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Une région allemande claque la porte à Microsoft pour une informatique souveraine

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Le Schleswig-Holstein tourne le dos aux géants américains et adopte les logiciels libres, un virage stratégique pour reprendre le contrôle de ses données.

Dans une décision radicale, le Land allemand du Schleswig-Holstein abandonne les solutions Microsoft au profit de logiciels open source. D’ici fin septembre, 30 000 fonctionnaires, dont des policiers et des magistrats, devront se passer d’Outlook, Word ou encore Teams, remplacés par des alternatives comme LibreOffice ou Thunderbird. Une transition audacieuse motivée par la volonté de maîtriser l’hébergement des données et de réduire la dépendance aux géants technologiques américains.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la souveraineté numérique devient un enjeu majeur pour les États européens. Face aux tensions géopolitiques et aux risques liés aux monopoles des entreprises comme Microsoft, le Schleswig-Holstein mise sur l’open source pour garantir transparence et autonomie. Le ministre régional de la numérisation souligne que cette démarche inspire déjà d’autres territoires, conscients des vulnérabilités engendrées par une trop forte dépendance technologique.

Les avantages économiques ne sont pas négligeables. Bien que la migration nécessite des investissements initiaux en formation et développement, elle permettrait à terme d’économiser des dizaines de millions d’euros en frais de licences. Cependant, le défi reste de taille : convaincre les utilisateurs habitués aux outils Microsoft et éviter les écueils, comme ceux rencontrés par Munich, qui avait dû renoncer à une expérience similaire en 2017.

La France, avec la gendarmerie utilisant Linux depuis vingt ans, prouve que la transition est possible. Un nouveau règlement européen, l’Interoperable Europe Act, pourrait accélérer cette dynamique en favorisant l’adoption de solutions libres au sein des administrations. Si l’expérience du Schleswig-Holstein s’avère concluante, elle pourrait servir de modèle à d’autres régions déterminées à reprendre la main sur leur infrastructure numérique.

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