Nous rejoindre sur les réseaux

Décès

Décès de Michel Delebarre, ancien baron PS du Nord et pilier de la Mitterrandie

Article

le

deces-de-michel-delebarre,-ancien-baron-ps-du-nord-et-pilier-de-la-mitterrandie

« Grand serviteur de l’État », au « panthéon des socialistes du Nord »: l’ancien baron PS Michel Delebarre, sept fois ministre et maire pendant 25 ans de Dunkerque, parfois taxé de « cumulard », est décédé samedi à Lille à 75 ans, salué par une pluie d’hommages.

Le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, a annoncé son décès survenu le matin sur Facebook.

Il « aura mené de nombreux projets qui marquent encore notre quotidien », et « su tisser un lien de confiance et d’estime réciproque avec les Dunkerquois », a relevé l’édile divers gauche, ancien adjoint de M. Delebarre, à qui il avait ravi la ville en 2014. « En sa mémoire, les drapeaux de Dunkerque seront mis en berne. »

Michel Delebarre était depuis plusieurs mois accueilli dans un Ehpad à Lille, « très affaibli » notamment par un grave diabète, a précisé le sénateur PS du Nord, Patrick Kanner. Ce « bon vivant » qui avait « personnifié Dunkerque », « fait partie du panthéon des socialistes du Nord », « fidèle jusqu’au bout », a-t-il salué.

La maire PS de Lille Martine Aubry a pour sa part rendu hommage sur Twitter à une « grande figure de la gauche du Nord, qui a (…) porté avec conviction les valeurs du socialisme ».

« Chaleur humaine »

Sénateur du Nord de 2011 à 2017 à l’issue d’une longue carrière à l’Assemblée nationale et sept portefeuilles ministériels sous François Mitterrand, Michel Delebarre a fait son entrée en politique au côté de Pierre Mauroy.

Né à Bailleul (Nord) le 27 avril 1946, il devient directeur de cabinet de l’ancien maire de Lille, qu’il suit à Matignon, avant d’être nommé ministre du Travail en 1984 à l’arrivée de Laurent Fabius comme Premier ministre.

Ce gros travailleur enchaînera six autres portefeuilles ministériels jusqu’en 1993 (Affaires sociales et Emploi, Transports, Équipement ou encore le premier ministère de la Ville, sous Michel Rocard).

Président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais de 1998 à 2001, il a également assumé des responsabilités au sein de l’Union européenne, en tant que président du Parti socialiste européen de 2003 à 2006, et du Comité des régions.

Michel Delebarre « aura servi de manière exemplaire la République française sa vie durant, à tous les échelons et dans tous nos hémicycles, municipaux, régionaux, nationaux et européens », a réagi dans un communiqué Emmanuel Macron.

La mairie de Paris a salué pour sa part « ce grand serviteur de l’Etat et de ses concitoyens » qui a « toujours défendu l’intérêt général ».

Ce « farouche décentralisateur », « conjuguait ses éminentes compétences avec une inépuisable chaleur humaine », a twitté François Hollande, saluant un « authentique social-démocrate européen ».

« Propension à cumuler »

Diplômé de géographie, Michel Delebarre avait été mis en examen en janvier 1997 dans l’affaire des écoutes de l’Élysée, en tant que directeur de cabinet de Pierre Mauroy et à ce titre responsable du groupement interministériel de contrôle (GIC), chargé des « interceptions de sécurité ».

Il avait reconnu dans ce cadre avoir autorisé certaines écoutes illégales. Condamné en 2005, il a été dispensé de peine.

Ses opposants à Dunkerque pointaient aussi lors de sa défaite en 2014 l' »usure du pouvoir » de cet incontournable responsable politique et sa « propension à cumuler mandats et fonctions diverses » et à « tout contrôler ».

« Peut-être que le pouvoir m’a rendu un peu autiste », concédait-il en 2015 sur France 3, reconnaissant avoir « peut-être abusé » de l’accumulation de fonctions.

Il s’était progressivement retiré de la vie publique, s’en effaçant tout à fait en 2017 à son départ du Sénat.

A droite aussi, hommage lui a été rendu: M. Delebarre « a eu plusieurs vies, mais toujours avec une ambition, défendre sa région et ses habitants », a réagi le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand.

« Le Nord se souviendra de lui », a twitté le député RN Sébastien Chenu, saluant « l’engagement d’un homme pendant de si longues années au service de la collectivité ».

Selon l’entourage du défunt, qui laisse son épouse et une fille, les  obsèques auront lieu vendredi en l’église Saint-Eloi de Dunkerque.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Décès

Décès de Frédéric Mitterrand, figure inclassable de la culture et de la télévision française

Article

le

Décès de Frédéric Mitterrand, figure inclassable de la culture et de la télévision française

L’ex-ministre de la Culture et homme de télévision décède à 76 ans après une lutte contre le cancer.

Jeudi dernier, la France a perdu une de ses figures marquantes de la culture et de la télévision avec le décès de Frédéric Mitterrand à l’âge de 76 ans. Ancien ministre de la Culture et neveu de l’ancien président François Mitterrand, il s’est éteint chez lui à Paris après un combat acharné contre un cancer agressif, a annoncé sa famille à l’AFP.

Frédéric Mitterrand, connu pour sa passion pour le cinéma et les arts, a laissé un héritage indélébile dans le paysage culturel français. Son parcours atypique l’a amené à être à la fois un homme de télévision adulé et un homme politique engagé.

Nicolas Sarkozy, ancien président et collègue de Frédéric Mitterrand au sein du gouvernement, a exprimé son immense tristesse et rendu hommage à un homme « profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant ». Il a salué le travail de l’ancien ministre, rappelant son enthousiasme et son talent dans l’exercice de ses fonctions.

Jack Lang, ancien ministre socialiste de la Culture, a également exprimé sa peine et souligné l’amitié de longue date qui le liait à Frédéric Mitterrand. Il a rappelé la passion et l’amour de ce dernier pour les arts et la culture, ainsi que leur fidélité commune envers François Mitterrand.

Frédéric Mitterrand a marqué le paysage télévisuel français avec des émissions telles que « Etoiles et toiles », où il partageait sa passion pour le cinéma avec le public. Son engagement dans le service public, après son départ de TF1, a également été salué. En tant qu’écrivain, il n’a pas hésité à aborder des sujets controversés, mais sa contribution à la promotion des arts et de la culture reste indéniable.

Né le 21 août 1947 à Paris, Frédéric Mitterrand a mené une carrière riche et diversifiée, passant de la télévision à la politique sans jamais perdre sa passion pour les arts. Sa nomination à la tête de la Villa Médicis à Rome, suivie de son mandat de ministre de la Culture, a été marquée par des réalisations significatives, dont le Mucem à Marseille et la Philharmonie à Paris.

Avec la disparition de Frédéric Mitterrand, la France perd non seulement un homme politique et une personnalité télévisuelle, mais aussi un fervent défenseur de la culture et des arts, dont l’héritage continuera d’inspirer les générations futures.

Lire Plus

Décès

Décès : Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, est mort à l’âge de 95 ans

Article

le

Décès : Robert Badinter, artisan de l'abolition de la peine de mort, est mort à l'âge de 95 ans

Robert Badinter, figure emblématique de la politique et de la société française, s’est éteint ce vendredi 9 février à l’âge de 95 ans.

La France pleure le décès de Robert Badinter, un géant du droit et de la politique française. À l’âge de 95 ans, Badinter s’est éteint, laissant derrière lui un héritage indélébile dans la lutte pour les droits de l’homme et la justice.

Né à Paris le 30 mars 1928, Robert Badinter a consacré sa vie à la défense des valeurs démocratiques et des libertés fondamentales. Avocat de renom, il a plaidé dans des affaires emblématiques, défendant ardemment les droits des plus vulnérables et combattant l’injustice sous toutes ses formes.

C’est sans doute son rôle dans l’abolition de la peine de mort en France qui reste le plus marquant. En tant que Garde des Sceaux sous la présidence de François Mitterrand, Robert Badinter a mené une campagne courageuse pour mettre fin à cette pratique barbare. En 1981, ses efforts ont abouti à l’abolition de la peine de mort en France, un moment historique qui a marqué le progrès de la société vers une justice plus humaine et éclairée.

Mais son engagement pour la justice ne s’est pas arrêté là. Robert Badinter a également occupé le poste prestigieux de président du Conseil constitutionnel français de 1986 à 1995, où il a continué à défendre les principes de l’État de droit et de la démocratie.

Au-delà de ses fonctions officielles, Robert Badinter a été une voix influente dans le débat public, plaidant sans relâche en faveur des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la justice sociale. Son érudition, son intégrité et sa détermination ont fait de lui une figure respectée non seulement en France, mais dans le monde entier.

Avec la disparition de Robert Badinter, le monde perd un visionnaire, un humaniste et un défenseur infatigable de la dignité humaine. Son héritage continuera d’inspirer les générations futures à lutter pour un monde plus juste et plus équitable.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Décès

Décès : Jacques Delors, figure de la construction européenne, est mort à 98 ans

Article

le

Décès : Jacques Delors, figure de la construction européenne, est mort à 98 ans

L’ancien président de la Commission européenne et père de l’euro s’éteint à l’âge de 98 ans.

Jacques Delors, l’ardent défenseur de la construction européenne, l’architecte de l’euro, et une éphémère figure de la gauche française à la présidentielle de 1995, est décédé mercredi à l’âge de 98 ans.

Sa fille, Martine Aubry, maire socialiste de Lille, a confirmé la nouvelle en déclarant que l’ancien président de la Commission européenne « est décédé ce matin (mercredi) à son domicile parisien dans son sommeil ».

L’annonce de sa disparition a suscité des hommages élogieux de la part de dirigeants nationaux et européens. Le président Emmanuel Macron a salué « l’inépuisable artisan de notre Europe », tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz l’a qualifié de « visionnaire » devenu « un architecte de l’UE ». Le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné son rôle en tant que « grand Français et grand Européen ».

Jacques Delors a occupé le poste de président de la Commission européenne de 1985 à 1995, où il a joué un rôle central dans la mise en place du marché unique, la signature des accords de Schengen, l’Acte unique européen, le lancement du programme Erasmus, la réforme de la politique agricole commune, et la création de l’Union économique et monétaire, aboutissant à la naissance de l’euro.

Même après son départ de la Commission européenne, Jacques Delors est resté un fervent défenseur de l’intégration européenne, appelant à davantage d’audace, notamment à l’ère du Brexit et face aux défis posés par les mouvements populistes.

Sa carrière politique avait également été marquée par une brève période de candidature à l’élection présidentielle française de 1995, où il avait suscité de grands espoirs au sein de la gauche. Cependant, il avait choisi de ne pas se présenter, une décision qui avait surpris le pays et qui avait marqué un tournant dans la politique française.

Né à Paris en 1925, Jacques Delors était issu d’un milieu simple et catholique. Sa carrière avait débuté dans la Banque de France avant qu’il ne rejoigne la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), contribuant à sa transformation en CFDT.

En 1974, à l’âge de 49 ans, il avait rejoint le Parti socialiste français, se définissant comme un social-démocrate. Sous la présidence de François Mitterrand, il avait occupé le poste de ministre de l’Économie et avait été l’un des initiateurs du tournant de la rigueur à partir de 1982, évitant ainsi à la France une crise inflationniste.

Jacques Delors laisse derrière lui un héritage politique et européen considérable, marqué par sa vision audacieuse de l’Europe et son engagement indéfectible en faveur de l’intégration européenne. Son décès coïncide avec celui de Wolfgang Schäuble, figure marquante de la politique allemande de l’après-guerre, soulignant ainsi la fin d’une époque pour l’Europe.

Lire Plus

Les + Lus