L’ancien président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, pilier des institutions françaises, est décédé ce mardi. Proche de Jacques Chirac, il laisse derrière lui un héritage politique et littéraire marquant.
Jean-Louis Debré, homme politique de premier plan et figure emblématique de la Ve République, s’est éteint ce mardi à l’âge de 80 ans. Sa famille a annoncé la nouvelle sur LCI, chaîne dirigée par son fils, Guillaume Debré. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a salué la mémoire de cet « immense serviteur de l’État », tandis que de nombreux hommages affluent pour célébrer son parcours exceptionnel.
Fils de Michel Debré, architecte de la Constitution de 1958 et premier Premier ministre du général de Gaulle, Jean-Louis Debré a hérité d’un nom indissociable de l’histoire politique française. Magistrat de formation, il a entamé une carrière politique aux côtés de Jacques Chirac, dont il fut un fidèle compagnon de route. Après avoir été ministre de l’Intérieur de 1995 à 1997, il a présidé l’Assemblée nationale de 2002 à 2007, avant de prendre la tête du Conseil constitutionnel jusqu’en 2016.
Homme aux multiples facettes, Jean-Louis Debré était également un écrivain prolifique, auteur de romans policiers et d’essais politiques. Passionné de théâtre, il a également marqué les esprits par son humour et son éloquence. Son frère jumeau, Bernard Debré, médecin et ancien député, était décédé en 2020.
Les réactions politiques témoignent de l’empreinte qu’il a laissée. Édouard Philippe, maire du Havre, a souligné son caractère « truculent et unique », tandis que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a salué un « grand connaisseur des institutions » et un défenseur des idéaux gaullistes. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a quant à elle rappelé son engagement pour les libertés et son humour décapant.
Jean-Louis Debré laisse derrière lui un héritage politique et culturel indéniable, marqué par une fidélité sans faille à ses convictions et à la République.