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Essonne: deux adolescents tués en 24 heures lors de rixes entre bandes, envoi de renforts policiers

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Un adolescent de 14 ans est mort mardi à la suite d’un nouvel affrontement entre bandes de jeunes dans l’Essonne, moins de 24 heures après le décès dans ce département d’une collégienne de 14 ans, poignardée lors d’une rixe entre mineurs.

Les affrontements ont eu lieu dans deux villes différentes, Saint-Chéron lundi et Boussy-Saint-Antoine mardi, distantes d’environ 45 kilomètres. Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l’envoi dès mardi soir dans ces deux villes de renforts des forces de l’ordre: 60 gendarmes à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine, selon son ministère.

A Boussy-Saint-Antoine, le garçon de 14 ans a été tué « très probablement d’un coup de couteau au ventre », a précisé à l’AFP la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Un autre adolescent de 13 ans a été blessé à la gorge et transporté par hélicoptère vers un hôpital, dans un état grave.

Selon la DDSP, l’auteur des coups mortels s’est rendu à la police.

Au total, sept gardes à vue étaient en cours mardi soir, selon le parquet d’Evry, qui a précisé que la rixe avait opposé « environ une trentaine de jeunes » venus d’Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart.

Lundi, dans le même département, une altercation entre une dizaine de jeunes avait éclaté aux abords du collège de la ville de Saint-Chéron (5.000 habitants), située près d’Etampes. Une adolescente ayant reçu un coup de couteau au ventre était décédée dans la soirée à l’hôpital.

Cette rixe lundi avait opposé une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron.

Six jeunes – âgés de 13 à 16 ans – ont été placés en garde à vue. Trois d’entre eux avaient été interpellés dans une gare tandis que trois autres s’étaient rendus spontanément à la gendarmerie.

L’opinel – arme du crime – a été retrouvé et l’un des jeunes a reconnu « son implication dans le coup mortel », a rapporté la procureure d’Evry, Caroline Nisand. Il était déjà connu pour deux infractions mais sans lien avec des faits de violences.

L’adolescente tuée, dernière d’une fratrie de quatre enfants, était scolarisée en classe de troisième au collège de Dourdan, a précisé la procureure à la presse.

Selon le rectorat de Versailles, elle « venait d’être admise pour intégrer une classe relais », un dispositif d’accompagnement qui permet de lutter contre le décrochage scolaire.

« Gangrène » des bandes

Pour la procureure, ce phénomène des bandes de mineurs « gangrène » le département. « Nous sommes dans un phénomène de revendication d’une autorité sur un territoire, une ville ou parfois un simple quartier, sans que cela soit nécessairement en lien avec le trafic de stupéfiants », a expliqué la magistrate.

Après le premier décès, le préfet de l’Essonne, Eric Jalon, avait fait savoir qu’il avait demandé à la gendarmerie « de renforcer la surveillance » dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes « pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme ».

Il avait annoncé une réunion lundi prochain avec « les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département » ainsi que « les entreprises de transports et l’Education nationale », afin de doter « chacun de ces secteurs d’un véritable dispositif anti-rixes ».

Bandes violentes

En déplacement dans l’Essonne, M. Darmanin a souligné la difficulté d’anticiper ces rixes entre bandes de jeunes, qui « concernent principalement l’Ile-de-France », et dans lesquelles, selon lui, « le mimétisme des réseaux sociaux » joue un rôle important, ainsi que les « messageries cryptées ».

Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le XVe arrondissement de Paris. Une affaire qui avait braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.

Citant cette agression de Yuriy, M. Darmanin a évoqué une « explosion de rencontres violentes, sans connaître pour autant les terribles chiffres de 2015 et 2016 ». En 2016, neuf jeunes avaient trouvé la mort lors de rixes, selon le ministre.

Un plan de lutte contre les bandes violentes a été lancé en 2010 par la préfecture de police de Paris, avec la création d’une cellule qui suit ce phénomène sur l’ensemble de l’agglomération parisienne (capitale et petite couronne).

Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l’agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que « 46 bandes actives » ont été recensées dont « 15 » à Paris.

Dans la capitale, il y a eu deux décès en 2020, contre un en 2019, trois en 2018 et quatre en 2017. Le nombre de blessés s’est élevé à 72 en 2020, contre 59 en 2019, 71 en 2018, 109 en 2017, selon la même source.

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

La Pologne va prêter main forte à la France. Le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer « une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs » pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé jeudi que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

« Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. « Une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs, sera déployée à Paris. Son objectif principal sera d’entreprendre des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.

Selon la porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, « les décisions ont déjà été prises ». « Nous sommes en train de construire une ‘task force’ pour les JO », a indiqué Joanna Klejszmit, en ajoutant que le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, effectuait jeudi une visite en Pologne.

Le gouvernement français a décidé dimanche dernier, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, « urgence attentat », à quatre mois des Jeux olympiques à Paris.

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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