Sports
Cyclisme: le Tigre Baugé cesse de rugir
Les aléas liés au Covid-19 ont eu raison du « Tigre »: Grégory Baugé, le plus titré des pistards français, a annoncé dimanche renoncer aux JO de Tokyo, reportés à cause de la pandémie, et mettre fin à sa prestigieuse carrière marquée par neuf titres mondiaux en vitesse.
« J’ai toujours été à 100 % et j’ai constaté que je n’étais plus dans ce schéma-là », a expliqué le Guadeloupéen dans l’émission Stade 2 de France Télévisions. « Depuis que j’ai intégré l’Insep à l’âge de 17 ans, ma philosophie a toujours été de me donner à fond. Du jour au lendemain, j’ai senti que j’étais bridé à 90 %, ce n’est pas suffisant pour briguer une performance aux JO ».
Le retrait de Baugé, titulaire quasi-inamovible depuis quinze ans au poste de démarreur dans le trio de la vitesse par équipes, marque la fin d’une époque glorieuse pour l’école du sprint français, guettée par le déclin. A l’image de la 4e place, au pied du podium, décrochée par les Bleus lors des derniers Mondiaux, en février 2020 à Berlin, lors de la dernière apparition de Baugé dans une grande coméptition.
Longtemps entraîné par le symbole triomphal des années 1990 Florian Rousseau, le pistard au physique sculptural, surnommé le Tigre, a symbolisé un accomplissement: dans l’olympiade menant des JO de Pékin-2008 à Londres-2012, il a affirmé son emprise, tant athlétique que psychique, sur la planète du sprint, avant de subir une terrible déconvenue dans la capitale anglaise.
Médaillé d’argent à Londres mais sans avoir pu inquiéter le Britannique Jason Kenny, qui allait de nouveau être titré à Rio quatre ans plus tard, Baugé a remâché ce qu’il a vécu, non sans arguments, comme une injustice. Et comme le prélude à la période troublée traversée ensuite par le sprint français suite au départ des entraîneurs Florian Rousseau et Benoit Vêtu.
« Un immense athlète »
Mais, tel un phénix, il est revenu après une première coupure pour briller sur la piste du nouveau Vélodrome national.
Aux Mondiaux 2015 de Saint-Quentin-en-Yvelines, les derniers organisés en France, il conquiert son 4e titre mondial individuel en vitesse, puisque cet éternel étourdi a perdu rétroactivement une couronne gagnée en 2011 à cause de manquements à la géolocalisation nécessaire pour procéder aux contrôles antidopage.
L’approche chaotique des Jeux de Rio, sanctionnée par une décevante médaille de bronze (son quatrième podium olympique toutefois !), la mise en cause des sprinteurs par le DTN de l’époque Vincent Jacquet, la lente pacification entamée par les nouveaux responsables de la fédération, préparent la fin de carrière.
« Je veux être champion olympique », continuait à dire Baugé, malgré l’irrésistible montée en puissance d’une autre génération. Après Rio et une nouvelle parenthèse, il s’était résigné à tout miser sur la vitesse par équipes, une épreuve dans laquelle ses qualités physiologiques lui avaient longtemps permis de rivaliser avec les purs spécialistes.
Jusqu’à la saison 2020 tronquée et le report du rendez-vous olympique, qui aurait dû être le quatrième pour le coureur licencié à Créteil.
« Je veux saluer un immense athlète », a déclaré à l’AFP Michel Callot, président de la Fédération française de cyclisme (FFC). « Il a apporté beaucoup au cyclisme français, il a été un catalyseur dans la reconstruction de ce qu’on a voulu faire avec le pôle olympique à Saint-Quentin-en-Yvelines, un trait d’union enre l’ancienne et la nouvelle génération ».
Baugé est-il appelé à jouer un rôle dans la piste française ? « Il faut lui laisser un peu de temps pour tourner la page, envisager certaines formations s’il en fait le choix », a répondu Michel Callot. « Mais ce qui est certain, c’est que les portes de la FFC lui sont grandes ouvertes ».
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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