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Monde

Deuxième grand pèlerinage en nombre limité à La Mecque à cause du Covid

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Les fidèles ont commencé à arriver à La Mecque, la ville sainte de l’islam en Arabie saoudite, pour participer à partir de samedi au grand pèlerinage annuel, marqué pour la deuxième année consécutive par un quota ultralimité de pèlerins en raison du Covid.

Cette année, seuls 60.000 Saoudiens et étrangers résidents dans le royaume et vaccinés ont été autorisés à participer au hajj. En 2020, à peine une dizaine de milliers de fidèles avaient pu l’effectuer, au plus fort des restrictions sanitaires et avant la course à la vaccination.

Très loin derrière les quelque 2,5 millions venus du monde entier en 2019, avant la pandémie, pour prendre part à ce qui constituait l’un des plus grands rassemblements religieux au monde.

A la veille du hajj, les médias locaux ont diffusé des images d’ouvriers pulvérisant le site de la Grande mosquée de La Mecque de produits désinfectants.

Les pèlerins seront divisés en groupes de 20 personnes pour « limiter la propagation du virus » au cas où l’une d’entre elles serait infectée, a déclaré à la télévision un responsable saoudien, Mohammed al-Bijaoui.

En plus de mesures de distanciation sociale strictes, le ministère du Hajj a introduit une « carte électronique du hajj » permettant un accès sans contact aux campings et hôtels pour pèlerins et aux transports vers les sites religieux. Des robots seront utilisés pour distribuer des bouteilles d’eau sacrée.

Les pèlerins ne pourront par ailleurs pas toucher la Kaaba, la structure cubique à La Mecque vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.

« Plus hauts niveaux »

Rania Azraq, une femme au foyer syrienne de 38 ans qui vit à Ryad, figure parmi les heureux élus de cette année. « Je ne peux décrire ce que je ressens. On a juste envie de pleurer et de se rapprocher de Dieu », a-t-elle confié.

Le grand pèlerinage, qui a lieu une fois par an, est l’un des cinq piliers de l’islam que les musulmans doivent accomplir au moins une fois dans leur vie si leur santé et leurs finances le permettent.

Début juillet, le ministère du Hajj a assuré vouloir se conformer aux « plus hauts niveaux de précautions sanitaires » face à la propagation de nouveaux variants.

Seuls des résidents vaccinés, âgés de 18 à 65 ans et ne souffrant d’aucune maladie chronique, vont pouvoir participer au hajj cette année.

L’Arabie saoudite a enregistré jusqu’à présent plus de 500.000 infections, dont plus de 8.000 décès. Environ 20 millions de doses de vaccin ont été administrées dans ce pays de plus de 34 millions d’habitants.

Le hajj s’est déroulé l’année dernière avec le plus petit nombre de fidèles dans l’histoire moderne de ce rassemblement – une dizaine de milliers seulement.

Aucun cas de Covid n’avait été signalé, les autorités ayant mis en place de sévères restrictions et distribué des kits stérilisés comprenant des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un ihram, le vêtement blanc sans couture traditionnel du hajj.

Mécontentement

Première économie du monde arabe grâce à l’exportation de pétrole, le royaume sunnite saoudien a bâti en grande partie son aura internationale grâce aux pèlerinages, qui assoient aussi son autorité politique dans le monde musulman.

L’interdiction des pèlerins venus de l’étranger pour la deuxième année consécutive, soutenue par les institutions islamiques du monde sunnite, a toutefois provoqué le mécontentement chez de nombreux musulmans.

Les moins fortunés économisent parfois toute une vie pour pouvoir payer un jour les frais importants du voyage à La Mecque.

« Je suis enfin prête financièrement et maintenant c’est le coronavirus qui m’en empêche », lance une Egyptienne de 58 ans, Amina Gaafar, qui dit économiser depuis 30 ans pour « aller à la rencontre de Dieu ».

Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Europe

Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

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Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

La Cour de justice de l’Union européenne a tranché en faveur de la Commission européenne dans deux affaires majeures impliquant Apple et Google, infligeant des sanctions financières record et marquant un tournant dans la lutte contre les abus des géants de la tech.

Mardi, la justice européenne a confirmé deux décisions aux lourds enjeux financiers, donnant raison à la Commission européenne face à Apple et Google. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est félicitée de cette issue, la qualifiant de « grande victoire pour les citoyens européens », soulignant son importance pour l’équité des règles économiques et la justice fiscale.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dernière instance dans ces affaires, a ordonné à Apple de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande, correspondant à des avantages fiscaux illégaux, assimilés à une aide d’État. En parallèle, Google a vu confirmée une amende de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante, infligée pour avoir favorisé son service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents.

L’affaire Apple remonte à 2016, lorsque la Commission européenne avait demandé à l’entreprise de rembourser les impôts non perçus par l’Irlande entre 2003 et 2014. Durant cette période, Apple a rapatrié la majorité de ses bénéfices européens en Irlande, bénéficiant d’un taux d’imposition presque nul, allant de 1 % à 0,005 %. En 2020, le Tribunal de l’UE avait annulé cette décision, infligeant un sérieux revers à Margrethe Vestager. Cependant, en novembre 2023, l’avocat général de la CJUE avait recommandé d’annuler ce jugement initial et de renvoyer l’affaire au tribunal. La Cour a finalement confirmé que l’Irlande avait accordé une aide illégale à Apple, scellant ainsi l’obligation de remboursement. Apple a réitéré son désaccord, affirmant que l’entreprise n’avait bénéficié d’aucun traitement fiscal particulier.

Dans l’autre dossier, la CJUE a confirmé la sanction de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son comparateur Google Shopping dans les résultats de recherche, rendant ses concurrents quasiment invisibles pour les utilisateurs. Cette amende, imposée en 2017, est l’une des nombreuses sanctions financières infligées à Google pour des pratiques anticoncurrentielles, le total des amendes infligées au groupe dépassant les 8 milliards d’euros. Google a exprimé sa déception face à ce verdict, rappelant avoir déjà ajusté ses pratiques en 2017 pour répondre aux exigences européennes.

Ces décisions marquent un tournant dans la régulation des géants de la technologie, tant en Europe qu’aux États-Unis, où Google fait également face à plusieurs enquêtes et procès. Elles réaffirment la volonté de la Commission européenne de réguler les pratiques des entreprises multinationales pour garantir une concurrence équitable et une fiscalité juste au sein de l’Union.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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