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Covid-19: vers un possible confinement local les week-ends à Nice

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Nice et les Alpes-Maritimes sous cloche? Pour contrer la flambée du Covid-19 sur place, le gouvernement envisage de confiner pendant les week-ends la cinquième ville de France et ses environs, une mesure jusqu’alors inédite à l’échelon local en métropole.

En visite dans un hôpital niçois, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué samedi qu’il avait demandé au préfet de « continuer la concertation (…) avec l’ensemble des élus du territoire » en vue de « mesures complémentaires » qui pourraient être prises avant dimanche soir. Ces mesures peuvent aller « d’un couvre-feu renforcé à un confinement local le week-end », a ensuite précisé le ministre sur Twitter.

Le maire LR de Nice, Christian Estrosi, qui accompagnait le ministre sur place, s’est dit favorable à de telles mesures, déjà diversement accueillies par les habitants.

« Je n’ai pas du tout envie d’être reconfinée, j’ai envie de continuer à vivre normalement », a ainsi confié Audrey Chazalette, 31 ans, chargée de comptes dans le tourisme à Nice. D’un autre côté, « on est pressés que ça se finisse », commente Simon Lemer, 24 ans, conseiller en gestion de patrimoine. « A un moment, il faut prendre des mesures, que ce soit assez strict, et qu’on sorte de là une bonne fois pour toutes ».

Le taux d’incidence de l’épidémie dans la métropole de Nice est particulièrement élevé: il dépasse 700 cas positifs pour 100.000 habitants, soit plus de trois fois la moyenne nationale (190).

Avec de tels taux, « le confinement local est une hypothèse sur la table », a observé M. Véran, soulignant que le gouvernement pouvait être amené à prendre des « décisions plus territorialisées » dans des lieux où « le virus circule beaucoup, vraiment beaucoup ».

En Moselle, département qui connaît aussi une flambée du Covid, le ministre de la Santé avait aussi évoqué mi-février la possibilité d’un confinement local ou de la fermeture des écoles, soumis à la concertation avec les élus locaux. Mais pour l’instant, le préfet a simplement décidé d’augmenter les contrôles d’application des mesures sanitaires et le nombre de tests réalisés.

« Pas de relâchement malgré le beau temps »

Outre-Mer, un confinement local est en vigueur à Mayotte depuis le 5 février, pour au moins trois semaines, pour faire face à l’apparition des variants sud-africain et britannique.

Au niveau national, « la tendance sur les trois derniers jours n’est pas bonne, elle n’est plus bonne », a déploré M. Véran, soulignant qu’on avait compté vendredi « plus de 3.000 cas supplémentaires par rapport au vendredi de la semaine précédente ».

Selon des parlementaires de la majorité, qui ont participé vendredi à une vidéo-conférence avec la présidence de la République, l’Élysée se donne 8 à 10 jours pour décider si les contraintes actuelles doivent être relâchées ou au contraire resserrées.

En attendant, le respect des gestes barrières reste impératif, a martelé samedi Olivier Véran. Et ce même si la météo très printanière de ce week-end pourrait inciter les Français à multiplier les rassemblements en plein air.

« Il y a des gens sur la Promenade des Anglais qui parfois ne portent pas le masque, parce qu’ils viennent profiter du bon air et qu’ils ont peut-être le sentiment qu’au bord de l’eau ils ne risquent rien. C’est faux! », a souligné M. Véran. « Faites attention, protégez-vous, partout », a-t-il répété.

« Pas de relâchement malgré le beau temps », a également twitté la préfecture de police de Paris, qui a annoncé le déploiement de 4.000 fonctionnaires « tout au long du week-end » pour multiplier les contrôles dans la capitale et sa banlieue, et notamment empêcher « tout attroupement dans les espaces verts ».

Les « activités physiques en groupes d’adultes » sont interdites dans les parcs et jardins, ainsi que tout regroupement de plus six personnes, a rappelé la préfecture, soulignant que les contrevenants s’exposaient à 135 euros d’amende.

A Lyon, la préfecture a interdit la consommation d’alcool samedi après-midi sur la voie publique dans le centre-ville, afin de limiter les rassemblements autour des débits de boissons, jugés « propices à la diffusion épidémique ».

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Budget 2025 : bras de fer sur la lutte contre la fraude fiscale

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Budget 2025 : bras de fer sur la lutte contre la fraude fiscale

La Commission des finances de l’Assemblée nationale a voté des amendements proposés par le Nouveau Front Populaire, allouant 590 millions d’euros supplémentaires à la lutte contre la fraude fiscale. Ces mesures, qui incluent la création de 4 500 postes, restent toutefois suspendues à l’approbation de l’hémicycle.

Alors que le gouvernement cherche à économiser 60 milliards d’euros pour redresser les finances publiques, la lutte contre l’évasion fiscale est l’un des secteurs visés par les restrictions budgétaires. Cependant, la Commission des finances de l’Assemblée nationale s’est opposée à cette approche, adoptant jeudi plusieurs amendements déposés par le Nouveau Front Populaire (NFP) afin de renforcer les moyens de lutte contre la fraude fiscale. En plus d’injecter 590 millions d’euros supplémentaires, ces amendements prévoient la création de 4 000 postes d’inspecteurs des Finances et 500 postes de douaniers, ainsi que la mise en place d’un service d’expertise pour analyser les schémas de fraude complexes.

Cette décision, qui inclut également le maintien de 550 postes que le gouvernement envisageait de supprimer au sein de la direction générale des finances publiques (DGFiP), a suscité des tensions au sein de la commission. Les députés du groupe présidentiel, menés par Jean-René Cazeneuve, se sont fermement opposés au projet, dénonçant une inflation des besoins budgétaires qui, selon eux, excède largement les contraintes financières. Perrine Goulet, députée MoDem, a également critiqué la démarche, la qualifiant de « surdimensionnée » et regrettant qu’une telle approche ait peu de chances d’aboutir en l’état. À l’inverse, la gauche parlementaire a vigoureusement soutenu l’initiative. Le député LFI Jérôme Legavre, rapporteur du texte, a souligné la situation critique des services de contrôle fiscal, affirmant que « les services sont actuellement à l’os » malgré l’importance cruciale de leur mission.

Cette augmentation de budget doit néanmoins être ratifiée dans l’hémicycle, où les tractations s’annoncent tendues. Le vote solennel sur la partie « recettes » du budget 2025 est prévu le 7 novembre, bien qu’un report de quelques jours reste envisageable. Le gouvernement n’exclut pas le recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui permettrait d’adopter le budget sans vote, un outil potentiellement décisif dans un contexte où le soutien à ces amendements n’est pas assuré.

Les données les plus récentes du ministère de l’Économie soulignent l’ampleur de la fraude fiscale en France, avec 15,2 milliards d’euros recouvrés en 2023, un montant en hausse par rapport aux années précédentes. Cependant, des études récentes estiment que moins de 20 % des sommes frauduleuses sont détectées par les autorités, une évaluation qui motive en partie la démarche du NFP en faveur d’un renforcement des moyens de contrôle.

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Un mois de septembre record, 40% de pluies en plus en octobre en France

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Un mois de septembre record, 40% de pluies en plus en octobre en France

Les précipitations d’octobre 2024 en France ont dépassé de 40 % la normale, accompagnées d’inondations ravageuses dans le sud et le centre-est. Un mois particulièrement pluvieux et chaud, qui s’inscrit dans une tendance climatique préoccupante.

La France a connu en octobre 2024 un niveau de précipitations inédit pour cette saison, avec une augmentation de 40 % par rapport aux moyennes saisonnières. Bien que ce mois ne figure pas parmi les dix octobres les plus arrosés historiquement, il enregistre des cumuls de pluie exceptionnels dans plusieurs régions, notamment en Provence et dans les Cévennes. En moyenne, 132 mm de pluie sont tombés à l’échelle nationale, avec des niveaux atteignant jusqu’à trois fois la normale sur certains territoires.

Ces précipitations intenses ont entraîné des épisodes d’inondations à répétition, marqués par des événements particulièrement graves dans le centre-est du pays, entre le 15 et le 18 octobre, durant lesquels plusieurs départements ont été placés en vigilance rouge. Cet épisode cévenol, qualifié de sans précédent par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a vu des niveaux record, comme à Mayres en Ardèche où près de 700 mm de pluie se sont abattus en deux jours.

L’instabilité météorologique n’a pas épargné le Var et les Alpes-Maritimes, touchés par un second épisode pluvieux du 24 au 27 octobre. À Vidauban, 119 mm de pluie sont tombés en une heure, un phénomène jamais observé dans cette région. Ce déferlement de précipitations a inondé une partie du bassin parisien et certaines zones du sud-ouest, tandis que des crues ont frappé des villes de Seine-et-Marne et d’Eure-et-Loir.

Ces perturbations sont en partie attribuées à la dépression Kirk, qui a traversé le pays le 9 octobre, générant des vents violents, avec des pointes à 211 km/h enregistrées dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce jour-là, des précipitations records pour un mois se sont abattues en seulement 24 heures, provoquant la montée rapide de certains cours d’eau et des inondations dans des zones sensibles.

Parallèlement à ces événements, les températures se sont également maintenues au-dessus des normales saisonnières, enregistrant une moyenne de 1,6°C de plus que la période de référence 1991-2020. Si le début du mois a offert une légère fraîcheur, octobre a principalement connu des températures élevées, notamment dans le sud-est. Cette anomalie thermique, associée à un ensoleillement réduit de 20 %, renforce les signes d’un changement climatique en cours.

Les experts, bien que prudents quant à une attribution directe au réchauffement climatique sans études approfondies, rappellent que le réchauffement global, en augmentant la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère, tend à intensifier la fréquence et l’intensité des épisodes météorologiques extrêmes. L’automne 2024, marqué par des excédents de précipitations et une anomalie thermique persistante, s’inscrit ainsi dans une série d’événements climatiques qui questionnent l’avenir des régions concernées.

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Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

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Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

Malgré son retrait de la scène politique intérieure, Emmanuel Macron enregistre un nouveau recul dans les sondages. Avec seulement 17% d’opinions favorables, il connaît l’un des plus bas niveaux de popularité jamais atteints par un président en exercice.

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier continue de peser lourdement sur la popularité d’Emmanuel Macron. Un récent baromètre révèle que seulement 17% des Français ont aujourd’hui une opinion favorable du chef de l’État. Ce chiffre marque une chute sans précédent pour le président, qui traverse désormais une crise de confiance plus marquée que lors de la période tendue des « Gilets jaunes ». L’étude met en lumière le fossé grandissant entre le président et l’opinion publique, alimenté par son retrait de la gestion des affaires intérieures depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, qui concentre désormais l’essentiel du pouvoir exécutif.

Le désenchantement des Français ne se limite pas à une simple baisse de popularité. Selon le sondage, 78% des personnes interrogées déclarent ne plus faire confiance à Emmanuel Macron. Un chiffre élevé, mais qui ne dépasse pas le record d’impopularité enregistré par François Hollande en 2016, où ce dernier avait culminé à 87% de défiance. Cet ancrage persistant d’une méfiance vis-à-vis du chef de l’État traduit un mécontentement profond, notamment au sein des classes populaires et de certaines franges de l’électorat centriste, qui semblent aujourd’hui désillusionnées par les promesses initiales de renouveau portées par le président.

Le sondage illustre également la montée du Rassemblement national (RN) dans le paysage politique français, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen occupant les deux premières places du classement de popularité. La progression de figures de droite, comme Marion Maréchal en cinquième position et Éric Ciotti en dixième, témoigne d’un basculement notable de l’opinion publique en faveur des idées portées par le RN, et de la stratégie d’alliances qui semble désormais porter ses fruits. Gabriel Attal, quant à lui, peine à consolider sa base de soutien, fragilisée par sa posture ambiguë de critique du gouvernement tout en menant ses troupes à l’Assemblée nationale. Les tensions entre ses engagements et les attentes de ses partisans l’ont conduit à perdre 4 points auprès des centristes et 21 points à gauche, reflétant la difficulté de maintenir une ligne cohérente dans un contexte politique polarisé.

Cette baisse de popularité et la montée en puissance de l’extrême droite dessinent un paysage politique français de plus en plus incertain, marqué par une désaffection à l’égard de l’exécutif et un attrait croissant pour des alternatives radicales.

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