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Un traité historique pour sauvegarder les océans : ce qu’il faut savoir

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Après des années de négociations, un accord international vise enfin à protéger la biodiversité marine en haute mer. Décryptage des enjeux et des mécanismes clés.

Le traité sur la protection des eaux internationales, adopté en 2023 par les Nations unies, marque une étape cruciale pour la préservation des océans. Il couvre près de la moitié de la surface terrestre, englobant les zones maritimes situées au-delà des juridictions nationales, ainsi que les fonds marins. Pour entrer en vigueur, il nécessite la ratification d’au moins 60 pays. À ce jour, 49 États et l’Union européenne ont franchi ce pas, mais le processus reste fragile, notamment en raison des incertitudes politiques, comme aux États-Unis.

L’objectif central de ce texte est d’assurer une gestion durable des écosystèmes marins, en instaurant des outils tels que des aires marines protégées. Ces sanctuaires, proposés par les États membres, devront être établis sur la base de critères scientifiques pour protéger des zones sensibles ou abritant des espèces menacées. Les décisions seront prises par consensus ou, en cas d’impasse, à la majorité qualifiée. Cependant, la mise en œuvre concrète de ces mesures reste un défi, notamment en raison de la complexité des juridictions existantes, comme celles des organisations régionales de pêche ou de l’Autorité internationale des fonds marins.

Autre volet majeur : le partage équitable des ressources génétiques marines. Le traité encadre l’exploitation commerciale des organismes collectés en haute mer, imposant une redistribution des bénéfices, notamment au profit des pays en développement. Enfin, les activités humaines en eaux internationales devront faire l’objet d’études d’impact environnemental, bien que les États conservent le dernier mot sur leur autorisation – une disposition critiquée par les ONG, qui auraient souhaité un contrôle plus strict par la future COP.

Ce cadre juridique inédit représente une avancée majeure, mais son efficacité dépendra de son application et de la coopération internationale face à des enjeux tels que l’exploitation minière sous-marine ou la géoingénierie. Les prochains mois seront décisifs pour son entrée en vigueur et sa mise en œuvre.

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