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Économie

Une pâtissière américaine réinvente ses recettes face à la flambée des prix des œufs

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Face à la pénurie d’œufs et à leur coût exorbitant, une entrepreneuse du Maryland redouble de créativité pour continuer à séduire ses clients. Son secret ? Des alternatives végétales et une dose d’ingéniosité.

Annie Clemmons, une pâtissière de 51 ans installée à Silver Spring dans le Maryland, a dû repenser entièrement son métier. Depuis que la grippe aviaire a décimé les élevages de poules aux États-Unis, les œufs sont devenus une denrée rare et chère. Pour continuer à satisfaire ses clients, cette entrepreneuse a choisi d’explorer des substituts végétaux, comme l’aquafaba, l’eau de cuisson des pois chiches, pour remplacer les blancs d’œufs dans ses meringues.

Un jour, alors qu’un client lui commande une pavlova aux fruits rouges, Annie opte pour cette alternative plutôt que d’utiliser ses précieux œufs. « Cela prend un peu plus de temps, mais le résultat est identique en termes de goût et de texture », explique-t-elle en surveillant attentivement la préparation. Pour la crème pâtissière, elle utilise de l’amidon de maïs, même si elle reconnaît que le résultat est moins onctueux qu’avec des jaunes d’œufs.

Annie Clemmons, qui a lancé son entreprise de pâtisseries sur commande, Chapman’s DC, pendant la pandémie de Covid-19, doit désormais jongler avec des coûts qui ont explosé. « Il y a deux ans, un œuf me coûtait environ 8 centimes. Aujourd’hui, c’est 45 centimes », déplore-t-elle. Elle compare même ses derniers œufs en stock à de l’or, soulignant à quel point cet ingrédient est devenu précieux.

Malgré ces défis, Annie reste déterminée à innover. Elle a dû augmenter ses prix pour rester rentable, mais elle constate une baisse de la demande. « Beaucoup de mes voisins ont perdu leur emploi. Les gens font plus attention à leurs dépenses », explique-t-elle. Elle craint également que de nouvelles taxes sur le sucre ne viennent encore alourdir ses coûts.

Si la situation ne s’améliore pas, Annie envisage de chercher un emploi à temps partiel pour compléter ses revenus. Mais pour l’instant, elle continue de se battre pour maintenir son activité, en misant sur son ingéniosité et la fidélité de ses clients. « J’espère pouvoir un jour recommencer à utiliser des œufs sans compter », confie-t-elle, tout en préparant une nouvelle recette sans œufs.

La crise des œufs, qui a touché de plein fouet les États-Unis, illustre les défis auxquels font face les petits entrepreneurs dans un contexte économique incertain. Annie Clemmons incarne cette résilience, prouvant que même face à l’adversité, la créativité peut ouvrir de nouvelles voies.

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