de Dubaï vers le Bélarus. La Turquie a imposé les mêmes restrictions la semaine passée.

Sur le terrain, nombre de migrants, qui se sont souvent endettés pour payer le voyage, se disent déterminés à rester, malgré l’accès limité à des vivres et produits de première nécessité.

La Croix-Rouge bélarusse a indiqué avoir livré trois tonnes d’aide mardi.

Europe

La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

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Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants

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Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants

Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.

La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.

Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.

Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.

La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.

L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.

Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.

Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.

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Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives

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Pays-Bas : large victoire de l'extrême droite aux législatives

Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.

Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.

Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.

La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».

A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».

Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.

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