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Un père salvadorien expulsé à tort : l’amer symbole des dérives de la politique migratoire américaine

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Son histoire résume à elle seule les excès d’un système répressif. Kilmar Abrego Garcia, père de famille installé légalement aux États-Unis, a été arbitrairement renvoyé dans son pays d’origine, malgré les protections juridiques qui lui étaient accordées.

Arrêté en mars devant son fils de cinq ans dans le Maryland, Kilmar Abrego Garcia a été expulsé vers le Salvador en seulement soixante-douze heures, accusé à tort d’appartenir au gang MS-13. Pourtant, aucun élément concret ne vient étayer cette allégation. Pire encore : un tribunal américain avait déjà annulé en 2019 son ordre d’expulsion, reconnaissant les risques encourus dans son pays natal.

Marié à une Américaine et père de trois enfants, dont un garçon autiste, Kilmar avait quitté le Salvador à 16 ans pour échapper aux violences des gangs. Installé aux États-Unis depuis 2011, il y menait une vie stable, travaillant dans le bâtiment et bénéficiant d’un permis de travail. Son expulsion brutale, qualifiée d’ »erreur administrative » par les autorités, illustre les dysfonctionnements d’une politique migratoire souvent aveugle.

Son épouse, Jennifer Vasquez Sura, se bat désormais pour son retour. Elle dénonce une machination politique et rappelle que leur famille a surmonté ensemble des épreuves passées, notamment après une plainte pour violence domestique déposée puis retirée. « Nos enfants ne cessent de demander quand il reviendra », confie-t-elle, évoquant l’angoisse d’une séparation imposée.

Aujourd’hui incarcéré dans une prison de haute sécurité à San Salvador, Kilmar Abrego Garcia incarne les conséquences humaines d’une administration inflexible. Son cas relance le débat sur les expulsions arbitraires et les vies brisées par une machine judiciaire sans nuance.

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