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Escroquerie routière : le fléau des plaques d’immatriculation piratées

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De plus en plus de conducteurs innocents reçoivent des amendes pour des infractions qu’ils n’ont pas commises, victimes d’une fraude en pleine expansion.

Une technique frauduleuse sévit sur les routes françaises : l’usurpation de plaques minéralogiques. Des individus malintentionnés reproduisent des numéros existants pour les apposer sur leurs propres véhicules, évitant ainsi les conséquences de leurs infractions. Excès de vitesse, stationnement interdit ou non-respect des feux tricolores… Les vrais propriétaires des plaques se retrouvent alors inondés de contraventions inexplicables.

Ce phénomène, bien que connu depuis plusieurs années, connaît une recrudescence alarmante. Les chiffres officiels révèlent une hausse de près de 50 % des cas signalés entre 2017 et 2023. L’année dernière seulement, plus de 23 000 automobilistes ont subi ce préjudice. Certaines victimes endurent des situations bien plus graves qu’une simple amende, comme ce couple ayant acheté un véhicule d’occasion sans savoir que ses plaques avaient été clonées, les entraînant malgré eux dans une affaire de vol.

La facilité avec laquelle ces escrocs opèrent est préoccupante. Il suffit de s’adresser à un professionnel peu regardant pour obtenir une réplique exacte d’une plaque enregistrée. Le système actuel, qui n’exige pas systématiquement la présentation de la carte grise lors d’une immatriculation, facilite ces manœuvres. Une réforme législative visant à renforcer les contrôles avait été proposée, mais son examen a été suspendu en raison des récents bouleversements politiques.

Face à cette menace, les autorités recommandent aux victimes de déposer plainte sans délai afin de faire bloquer le numéro frauduleux dans les fichiers policiers. Il est également crucial de ne jamais régler les amendes reçues par erreur et de les contester dans les délais impartis. Enfin, une demande de nouvelle carte grise avec un numéro différent doit être effectuée en ligne pour mettre fin aux désagréments.

Cette arnaque soulève des questions sur la sécurisation des démarches administratives liées aux véhicules, alors que les fraudeurs profitent allègrement des failles du système.

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