Nous rejoindre sur les réseaux

France

Assurance chômage: le Parlement va ouvrir la voie à une nouvelle réforme

Article

le

assurance-chomage:-le-parlement-va-ouvrir-la-voie-a-une-nouvelle-reforme

Le Parlement doit adopter définitivement jeudi le projet de loi ouvrant la voie à une modulation de l’assurance chômage selon la conjoncture, une perspective qui hérisse la gauche, l’extrême droite et les syndicats.

Les sénateurs doivent entériner en fin de matinée, par un ultime vote, un compromis trouvé avec les députés sur ce texte, qui n’a pas nécessité pour le gouvernement de recourir à l’arme constitutionnelle du 49.3 grâce à un accord trouvé avec la droite.

Le projet de loi du ministre du Travail Olivier Dussopt prévoit dans un premier temps de prolonger les règles actuelles de l’assurance chômage, issues d’une réforme contestée du premier quinquennat Macron. Un décret a été pris en ce sens par anticipation fin octobre.

Il enclenche aussi la possibilité, par décret, de moduler certaines règles de l’assurance chômage afin qu’elle soit « plus stricte quand trop d’emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé », selon la promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

Une concertation est en cours avec les partenaires sociaux, et le gouvernement fera connaître « les arbitrages retenus » le 21 novembre, pour une application de la modulation début 2023.

« Nous travaillons sur une modulation de la durée maximum d’indemnisation », actuellement de 24 à 36 mois selon l’âge, a indiqué mardi M. Dussopt aux députés.

Ainsi « nous ne prévoyons pas de modifier les conditions d’affiliation au système d’assurance chômage ». Il faut six mois de travail sur une période de référence de 24 mois pour être éligible.

L’exécutif martèle qu’il y a urgence face aux difficultés de recrutement des entreprises, et fait de cette réforme une première pierre de sa stratégie pour atteindre le plein emploi en 2027, soit un taux de chômage d’environ 5% contre 7,4% actuellement.

« Nous n’avons pas plié »

Députés et sénateurs sont parvenus à un compromis sur ce texte de loi en commission mixte la semaine dernière, mais au prix d’un durcissement imposé par les sénateurs LR, auquel le ministre était initialement opposé.

Il a été ajouté que le refus à deux reprises en un an d’un CDI après un CDD ou un contrat d’intérim sur le même poste, le même lieu et avec la même rémunération, entraînera la perte de l’indemnisation chômage. Ce sera à l’employeur (ou aux deux employeurs) d’en informer Pôle emploi, ce qui pose une « difficulté technique »  pour que ce ne soit pas une « usine à gaz », selon M. Dussopt.

« Le gouvernement n’en voulait pas, mais nous n’avons pas plié », a affirmé la rapporteure du texte au Sénat Frédérique Puissat (LR).

Son homologue à l’Assemblée Marc Ferracci (Renaissance) trouve la mesure « peu opérationnelle et fragile juridiquement », et y voit « une démarche un peu idéologique, même s’il y a un vrai sujet sur le refus de CDI ».

Une autre disposition, ajoutée par des amendements de la majorité présidentielle et des députés LR, fait encore débat: « l’abandon de poste » sera désormais assimilé à une démission, pour limiter l’accès à l’assurance chômage.

Les élus de droite « ont été force de proposition, tant à l’Assemblée qu’au Sénat », se félicite le député LR Stéphane Viry, qui estime cependant que le projet de loi « n’épuise pas » les réformes à mener.

A l’unisson des syndicats, la gauche critique, elle, « une réforme de droite » dont l’objectif serait de « baisser les indemnités des chômeurs ».

Avant le vote définitif mardi à l’Assemblée, acquis par 210 voix contre 140, les Insoumis ont défendu en vain une dernière motion de rejet de ce texte portant, selon eux, « une vision jetable des salariés ». Les socialistes ont annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Les députés RN ont également voté contre le projet de loi, par lequel « punition et culpabilisation sont à l’ordre du jour », d’après eux.

Le projet de loi acte en outre l’ouverture d’une concertation sur la gouvernance de l’assurance chômage. Un autre volet programme une « simplification drastique » de la validation des acquis de l’expérience (VAE), selon la ministre déléguée Carole Grandjean.

France

Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

Article

le

Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

Lire Plus

France

Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

Article

le

Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

Dans un contexte de migrations périlleuses à travers le détroit du Pas-de-Calais, deux cadavres ont été retrouvés sur une plage de Berck, tandis que 230 migrants ont été sauvés en mer, témoignant des dangers incessants de ces traversées illégales.

Les plages de Berck-sur-Mer, situées dans le Pas-de-Calais, ont été le théâtre d’une découverte macabre dimanche dernier. Deux corps ont été aperçus à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, sur la plage Terminus. D’après les informations fournies par la préfecture, il pourrait s’agir de migrants ayant tenté de monter à bord d’un canot mis à l’eau depuis la côte. Cette pratique, connue sous le nom de « taxi-boat », est particulièrement risquée car elle oblige les passagers à rejoindre l’embarcation en nageant, souvent dans des conditions météorologiques et maritimes périlleuses.

Ce drame s’inscrit dans une série de tentatives de traversées clandestines qui ont marqué cette journée. Au total, 230 personnes ont été secourues en mer, soulignant l’ampleur des opérations de sauvetage nécessaires dans la région. L’un des incidents les plus critiques s’est produit lorsque 57 migrants ont dû être sauvés au large de Gravelines, après que leur embarcation s’est dégonflée. Une personne inconsciente a été évacuée par hélicoptère vers l’hôpital de Boulogne-sur-Mer, et deux autres ont souffert d’hypothermie.

D’autres interventions ont suivi, avec des opérations coordonnées par la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Par exemple, un groupe de 38 migrants a été récupéré au large de Boulogne-sur-Mer, tandis qu’un autre, composé de 19 personnes, a été secouru par le remorqueur d’assistance Abeille Normandie. Malgré ces efforts, certains ont préféré continuer leur route vers les côtes britanniques, illustrant la détermination des migrants à atteindre leur destination, malgré les risques encourus.

Cette situation soulève des questions sur la sécurité des migrants et sur les politiques migratoires actuelles. En 2024, au moins 77 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Angleterre, un nombre jamais atteint depuis le début de ce phénomène en 2018. Les autorités françaises et britanniques sont confrontées à un défi croissant pour gérer ces flux migratoires tout en garantissant la sécurité des individus.

La réponse à cette crise humanitaire nécessite une approche coordonnée et humaniste, prenant en compte non seulement les aspects sécuritaires, mais aussi les causes profondes de ces migrations, telles que la guerre, la persécution, et la pauvreté. Les efforts de secours en mer, bien que vitaux, ne suffisent pas à résoudre un problème qui dépasse largement les frontières maritimes.

Lire Plus

France

Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

Article

le

Bordeaux : 9 sarcophages vieux de 1 300 ans retrouvés en plein cœur de la ville

En plein cœur de Bordeaux, les travaux de végétalisation de la place Renaudel ont mis au jour une nécropole mérovingienne, révélant neuf sarcophages datant d’une période allant du Ve au VIIIe siècle. Cette trouvaille exceptionnelle promet de livrer de nouvelles informations sur les pratiques funéraires de l’époque et l’extension des cimetières médiévaux.

Les fouilles archéologiques menées sur la place Renaudel, dans le quartier Saint-Seurin, ont permis de mettre au jour un ensemble de sépultures anciennes. Outre les neuf sarcophages mérovingiens, les archéologues ont découvert des vestiges de pratiques funéraires allant jusqu’au XVIIe siècle. Parmi ces découvertes, trois sépultures en coffrage et quatre tombes en pleine terre ou en cercueil ont été recensées, totalisant entre 20 et 30 sépultures. Camille Vanhove, responsable des fouilles préventives pour la métropole, explique que de telles découvertes sont attendues dans cette zone, étant donné la proximité de l’église Sainte-Croix.

L’étendue exacte de ce cimetière n’était pas connue jusqu’à présent. Les récentes excavations ont permis de clarifier cette question, révélant que le cimetière s’étend presque jusqu’à la façade de l’église. « On commence à y voir plus clair », souligne Vanhove, indiquant que les fouilles se poursuivront et devraient se révéler encore plus riches en découvertes. Ces travaux s’inscrivent dans un projet de végétalisation du quartier, visant à moderniser l’espace tout en respectant son patrimoine.

L’importance de ces découvertes ne se limite pas à leur ancienneté. Elles offrent une fenêtre sur les pratiques funéraires de l’époque mérovingienne et pourraient éclairer sur l’organisation sociale et religieuse de Bordeaux à cette période. Les fouilles sont prévues pour s’intensifier à partir de la fin du mois de février, promettant des semaines de recherches intensives.

La métropole de Bordeaux prévoit d’organiser des visites de chantier au printemps, permettant aux habitants de découvrir et de comprendre l’importance de ces trouvailles. Ces visites offriront une occasion unique d’appréhender l’histoire locale à travers les vestiges de ceux qui ont vécu sur ces terres il y a plus de mille ans.

Lire Plus

Les + Lus