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Au dernier jour du procès Sarkozy, la défense fustige le « dossier du soupçon, envers et contre tout »

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« Le dossier du soupçon, envers et contre tout »: au dernier jour du procès à Paris de l’ancien président Nicolas Sarkozy, la défense de ses coprévenus, son avocat Thierry Herzog et l’ancien magistrat Gilbert Azibert, a plaidé la relaxe jeudi.

Pendant sept heures, les avocats des deux hommes ont tiré le fil esquissé la veille par le conseil de l’ex-chef d’Etat, fustigeant les « fantasmes » et les « hypothèses » de l’accusation dans ce dossier de corruption et trafic d’influence.

Invité à dire quelques mots avant la levée de l’audience, Nicolas Sarkozy a parlé d’un « chemin de croix », répétant avoir « dit la vérité ». « J’ai encore confiance en la justice de notre pays », a-t-il ajouté, avant que le tribunal ne mette sa décision en délibéré au 1er mars 2021.

Le parquet national financier (PNF) a requis à son encontre quatre ans de prison, dont deux ferme, demandant la même peine pour Gilbert Azibert et Thierry Herzog avec, pour ce dernier, cinq ans d’interdiction professionnelle.

Soit « une peine de mort sociale pour Gilbert Azibert, une peine de mort professionnelle pour Thierry Herzog et une peine de mort politique pour Nicolas Sarkozy », a estimé Me Dominique Allegrini.

L’avocat de Gilbert Azibert a dépeint un « intellectuel du droit » qui n’a fait qu' »expliquer le fonctionnement de la Cour de cassation » à son « ami » Thierry Herzog, sans « violer aucune règle ».

« procès d’intentions »

Selon l’accusation, cet ancien magistrat de 73 ans a transmis, en 2014, des informations confidentielles à Me Herzog, au sujet d’un pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, alors en cours d’examen à la Cour de cassation.

Celui qui était à l’époque avocat général dans une autre chambre de la plus haute juridiction judiciaire a aussi, selon les procureurs financiers, tenté de peser sur la décision, en échange d’un soutien de la part de l’ancien président pour un poste à Monaco.

Les magistrats ont « tous » déclaré que M. Azibert ne les avait pas sollicités, a souligné Me Allegrini, ridiculisant l’hypothèse du « virus Azibert » qui aurait « contaminé » ses collègues. Et il n’y a pas de « contrepartie » car « il n’a pas candidaté au Conseil d’Etat à Monaco », a-t-il ajouté.

Décrivant une instruction qui a accouché d’un « Frankenstein juridique », il a raillé une « accusation remplie de vent » contre laquelle la défense se retrouve dans le rôle de « Don Quichotte ».

Un dossier « fait d’approximations, de soupçons, d’hypothèses et de procès d’intentions », « plein de fantasmes mais vide de preuves », a enfoncé Me Paul-Albert Iweins, l’un des avocats de Thierry Herzog.

Au coeur du dossier se trouvent des conversations entre Me Herzog, avocat historique de Nicolas Sarkozy, et son client, interceptées sur une ligne officieuse ouverte au nom de « Paul Bismuth ».

Une ligne secrète qui ne présume pourtant pas d’une infraction, a affirmé Me Iweins, insistant sur le risque « d’écoutes sauvages » pour un ancien locataire de l’Elysée.

A défaut d’un « pacte de corruption » entre les trois hommes, « il y a deux démarches d’amitié parallèles mais sans le moindre lien de causalité entre elles ».

« vide sidéral »

Et faute de preuve, « le parquet nous invite à rechercher ce qu’il y a dans la tête des prévenus, leurs intentions secrètes. C’est une conception dangereuse, inspirée par un sentiment de toute puissance », a-t-il tancé. « Ce dossier, c’est le dossier du soupçon, maintenu envers et contre tout ».

Un « soupçon » qui a conduit, dès l’origine, la justice à mener des écoutes « lamentables, qui ne devraient pas être sur votre bureau », a lancé Hervé Témime, autre avocat de Me Herzog, en direction de la présidente de la 32e chambre correctionnelle.

« Illégales », elles doivent être écartées d’un bloc au nom du secret des échanges entre un avocat et son client, « socle de la défense », a-t-il longuement plaidé.

« Où sont les preuves ? » a-t-il finalement tonné, pointant le « vide sidéral » du dossier. « Il n’y a que des éléments à décharge, à part le contenu d’écoutes téléphoniques dont l’interprétation est trop fragile, trop aléatoire ».

« Si vous maniez simplement, naturellement, les règles de droit d’une bonne justice, qui sont vos outils quotidiens, vous relaxerez sans aucune hésitation. Et ce sera juste », a-t-il conclu.

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France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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