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Bonifacio s’illumine : quand l’art épouse la lumière dans un festival féerique

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La cité corse se métamorphose en galerie à ciel ouvert, mêlant installations lumineuses et œuvres contemporaines dans un dialogue magique entre patrimoine et modernité.

Perchée sur ses falaises calcaires, Bonifacio vibre au rythme d’une double célébration artistique. D’un côté, le festival Festi Lumi déploie ses enchantements nocturnes avec douze installations lumineuses disséminées dans la vieille ville. De l’autre, l’exposition « Plein Soleil », hébergée dans une ancienne caserne, propose une plongée dans l’art contemporain autour des jeux de lumière. Deux événements qui transforment la cité médiévale en laboratoire de créativité visuelle.

Le festival, qui en est à sa dixième édition, invite à une déambulation poétique sous le thème de la Méditerranée et des pêcheurs locaux. Les visiteurs découvrent des projections monumentales : des méduses dansantes sur une façade, des yeux géants scrutant la nuit ou encore une place baignée d’aurores boréales artificielles. L’œuvre interactive de l’artiste néerlandais AlexP permet même aux spectateurs de se transformer en création éphémère, capturée par un scanner et retranscrite en silhouettes pop-art.

L’apothéose se joue sur l’esplanade du Bastion de l’Étendard, où le Suisse Nicolas Hesslein orchestre un ballet mêlant danse, vidéo et musique. Des portraits de femmes et de marins s’animent sur les murs, racontant l’histoire séculaire de la ville. Une scénographie qui rappelle combien la lumière peut sublimer le patrimoine.

À quelques pas de là, l’exposition « Plein Soleil » explore la lumière sous toutes ses formes – naturelle, surnaturelle et artificielle – à travers dix-sept œuvres issues des collections du Centre Pompidou. Parmi les pièces maîtresses, « Chromosaturation » de Carlos Cruz Diez plonge le public dans un bain de couleurs pures, jouant avec la perception rétinienne. L’Américain Robert Irwin y présente également une installation rare, dialoguant avec l’architecture brute de la caserne désaffectée.

Ces deux manifestations, bien que distinctes, tissent un fil commun : celui de la lumière comme medium artistique et vecteur d’émotion. Entre tradition et avant-garde, Bonifacio confirme son statut de destination culturelle incontournable, où l’art se vit autant qu’il se contemple.

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