Société
Une démission présidentielle anticipée créerait une campagne « inéquitable », selon une constitutionnaliste
L’annonce préalable d’une démission du chef de l’État serait contraire à l’esprit et à la lettre de la Constitution française, estime une experte du droit constitutionnel, qui anticipe une dissolution inéluctable de l’Assemblée nationale.
La proposition formulée par Édouard Philippe visant à programmer une démission présidentielle pour organiser une élection anticipée se heurte à des obstacles constitutionnels majeurs. Le cadre juridique français ne permet pas de dissocier l’annonce d’une démission de son effectivité, selon l’analyse d’une spécialiste du droit constitutionnel. L’article 7 de la Constitution stipule clairement que seule la vacance effective de la présidence de la République déclenche le processus électoral, avec une campagne strictement encadrée sur une période maximale de trente-cinq jours.
Un scénario de pré-campagne résultant d’une démission annoncée à l’avance créerait des déséquilibres profonds dans la compétition électorale. Les candidats disposant déjà d’une forte exposition médiatique ou les sortants bénéficieraient d’un avantage indu, contraire à l’objectif d’égalité des chances que cherchent à garantir les règles constitutionnelles. Un tel flou engendrerait inévitablement des contentieux multiples concernant le financement, les temps de parole ou la reconnaissance des candidatures.
La situation politique actuelle semble orienter le pays vers une dissolution de l’Assemblée nationale. Les possibilités de coalition gouvernementale stable apparaissent épuisées, y compris l’hypothèse d’une alliance entre la gauche et le centre. Ce dernier ne présente plus aujourd’hui une voix unie, tandis que la gauche elle-même peine à définir son périmètre et sa cohésion. Dans ce contexte de blocage institutionnel persistant entre l’exécutif et le législatif, la dissolution constitue la seule issue constitutionnelle permettant de sortir de l’impasse.
L’intervention de l’ancien Premier ministre traduit par ailleurs les fractures politiques autour de la figure présidentielle. Cette prise de position révèle les tensions au sein de la majorité et symbolise les recompositions en cours dans le paysage politique français. Le débat sur les modalités de succession présidentielle masque mal les difficultés concrètes de gouvernance qui caractérisent la période actuelle.
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