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Au Ghana, les élèves reprennent le chemin de l’école après 10 mois d’interruption

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Des millions d’enfants ghanéens ont repris le chemin de l’école lundi après dix longs mois de fermeture pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Le Ghana avait imposé à sa population un confinement très strict le 16 mars, deux semaines seulement après l’annonce du premier cas confirmé de Covid-19 en Afrique subsaharienne.

Dans la capitale, Accra, le confinement total a été levé en avril, mais des mesures préventives étaient toujours obligatoires, notamment la fermeture des écoles ou des frontières terrestres.

Lundi matin, le jour de la rentrée, c’était le soulagement pour les élèves de Christ Vision School, mais surtout pour les professeurs, au chômage forcé depuis presque un an.

« Il a été vraiment difficile pour moi de survivre », raconte Prince Asante à l’AFP.

« Je faisais chauffeur Uber les weekends et j’aidais ma femme dans son petit magasin de vêtements, ce n’était vraiment pas facile », relate-t-il.

Les enfants portaient tous des masques alors qu’ils franchissaient les grilles de l’école, avec un petit flacon de gel hydro-alcoolique accroché à leur cartable.

« Je suis heureuse de revoir mes amis, mais j’ai peur qu’on ne puisse pas faire les choses comme avant », confie la petite Anita Gyampo, élève du primaire. « Je pense pas que l’école sera aussi drôle qu’avant… »

Les plus grands de leur côté étaient surtout heureux d’en avoir fini avec les cours sur Zoom et sur écran.

« Ça ne fonctionnait pas… Il fallait parfois attendre vingt minutes sans rien entendre ou sans rien voir », se plaint Andrews Lomotey.

« Mes parents n’avaient pas d’argent pour acheter du crédit internet », renchérit Emefa Dzakpata, lycéenne au sein de l’école. « Grâce à Dieu on peut retourner en classe maintenant, même s’il faut faire attention ».

« Bénéfice du doute »

Les écoles et les universités ont fermé dans de très nombreux pays du monde à travers l’année 2020, mais selon un rapport conjoint de l’Unesco de l’Unicef et de la Banque mondiale, publié en octobre, les enfants des pays les plus pauvres, comme au Ghana, ont été très lourdement affectés par la pandémie.

« Les élèves dans les pays à faible revenu, ou à revenu intermédiaire, étaient ceux qui avaient le moins de chances de pouvoir poursuivre leur scolarité à distance », et en revanche « le plus de chances que leur école ouvre avec du retard, ou sans mesure de protection », selon le rapport.

Au Ghana, où le nombre de cas de coronavirus a augmenté dernièrement, faisant craindre aux spécialistes de la santé l’imminence d’une deuxième vague, certains parents ont peur de renvoyer leurs enfants à l’école.

« Pourquoi reprendre l’école alors que l’augmentation des cas est alarmante? S’il arrive quoi que ce soit à mes enfants, je ne le pardonnerai jamais au gouvernement », explique Priscilla Koomson, mère de trois enfants.

« Je voulais les garder encore trois semaines à la maison pour voir comment les choses se passent mais finalement, je leur donne le bénéfice du doute », tempère-t-elle.

Jusqu’à ces dernières semaines, le Ghana enregistrait quotidiennement environ 100 nouveaux cas, mais désormais, les services de santé en recensent plusieurs centaines tous les jours.

Si le pays comptait lundi environ 58.000 cas, pour plus de 340 morts, depuis le début de la pandémie, le nombre de tests réalisés reste largement insuffisant.

Le président Nana Akufo-Addo a d’ailleurs fait savoir dimanche soir qu’il n’hésiterait pas à rétablir un confinement partiel si la situation se détériorait encore.

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Gaspillage alimentaire: face à l’ampleur du phénomène dans le monde, l’ONU appelle à agir

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Gaspillage alimentaire: face à l'ampleur du phénomène dans le monde, l'ONU appelle à agir

L’Organisation des Nations unies pour l’environnement sonne l’alarme face à la crise du gaspillage alimentaire dans le monde, appelant à des mesures urgentes pour contrer ce phénomène. Un rapport publié révèle que 1,05 milliard de tonnes de nourriture ont été gaspillées en 2022, représentant un cinquième de tous les aliments disponibles pour les consommateurs.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les ménages sont les principaux responsables de ce gaspillage, ayant gâché 631 millions de tonnes de nourriture en 2022, suivi par le secteur de la restauration (290 millions de tonnes) et le secteur de la vente au détail (131 millions de tonnes).

Ce gaspillage a un impact significatif sur l’environnement et la société, souligne Clémentine O’Connor de l’ONU environnement, en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, notamment de méthane, responsable de l’augmentation des températures mondiales. De plus, ces pertes représentent 940 milliards de dollars de pertes économiques annuelles, alors que près de 783 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

Richard Swannel de l’ONG britannique Wrap souligne que le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un problème des pays riches, mais concerne également les pays à faible revenu, avec seulement 7 kg de différence de gaspillage par personne et par an entre les deux catégories. Des exemples de réussite, tels que la réduction de 31 % du gaspillage alimentaire au Japon et de 18 % au Royaume-Uni, démontrent qu’une action concertée peut apporter des résultats positifs.

Le PNUE insiste sur la nécessité d’une action immédiate, soulignant que seul un nombre limité de pays dispose de données consolidées sur le gaspillage alimentaire. Malgré les engagements pris en 2022 par les pays du monde entier pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030, davantage d’efforts sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

La Haute Cour de Londres a accordé à Julian Assange un sursis supplémentaire dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les magistrats ont donné trois semaines au gouvernement américain pour fournir des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.

Cette décision fait suite à un recours de M. Assange, qui souhaitait une ultime audience en appel pour contester son extradition. Les magistrats britanniques ont exigé des garanties de la part des États-Unis, notamment concernant le traitement de M. Assange en tant que ressortissant australien, l’assurance qu’aucune peine de mort ne serait requise à son encontre, ainsi que sa protection en vertu du premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.

Si ces garanties ne sont pas jugées suffisantes par la justice britannique, une nouvelle audience sera organisée pour débattre à nouveau de la légitimité de la demande d’appel de Julian Assange. En revanche, si les garanties sont considérées comme valables, l’audience en appel aura lieu et une décision sera prise sur le fond de l’affaire.

Cette décision accorde à Julian Assange quelques semaines de répit et lui offre une nouvelle opportunité de se défendre. Cependant, une extradition reste possible à l’issue de cette procédure. En cas d’extradition, M. Assange pourra encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, en partenariat avec plusieurs médias internationaux, dont Le Monde. Parmi ces documents, une vidéo montrait des civils, dont des journalistes, tués par un hélicoptère de combat américain en Irak en 2007.

Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une affaire d’enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Des voix se sont élevées pour exhorter le président américain Joe Biden à abandonner les dix-huit chefs d’accusation retenus contre Julian Assange, qualifiés d’espionnage, durant le mandat de Donald Trump. La santé de M. Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, suscite également des préoccupations, certains craignant un risque de suicide en cas d’extradition.

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle
Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

Libéré de prison il y a dix jours seulement, le vainqueur de la présidentielle a assuré lors de sa première déclaration officielle que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux ». Emmanuel Macron lui a adressé ses vœux de réussite.

Les rues de Dakar ont été le théâtre d’une explosion de joie lorsque les premières tendances de l’élection présidentielle ont été annoncées, révélant la victoire du candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye. Les partisans de l’opposition ont célébré cette victoire avec enthousiasme, tandis que le candidat de la majorité, Amadou Ba, a reconnu sa défaite.

Amadou Ba, lors d’une déclaration à ses partisans au siège de l’Alliance pour la République, avait exprimé son espoir d’un second tour. Cependant, dès le lendemain matin, les médias sénégalais ont unanimement proclamé la victoire écrasante de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs autres candidats, y compris d’anciens rivaux politiques, ont également félicité le vainqueur.

La défaite du camp présidentiel constitue un revers significatif, les résultats indiquant une large défaite dans toutes les grandes villes du pays. Cette défaite est interprétée comme un vote de sanction contre les 12 années de pouvoir de Macky Sall, marquées par des promesses non tenues et des scandales de corruption.

Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une participation estimée à plus de 61 % selon la société civile. Les Sénégalais, impatients de voter après plusieurs reports, ont exprimé leur satisfaction quant à la conduite pacifique du processus électoral.

Bassirou Diomaye Faye, relativement peu connu jusqu’à son arrestation en mai 2023, devient ainsi le cinquième président du Sénégal et le plus jeune jamais élu. Son élection intervient dans un contexte de grandes attentes de la population, en particulier des jeunes, pour un changement significatif dans le pays.

Le nouveau président a promis de ne jamais trahir les Sénégalais et s’est engagé à œuvrer pour un allègement du coût de la vie et une refondation des institutions. Son défi principal sera de réconcilier une nation divisée après des années de tensions politiques.

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