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Des trafiquants de fourmis condamnés au Kenya : une affaire de « biopiraterie » qui fait scandale

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Deux jeunes Belges et leurs complices écopent d’une lourde amende pour avoir tenté d’exporter illégalement des milliers d’insectes protégés.

Un tribunal kényan a rendu son verdict dans une affaire insolite impliquant le trafic d’insectes. Quatre individus, dont deux ressortissants belges âgés de 18 ans, ont été reconnus coupables d’avoir tenté d’exporter clandestinement plusieurs milliers de fourmis vivantes, une espèce protégée au Kenya. Les prévenus ont écopé d’une amende équivalente à 7 740 dollars, correspondant à la valeur estimée des spécimens saisis.

L’enquête a révélé que les deux jeunes Belges avaient été interpellés dans une pension près du lac Naivasha avec plus de 5 000 fourmis reines, soigneusement conditionnées dans des tubes à essai. Parmi elles figurait l’espèce *Messor cephalotes*, endémique de la région. Leurs deux complices, un Vietnamien et un Kényan, ont quant à eux été arrêtés dans des localités voisines avec plusieurs centaines d’insectes supplémentaires. Tous ont plaidé coupables pour possession illégale, mais ont nié toute intention de trafic.

Les autorités kényanes ont dénoncé un acte de « biopiraterie », soulignant que ces fourmis étaient destinées à des marchés étrangers, où la demande pour les espèces rares ne cesse de croître. Selon la législation locale, la détention d’animaux sauvages sans autorisation est passible d’une peine pouvant atteindre cinq ans de prison ou une amende bien plus élevée. Le tribunal a toutefois opté pour une sanction financière, jugeant que les accusés, en particulier les deux adolescents belges, n’avaient pas agi en connaissance des lois locales.

Cette affaire relance le débat sur l’exploitation illégale des ressources naturelles africaines. Les autorités de protection de la faune ont rappelé que le pillage des espèces endémiques, qu’il s’agisse d’animaux ou d’insectes, reste une menace majeure pour la biodiversité. Une mise en garde qui résonne alors que le trafic d’espèces exotiques continue de prospérer sur les marchés internationaux.

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