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Société

Violences scolaires dans la Marne : deux députés brisent le silence sur un scandale d’agressions sexuelles

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Un lycée sous le choc : des signalements ignorés pendant des années, un enseignant accusé de violences sexuelles et une institution éducative pointée du doigt pour son inertie.

Une enquête parlementaire révèle des dysfonctionnements graves au sein du lycée Pierre Bayen à Châlons-en-Champagne. Deux députés, en mission pour étudier les violences en milieu scolaire, ont dénoncé la lenteur des réactions de l’Éducation nationale face aux multiples alertes concernant un professeur accusé d’agressions sexuelles et de harcèlement.

Les faits remontent à plusieurs années, mais les premières mesures disciplinaires n’ont été prises qu’en septembre 2023, peu avant le décès de l’enseignant. Selon une ancienne collègue, des signalements avaient pourtant été transmis dès 2021. Le parquet local a confirmé l’ouverture d’une enquête en avril 2023, suite à un signalement de l’association Colosse aux pieds d’argile. Neuf plaintes ont finalement été recensées, incluant des accusations de viol, d’atteintes sexuelles et de harcèlement moral.

Les élus ont souligné le manque de réactivité des autorités académiques, contrastant avec les décisions plus rapides prises par d’autres structures, comme le Centre national des Arts du Cirque. Ils appellent à une meilleure circulation de l’information et à une culture du signalement renforcée au sein de l’institution scolaire.

Parallèlement, une action en justice se prépare contre l’État pour négligence. Des anciens élèves, une association de parents et des enseignants envisagent de saisir le tribunal administratif.

Malgré ce sombre tableau, les députés ont salué les initiatives récentes du lycée pour améliorer le climat scolaire, notamment la création d’un espace dédié à l’écoute des élèves. La commission parlementaire, dont le rapport final est attendu fin juin, a déjà transmis une vingtaine de signalements aux autorités judiciaires dans le cadre de ses investigations.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de révélations sur les violences en milieu éducatif, après le scandale de l’établissement Notre-Dame de Bétharram. Les parlementaires dénoncent un système cloisonné, où la dilution des responsabilités entrave la protection des mineurs. Leur objectif : clarifier les procédures pour une réaction plus efficace et une meilleure sécurité des élèves.

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