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Angelo Rinaldi, l’immortel de la plume, s’est éteint

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L’Académie française annonce la disparition de l’écrivain et critique, lauréat du Femina en 1971, à l’âge de 84 ans.

La littérature française perd l’une de ses voix les plus intransigeantes. Angelo Rinaldi, élu à l’Académie française en 2001, s’est éteint à Paris, laissant derrière lui une œuvre marquée par une exigence stylistique sans concession. Originaire de Bastia, où il naquit en 1940 dans une famille modeste, il quitta la Corse à vingt ans pour embrasser une carrière journalistique et littéraire qui allait le conduire au sommet des lettres françaises.

Journaliste passionné, il débuta comme chroniqueur judiciaire avant de s’imposer comme une figure incontournable de la critique littéraire, collaborant avec des titres prestigieux tels que *L’Express* ou *Le Figaro littéraire*. Son deuxième roman, *La Maison des Atlantes*, lui valut le prix Femina en 1971, couronnant une écriture dense et introspective, souvent nourrie de ses racines insulaires.

Homme de convictions, Rinaldi ne mâchait pas ses mots lorsqu’il jugeait une œuvre. Ses analyses, redoutées pour leur franchise, n’épargnaient pas même les auteurs aujourd’hui célébrés, comme Kundera ou Modiano. « Le critique doit choisir entre son métier et sa carrière », affirmait-il, défendant une indépendance farouche face aux pressions éditoriales.

En mars dernier, un recueil de ses chroniques, *Les Roses et les Épines*, était réédité, offrant un ultime hommage à son style acéré et à son amour immodéré de la langue française. Son fauteuil à l’Académie restera celui d’un Immortel qui aura marqué son époque par son audace et son talent.

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