Sports
Droits TV: l’axe Canal-beIN, Amazon, DAZN… Qui pour reprendre la L1 ?
Avec le retrait annoncé de Mediapro, diffuseur défaillant, 80% des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2 doivent désormais trouver preneur. Si Canal+ et beIN Sports semblent en pole, d’autres acteurs existent… Tour d’horizon des prétendants potentiels aux droits TV du football français.
Pour l’heure, rien n’a filtré sur les conditions précises de la revente à venir des droits télévisuels par la Ligue de football professionnel (nouvel appel d’offres ? discussions de gré à gré ?). Mais le marché risque de s’agiter lorsque le départ du groupe sino-espagnol, incapable d’honorer son contrat à plus de 800 millions d’euros annuels, sera entériné par la justice, avec une décision attendue mardi.
Toutefois, peu d’acteurs semblent en mesure de perturber l’axe Canal-beIN.
Canal-beIN, favoris mais à quel prix ?
Alliés depuis fin 2019, la chaîne cryptée et le groupe qatari sont les grands favoris des négociations à venir, même s’ils restent très discrets ces derniers jours.
Le risque, pour les clubs, est néanmoins d’obtenir de leur part une offre au rabais, à moins de 600 millions d’euros par an pour toute la L1 selon plusieurs sources, même si l’hypothèse d’une centaine de millions supplémentaires sous conditions est évoquée.
Le patron de Canal Maxime Saada a d’ailleurs affirmé dans un entretien aux Echos fin octobre qu’il n’était « pas question » de mettre Canal+ « dans le rouge en réinvestissant à perte dans le football ».
Mais Canal et beIN sont en position de force, d’autant qu’ils marchent ensemble sur le terrain des droits TV ces derniers mois et pourraient se partager les lots.
« L’attelage avec beIN est un atout, avec un acteur disposant d’une grande profondeur d’offre et intéressé par la Ligue 2 ou le multiplex en Ligue 1, et un autre plus concentré sur des matches à fort enjeu comme celui du dimanche soir », analyse Philippe Bailly, patron du cabinet de conseil NPA, spécialisé dans les médias.
RMC Sport, sur la fin
L’autre chaîne payante encore assez active sur le marché des droits TV du football semble loin des discussions. RMC Sport a en effet stoppé ses investissements dans le football, elle perdra l’an prochain la Ligue des champions et la Ligue Europa, avant de perdre un an plus tard son autre produit phare, la Premier League anglaise.
Sur fond de plan de départs au sein de sa filiale de médias NextRadioTV, Altice surprendrait beaucoup les observateurs si elle se relançait dans la course.
« Ils sont dans une démarche de sortie du foot, je ne comprendrais pas leur logique s’ils se montraient intéressés. Il n’y a aucun signal qui permettrait de présumer d’un retour en force », confirme Philippe Bailly.
Amazon pointe son nez
Dans ces conditions, la Ligue pourrait tenter d’attirer un nouvel acteur. Parmi les potentiels intéressés, Amazon est régulièrement cité. Frédéric Duval, directeur France de la plateforme de vente en ligne, n’a pas exclu l’hypothèse de se lancer dans un entretien à BFM Business, se disant « intéressé par tout » sans vouloir commenter davantage.
Amazon a en effet commencé à investir dans le football européen, en obtenant des lots de la Premier League en Angleterre ou de la Ligue des champions en Italie et en Allemagne. En France, le groupe diffusera une partie du tournoi de tennis de Roland-Garros dès 2021.
« Cela peut rentrer dans leur stratégie actuelle de tester le marché. Ils ne vont pas faire +all in+, mais ils ont montré qu’ils étaient capables de mettre un billet de 100 à 150 millions d’euros annuels », explique Arnaud Simon, ancien patron d’Eurosport France et consultant.
DAZN, un peu tôt ?
Peut-on s’attendre à des entrants surprises ? Peu probable s’agissant des géants Facebook, Netflix ou Apple, jugent les spécialistes.
Quant à la plate-forme de sport en streaming DAZN (prononcez « Da Zone »), récemment lancée en France, son offre est pour le moment très minimaliste, avec quelques matches de boxe. Mais elle est plus développée en Italie et en Allemagne où elle diffuse une partie de la Serie A, de la Bundesliga et de la Ligue des champions.
A très court terme, le pari peut paraître risqué avec un acteur aussi jeune sur le marché français, surtout au regard du fiasco Mediapro, autre nouvel entrant…
« DAZN a subi le Covid de plein fouet. Je ne les vois pas du tout, aujourd’hui, en capacité de remettre au pot de manière significative », évacue Philippe Bailly.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
Sports
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 lancés sous le signe de l’inclusion et de la transformation
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 s’est déroulée en plein cœur de Paris, marquant le début de onze jours de compétitions intenses. Dans une atmosphère empreinte de symbolisme et de célébration, la vasque a été allumée par cinq athlètes français, sous les regards de milliers de spectateurs.
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été inaugurés le mercredi 28 août au terme d’une cérémonie riche en émotions, organisée dans le cadre prestigieux du Jardin des Tuileries. À 23h34 précises, la vasque symbolique s’est élevée au-dessus de la capitale, illuminée par les porte-drapeaux de la délégation française, Nantenin Keïta et Alexis Hauquinquant, accompagnés par Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ce moment solennel, empreint de fierté et de détermination, a été le point culminant d’un événement de trois heures qui a célébré non seulement le sport, mais aussi l’inclusion et la diversité.
Précédant ce grand final, la parade des athlètes a vu défiler 5 100 participants issus de 168 délégations, depuis les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Les 50 000 spectateurs présents le long de cette avenue emblématique ont été les témoins d’une démonstration de solidarité et de respect, symboles forts de ces Jeux. Cette procession a été l’occasion de rappeler la diversité et la force des athlètes paralympiques, venus des quatre coins du monde pour se mesurer dans des compétitions qui débuteront dès le lendemain.
La cérémonie, bien que plus introspective que celle des Jeux olympiques, n’en était pas moins ambitieuse. Axée sur les thèmes de l’inclusion et de la célébration du corps, elle a offert un spectacle visuel impressionnant, ponctué par des performances artistiques de haut vol. Cependant, un léger couac technique a été relevé dans la retransmission télévisée, avec un son jugé insuffisant par certains téléspectateurs, atténuant l’impact de prestations musicales telles que celle de Christine and The Queens.
Ces Jeux paralympiques, placés sous le signe de la transformation, ont été salués par Tony Estanguet, président de Paris 2024, qui a évoqué une « révolution paralympique » en marche. Selon lui, cette révolution, bien que douce, promet de bouleverser profondément les perceptions et les consciences, laissant entrevoir un avenir marqué par une inclusion plus grande et une reconnaissance accrue des capacités de chacun. Les prochains jours s’annoncent donc non seulement sportifs, mais également porteurs d’un message universel de changement et de progrès.
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