Monde
Disney supprime 28.000 emplois aux Etats-Unis en lien avec la pandémie
Disney a annoncé mardi la suppression de 28.000 emplois aux Etats-Unis dans ses activités liées aux parcs d’attractions, invoquant l’impact de la pandémie sur ses recettes et particulièrement la fermeture de Disneyland depuis plus de six mois.
Environ les deux-tiers des salariés concernés sont employés à temps partiel, assure Disney, qui comptait 223.000 employés au 31 décembre 2019.
La décision vient de « l’impact prolongé du Covid-19 sur nos affaires, y compris les réductions de capacité sur les sites, en lien avec la distanciation physique, et les incertitudes sur la durée de la pandémie », justifie le numéro un mondial du divertissement dans un communiqué.
Des incertitudes « exacerbées par le refus de la Californie de lever les restrictions qui permettraient de rouvrir Disneyland », situé à Anaheim, près de Los Angeles, accuse Josh D’Amaro, qui préside chez Disney les activités englobant les parcs d’attractions, les croisières, l’événementiel et les produits dérivés.
Disneyland est le deuxième parc d’attractions le plus visité au monde, derrière Disney World à Orlando (Floride), qui a déjà rouvert en juillet avec une jauge limitée. D’autres parcs Disney ont également rouvert en Asie ou à Paris.
La petite souris attire habituellement des millions de touristes chaque année dans son parc californien, officiellement baptisé « l’endroit le plus heureux sur Terre ».
Le parc Disneyland avait initialement prévu de rouvrir progressivement à partir du 17 juillet mais a dû y renoncer faute d’avoir reçu le feu vert des autorités locales, qui ont maintenu en place des restrictions sanitaires en raison d’un regain de l’épidémie de coronavirus.
A ce jour, quelque 805.000 cas de Covid-19 ont été recensés en Californie, l’Etat américain le plus peuplé.
Une chute de 85%
Quand les parcs d’attractions ont dû fermer, comme la plupart des établissements culturels, « nous avions espéré un rapide retour à la normale », note Josh D’Amaro dans une lettre à ses employés.
« Sept mois plus tard, force est de constater que ça n’a pas été possible ».
La semaine dernière, M. D’Amaro avait averti le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, que faute « de nous aider à rouvrir », des dizaines de milliers de salariés de Disneyland allaient se retrouver privés d’emploi.
« Plus nous attendons, plus dévastateur sera l’impact » sur les populations locales, avait-il dit, appelant les autorités californiennes à « traiter les parcs d’attractions de la même manière que les autres secteurs ».
Bien que la progression de la pandémie se soit stabilisée en Californie, de nombreux secteurs économiques ne sont pas encore autorisés à accueillir du public dans des lieux clos, parmi lesquels les nombreux parcs à thème du sud de l’Etat.
Le gouverneur Newsom a récemment promis qu’il publierait « prochainement » les critères sanitaires à respecter dans ces domaines d’activité.
D’avril à juin 2020, Disney a récolté 11,8 milliards de dollars de recettes, moitié moins qu’il y a un an. Sur le troisième trimestre de son exercice décalé, l’empire du divertissement a accusé une perte nette de 4,7 milliards de dollars.
Seule sa branche de streaming a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 2019, grâce à la hausse considérable du nombre d’abonnés payants sur ses différentes plateformes (Disney+, ESPN+ et Hulu), dopées par le confinement.
Sur la même période, l’activité des parcs et événementiel a elle plongé de 85%, à 983 millions de dollars.
« Depuis plusieurs mois, notre équipe de ressources humaines a travaillé sans relâche pour éviter de devoir nous séparer de quiconque », a ajouté M. D’Amaro. « Nous avons réduit les dépenses, suspendu des projets importants, mis au chômage technique les comédiens et rendu nos opérations plus efficaces, mais nous ne pouvons pas garder tous nos employés en ouvrant avec des capacités aussi limitées ».
Monde
Donald Trump élu 47e président des États-Unis : un retour historique à la Maison-Blanche
Les électeurs américains ont offert un mandat clair à Donald Trump, lui conférant une victoire décisive quatre ans après son départ tumultueux de la présidence. Avec 276 grands électeurs obtenus tôt mercredi matin, le candidat républicain s’impose face à la vice-présidente Kamala Harris, malgré une campagne marquée par des polémiques.
Donald Trump, célébrant un retour politique que ses partisans qualifient d’historique, a franchi le seuil des 270 grands électeurs dès les premières heures du matin, accumulant les victoires dans des États-clés comme la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie. Devant une foule de sympathisants réunis à West Palm Beach, en Floride, Trump a promis un « âge d’or pour l’Amérique », affirmant vouloir restaurer la sécurité et la prospérité du pays, tout en appelant à l’unité nationale après des années de divisions politiques.
La victoire de Trump, marquée par son refus de concéder une approche modérée malgré les conseils de son entourage, a été facilitée par la déception des électeurs face à l’inflation et au bilan économique du tandem Biden-Harris. Sa campagne, centrée sur des thématiques comme l’immigration illégale, a résonné fortement auprès de l’électorat, particulièrement dans des États comme le Nevada et l’Arizona, où il a progressé parmi les électeurs hispanophones.
Aux côtés de son colistier J.D. Vance, Trump a présenté cette victoire comme le plus grand « comeback politique » des États-Unis. De fait, il est le premier président depuis Grover Cleveland à revenir au pouvoir après une défaite. Sa réélection est aussi marquée par ses antécédents judiciaires : condamné plus tôt cette année pour falsification de documents et cible de plusieurs poursuites, Trump pourrait user de son pouvoir présidentiel pour influencer ces affaires. Cette situation inhabituelle souligne l’influence de la politique sur le parcours personnel de l’ex-président, dont l’avenir judiciaire est lié au résultat des urnes.
De son côté, Kamala Harris a préféré ne pas s’exprimer immédiatement, choisissant de s’adresser aux électeurs dans les prochaines heures. Ses partisans, rassemblés à Washington, ont suivi les résultats avec espoir, malgré la défaite dans des États clés comme la Pennsylvanie. Jen O’Malley Dillon, directrice de la campagne de Harris, a reconnu la difficulté de la tâche, en relevant toutefois l’importance des appuis accumulés.
La victoire de Trump marque aussi un changement de cap pour le Congrès : la majorité républicaine au Sénat renforcera sa capacité à faire avancer son programme politique, en facilitant notamment la nomination de juges conservateurs, une des priorités affichées par Trump. À 78 ans, il devient ainsi le président le plus âgé de l’histoire américaine, tandis que son colistier, J.D. Vance, à 40 ans, comptera parmi les vice-présidents les plus jeunes.
Ce retour spectaculaire témoigne de la capacité de Donald Trump à mobiliser une base d’électeurs fidèle, et malgré les nombreux défis juridiques et les divisions exacerbées, il entame un second mandat avec une majorité qui pourrait remodeler durablement le paysage politique américain.
Monde
Donald Trump revendique la victoire et remercie les Américains
Donald Trump s’est proclamé 47e président des États-Unis, citant une victoire confirmée par Fox News mais encore non validée par d’autres agences. Dans un discours empreint de promesses et d’appels à l’unité, le républicain a esquissé les premières lignes de son mandat.
Le candidat républicain Donald Trump a affirmé, devant un public de partisans et de proches, sa victoire à l’élection présidentielle, se proclamant 47e président des États-Unis. Cette annonce a été relayée par Fox News, mais reste non confirmée par Associated Press ou d’autres agences indépendantes. Malgré cette absence de validation officielle, Trump a adopté un ton résolument optimiste, promettant une ère de « guérison » pour un pays divisé et se réjouissant d’une avancée politique sans précédent pour son camp.
Dans un discours très applaudi, il a souligné la reprise du contrôle républicain au Sénat, désormais avec une majorité de 51 sièges. Trump a aussi exprimé sa confiance quant à une majorité imminente à la Chambre des représentants, bien que les résultats définitifs pour cette instance soient encore en attente. Flanqué de son colistier James David Vance, de sa famille et de ses conseillers de campagne, il a mis en avant des priorités de campagne, notamment le renforcement des frontières, annonçant un « nouvel âge d’or pour les États-Unis ». Le candidat a même pris un moment pour saluer le milliardaire Elon Musk et esquisser un futur radieux pour le pays.
S’efforçant d’endosser un rôle rassembleur, Trump a appelé à dépasser les divisions des dernières années, encourageant ses concitoyens à s’unir autour d’un programme de réformes qu’il entend honorer : « Les promesses qui ont été faites seront tenues ». Ce message de rassemblement a trouvé un écho auprès de Mike Johnson, leader républicain de la Chambre des représentants, qui a salué cette victoire anticipée comme un signe d’« espoir » pour l’avenir du pays.
Si les républicains parviennent à sécuriser une majorité à la Chambre des représentants, ils contrôleront alors les trois principales branches du pouvoir fédéral, marquant un tournant politique majeur. La situation reste toutefois suspendue à une officialisation complète des résultats.
Monde
Harris ou Trump: les Américains votent !
Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.
Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.
Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.
À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.
Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.
L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.
Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.
Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.
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