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Vendée Globe, le journal de bord d’Armel Tripon: « Ressentir cette désolation » des mers australes

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Photo d'Armel Tripon fournie le 15 décembre 2020 par le skippeur français alors qu'il navigue dans les eaux australes à bord de L'Occitane, lors du Vendée Globe / ©AFP« Seul au monde austral »: Armel Tripon navigue dans les mers du sud redoutées et redoutables, un « paysage de désolation » qui lui procure « une saveur difficilement explicable », comme il le livre à l’AFP dans son journal de bord du Vendée Globe.

Le marin nantais de 45 ans, qui participe à son premier tour du monde en solitaire, est l’un des 33 skippers à avoir pris le départ le 8 novembre. A la barre d’un bateau de toute dernière génération capable de « voler », il occupe mardi la 14e place.

« Seul au monde austral »

« Après 35 jours de course à bord de +L’Occitane en Provence+, je passe à 400 km au nord des îles Kerguelen, terre australe française depuis 1893! Au nez et à la barbe des Anglais. Eh oui, James Cook y est arrivé un an après notre navigateur Yves Joseph de Kerguelen qui y débarqua en 1776!

C’est hallucinant de mettre en perspective leur navigation en aveugle, dans ces contrées si sauvages, si inhospitalières, où il n’y a que les oiseaux pour y vivre sereinement et parcourir des milles et des milles, remontant au vent avec une intelligence et une économie d’énergie incroyable et fascinante à regarder.

Et notre fuite, notre cavalcade vers l’Est, au plus vite, l’oeil toujours dans le rétroviseur deux fois par jour au minimum pour scruter les dépressions qui vont potentiellement nous cueillir à froid!

Je navigue par 47° Sud, entouré d’oiseaux, de nuages et de mer. Cette nuit je suis sorti changer de voiles, il faisait jour à 1 heure du matin, quelque peu déstabilisant!

Le froid était si perçant que mes mains avaient du mal à trouver leurs usages habituels. Il m’a fallu 50 minutes quand quelques jours avant j’en mettais 30!

Je me retrouve donc dans ce décor somptueux avec ces nuances de gris qui vous font confondre l’horizon (avec) la mer, il n’y a que la houle et ses déferlantes d’écume blanche au sommet pour se détacher du tableau!

Il est 01H00 du matin, je suis seul sur le pont de mon bateau, dans l’aube naissante d’une fin de nuit australe et je souris à la vie qui m’a conduit à être ici, à interpeller les albatros qui se moquent bien de mon étrange bateau volant qui ne sait qu’être poussé par le vent, et accélérer par à-coups, quand une vague veut bien le pousser.

Seul en mer, seul dans mes choix stratégiques, dans mes manoeuvres, seul dans mes nuits de course effrénées, seul dans mes repas, seul et confiné dans 4m2, seul mais heureux d’un destin choisi, d’un choix de vie libre comme l’étaient ces marins intrépides.

Notre aventure est plus balisée, plus connue et sans surprise depuis la terre et nos connaissances théoriques du terrain que j’ai préparé consciencieusement avant ma course. Mais le vivre seul est une toute autre histoire, vivre cette course est inouïe et ressentir cette désolation, ce paysage qui n’est pas fait pour s’attarder, a une saveur difficilement explicable; j’en mesure chaque jour l’intensité et la beauté. »

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Covid-19: retour d’un protocole anti-Covid au Tour de France 2023

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Covid-19: retour d'un protocole anti-Covid au Tour de France 2023

Les organisateurs de la Grande Boucle songeraient à remettre en place certaines mesures pour éviter de vivre les mésaventures que le dernier Giro.

Un protocole anti-Covid sera mis en place pendant le Tour de France (du 1er au 23 juillet) qui prévoit notamment le retour du masque et de la distanciation sociale, a-t-on appris dimanche auprès de plusieurs sources. Les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO) n’ont pas confirmé les mesures qui seront appliquées lors de la Grande Boucle. Mais une réunion avec les directeurs sportifs, samedi à la veille du Critérium du Dauphiné, a permis d’en définir les contours, a-t-on appris auprès de plusieurs membres d’équipes.

Le protocole prévoit notamment un accès limité sur la ligne d’arrivée pour les membres de chaque équipe et le port du masque obligatoire dans les paddocks pour les journalistes et les invités notamment. Pour les coureurs, il s’agira de limiter au maximum les interactions en dehors de la «bulle» remise en vigueur autour de la course, en évitant notamment de s’alimenter à l’extérieur mais aussi une trop grande proximité avec les spectateurs (selfies et autographes seront prohibés). Même si pour beaucoup le Covid-19 ne semble déjà être plus qu’un lointain souvenir, les organisateurs ne veulent pas vivre la même mésaventure que le Tour d’Italie, le mois dernier, notamment marqué par l’abandon du leader et grand favori Remco Evenepoel avant même la mi-course à la suite d’un test positif au coronavirus.

Au Dauphiné, les coureurs portaient déjà pratiquement tous le masque dimanche avant le départ de la première étape et n’avaient dans l’ensemble rien à y redire. «Ça ne me dérange pas du moment qu’on préserve notre santé. Je préfère mettre des masques et que tout le monde soit plus serein plutôt que d’avoir une épidémie et que beaucoup de coureurs soient out à cause du Covid», a déclaré David Gaudu, le leader de l’équipe Groupama-FDJ. La veille, Julian Alaphilippe avait déjà raconté qu’il avait été «l’un des seuls à porter un masque» dans l’avion pour venir sur le Dauphiné. «C’est peut-être trop, mais j’ai vraiment envie de faire le Tour, avait-il dit. Le vélo est peut-être le sport qu’on contrôle le plus. C’est pour ça qu’il y a eu énormément de cas positifs sur le Giro aussi. Ça gâche un peu la fête. Mais il faut s’y faire. J’espère que ce sera fini un jour.»

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Karim Benzema quitte le Real Madrid après quatorze saisons

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Karim Benzema quitte le Real Madrid après quatorze saisons

Le club espagnol en a fait l’annonce, dimanche 4 juin, dans un communiqué.

Le Real Madrid a confirmé, dimanche 4 juin, le départ de son attaquant français Karim Benzema. « Le Real Madrid CF et notre capitaine, Karim Benzema, sont convenus de mettre fin à sa brillante et inoubliable période en tant que joueur de notre club », a officialisé le club le plus titré en Coupe d’Europe dans un communiqué, saluant « celui qui est déjà l’une de [ses] plus grandes légendes ».

Arrivé en 2009 au Real à seulement 21 ans, l’ancien international (97 sélections, 37 buts) aura tout gagné avec la Casa blanca. Vainqueur notamment de cinq Ligues des champions et de quatre championnats d’Espagne, l’attaquant repart auréolé de vingt-cinq titres à son palmarès. Un record pour un joueur du Real Madrid.

Un hommage sera rendu mardi à celui devenu le cinquième joueur le plus capé du Real (647 matchs) et son deuxième meilleur buteur (353 buts). En attendant, il est sorti sous l’ovation du stade Santiago-Bernabeu où il disputait son dernier match avec le maillot merengue, juste après avoir marqué un penalty contre l’Athletic Bilbao, dimanche lors de la 38e et dernière journée du Championnat d’Espagne.
L’international français a égalisé à la 72e minute contre les Basques puis a été remplacé deux minutes plus tard, permettant au public madrilène de l’applaudir. A sa sortie, l’attaquant a été salué par ses coéquipiers, puis par l’ensemble du banc de touche madrilène, enlaçant au passage son entraîneur Carlo Ancelotti.

« Pourquoi devrais-je parler de mon avenir ? »

« La carrière de Karim Benzema au Real Madrid a été un exemple de comportement et de professionnalisme, et a représenté les valeurs de notre club. Karim Benzema a gagné le droit de décider de son avenir », ajoute le club, sans préciser la destination de son buteur âgé de 35 ans.

Son nom est lié depuis plusieurs jours à l’Arabie saoudite, qui lui promettrait un pont d’or pour y terminer sa carrière. « Pourquoi devrais-je parler de mon avenir ? Je suis à Madrid. Ceux qui parlent le font sur Internet, et la réalité, ce n’est pas Internet », avait rétorqué Benzema jeudi soir lors d’une cérémonie en hommage à sa carrière, organisée par le quotidien sportif espagnol Marca. Trois jours seulement après cette sortie, l’avenir du buteur est en partie tranché : il ne s’écrira pas à Madrid.

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Les joueurs de Rolland-Garros 2023 dénoncent la présence de spectateurs alcoolisés et irrespectueux

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Les joueurs de Rolland-Garros 2023 dénoncent la présence de spectateurs alcoolisés et irrespectueux

Le tournoi de Roland-Garros aborde dimanche 4 juin les huitièmes de finale, avec chez les hommes l’un des favoris, le numéro 3 mondial Novak Djokovic, opposé au Péruvien Juan Pablo Varillas. Le Serbe est plutôt malmené par les spectateurs parisiens : sifflé, hué, critiqué… et il n’est pas le seul.

Quand le kinésithérapeute arrive sur le court, vendredi 2 juin, pour masser la cuisse de Novak Djokovic, le Serbe mène deux sets à zéro face à l’Espagnol Davidovitch Fokina. Face à un public hostile, Djokovic, jusque-là impassible, fait un signe pour inciter à faire encore plus de bruit.

Après sa victoire, le numéro 3 mondial revient sur l’incident lors de sa conférence de presse :   » Il y a des gens qui aiment siffler tout ce que tu fais. C’est quelque chose que je trouve irrespectueux. Franchement, je ne comprends pas. Mais c’est leur droit : ils ont acheté un billet, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. » 

Mais celui qui subit sans doute le plus l’ire du public, c’est Taylor Fritz. L’Américain, tête de série numéro 9, a eu le tort d’éliminer le dernier Français en lice, Arthur Rinderknech, et de conclure la rencontre en posant son doigt sur la bouche. Si bien que son interview sur le court, après le match, s’est transformée en bronca. Arthur Rinderknech, qui assure avoir déjà connu ça ailleurs, avance un début d’explication : « J’ai eu trois ou quatre fois, en Australie, des grosses ambiances contre des Australiens. Je pense qu’ils étaient encore plus bourrés que les Français ce soir ! » 

Et c’est vrai que dans les allées du stade Roland-Garros, les spectateurs ont le choix entre champagne, rosé, Pim’s, Spritz… Il y a même cette année un tout nouveau stand « bières express », où chacun se sert sa bière pression. Le stand remporte un franc succès, et on retrouve ensuite ces consommateurs euphoriques en tribune, comme ce jeune homme qui avoue être « arrivé à 10h30 » et en être à « la quatrième » bière à 15h. Ravi, dit-il, de retrouver une ambiance qui rappelle les grands stades : « Au foot, c’est toujours un peu fou. Au tennis, pour moi, c’est très calme. Cette année, c’est un peu différent. »

Cette évolution est liée à la hausse de la fréquentation à Roland-Garros. Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, mais pendant les qualifications, par exemple, il y a eu une augmentation de 75% par rapport à l’an dernier.

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