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Conflit dans l’est de la RDC: extraction suspendue dans la 3e mine d’étain au monde

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La guerre dans l’est de la RDC paralyse la troisième mine d’étain mondiale, plongeant le marché dans l’incertitude.

L’exploitation de la mine de Bisie, l’un des plus importants gisements d’étain au monde, a été suspendue en raison de l’offensive du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision, prise par la société minière Alphamin, a provoqué une flambée des cours de l’étain, atteignant leur plus haut niveau depuis août 2022.

Située dans la province du Nord-Kivu, la mine de Bisie a produit en 2024 près de 17 300 tonnes de concentré d’étain, représentant environ 6 % de l’offre mondiale. Cette suspension intervient alors que le M23, soutenu selon l’ONU par le Rwanda, a intensifié ses attaques, s’emparant de plusieurs villes stratégiques et se rapprochant dangereusement du site minier. Alphamin a justifié sa décision par l’impossibilité de garantir la sécurité de ses employés, dont l’évacuation est en cours.

Le conflit dans l’est de la RDC, qui dure depuis trois décennies, a des répercussions majeures sur l’industrie minière. La région, riche en ressources comme le coltan et l’étain, est au cœur de violents affrontements. Le M23 contrôle désormais plusieurs zones clés, dont la mine de Rubaya, la plus grande exploitation de coltan du pays. Cette instabilité menace non seulement l’économie locale, mais aussi les chaînes d’approvisionnement mondiales, l’étain étant essentiel pour l’électronique et les énergies renouvelables.

Malgré cette situation tendue, un espoir de résolution émerge. L’Angola, médiateur dans ce conflit, a annoncé l’ouverture de pourparlers directs entre le gouvernement congolais et le M23 le 18 mars à Luanda. Bien que le président Félix Tshisekedi ait jusqu’ici refusé de dialoguer avec ce qu’il qualifie de « groupe terroriste », le M23 s’est déclaré ouvert à des négociations, sous certaines conditions.

En attendant, la suspension des activités à Bisie rappelle l’impact dévastateur des conflits armés sur les ressources naturelles et l’économie mondiale. Les observateurs espèrent que les discussions à venir permettront de rétablir une stabilité durable dans cette région stratégique.

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