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Une loi facilitant l’implantation de bistrots en zone rurale adoptée

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Une loi facilitant l'implantation de bistrots en zone rurale adoptée

Les députés ont voté en faveur d’un texte facilitant l’ouverture de cafés dans les petites communes, malgré les craintes liées à la consommation d’alcool. Un débat qui divise entre revitalisation des campagnes et enjeux de santé publique.

Dans la nuit du 10 au 11 mars, les députés ont adopté un projet de loi porté par Guillaume Kasbarian, visant à simplifier l’implantation de bistrots dans les communes de moins de 3 500 habitants. Ce texte, qui modifie les règles d’obtention de la licence IV (permettant la vente de boissons alcoolisées), suscite à la fois espoirs et inquiétudes.

Aujourd’hui, près des deux tiers des communes françaises ne disposent plus de commerces, et encore moins de cafés ou de bistrots. Le projet de loi propose de permettre aux porteurs de projet d’ouvrir un établissement sans avoir à racheter une licence existante, une pratique jusqu’alors obligatoire. Désormais, une simple demande auprès du maire suffirait pour obtenir une nouvelle licence IV, actuellement interdite à la création.

Guillaume Kasbarian, député à l’origine du texte, défend cette mesure comme un moyen de redynamiser les zones rurales. « Les villages perdent leurs commerces et leurs lieux de vie. Les bistrots sont des espaces de convivialité essentiels », a-t-il souligné.

Cependant, le texte n’a pas fait l’unanimité. Les opposants, issus de tous bords politiques, pointent du doigt les risques liés à la consommation d’alcool, responsable de plus de 40 000 décès par an en France. Hadrien Clouet, député La France Insoumise, a ironisé : « Les médecins manquent, les commerces ferment, mais vous voulez qu’on boive pour oublier votre bilan ? »

Face à ces critiques, des amendements ont été ajoutés. Les socialistes ont notamment imposé que l’obtention d’une licence IV soit soumise à l’accord du maire, et non plus à une simple déclaration. Par ailleurs, les licences créées dans ce cadre ne pourront pas être revendues à d’autres communes, évitant ainsi une spéculation sur ce marché.

Le texte doit désormais être examiné par le Sénat, où il pourrait faire l’objet de nouveaux ajustements. Entre revitalisation des campagnes et préoccupations sanitaires, le débat reste ouvert. Une chose est sûre : le retour des bistrots ruraux ne laisse personne indifférent.

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