France
Un nouveau « supercalculateur » pour booster les prévisions météo
Dans une vaste salle du « météopole » de Toulouse, « Belenos » ronronne dans une lumière bleu électrique. Capable de plus de 10 millions de milliards d’opérations à la seconde, ce nouveau supercalculateur doit faire gagner de précieuses minutes aux alertes météo… et étudier le changement climatique.
Météo France espère « gagner une à deux heures » sur ses alertes de vigilance et améliorer encore leur précision, explique François Lalaurette, directeur des opérations pour la prévision de Météo France.
Les ingénieurs ont ainsi recréé avec ces nouveaux outils « l’épisode méditerranéen » meurtrier qui a ravagé les Alpes-Maritimes en octobre. Météo France avait alors donné l’alerte bien en amont, mais, en repartant des données de l’époque, le nouvel équipement estime avec beaucoup plus de précision l’intensité et la localisation des précipitations qui s’étaient abattues sur les vallées de la Roya et de la Vésubie.
Petaflops
Car Belenos et son jumeau Taranis, installé sur le campus de l’université, multiplient par 5,5 la puissance de calcul par rapport à leur prédécesseur. Avec une capacité totale de 21,48 « petaflops » (millions de milliards) d’opérations à la seconde, ils font gagner quelques places à la France dans le « top 10 » international des grands de la météo et du climat (dominés par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne).
Et permettent de gérer l’augmentation constante des données à traiter: plus de 40 millions d’observations individuelles par jour actuellement pour un modèle de prévisions mondial, entre 0,8 et 1,8 million pour la seule France métropolitaine.
La « maille » des prévisions est également resserrée, de 2,5 à 1,3 kilomètres. En 1992, le premier supercalculateur de Météo France travaillait sur des carrés de 35 kilomètres de côté.
La nouvelle machine du fabricant Atos, d’un coût de 55 millions d’euros pour un montant total du projet de 144 millions sur cinq ans, est opérationnelle depuis février, en doublon avec l’ancienne pendant six mois. Le temps de vérifier si les progrès attendus sont bien au rendez-vous.
Le nouveau supercalculateur va en effet faire tourner de nouveaux modèles, entre 15 et 35 selon les cas, pour produire des « prévisions d’ensemble », dressant plusieurs scénarios avec leurs degrés de confiance comme leurs incertitudes ou variations.
Bête de course
« C’est un travail continu, les chercheurs codent en permanence et préparent déjà les futures versions », souligne Samuel Morin, patron du Centre national de recherches météorologiques, dont les experts sont à la fois utilisateurs de la machine et concepteurs de ses programmes.
Car Belenos, ce n’est pas que deux rangées d’armoires d’une douzaine de mètres de long sur plus de deux mètres de haut. Il faut aussi commander ses opérations, savoir ce que l’on veut lui faire faire.
Résumé imagé d’Alain Béraud, responsable des projets de calcul intensif à Météo France: « C’est une bête de course, mais il faut savoir la conduire. Sinon on se retrouve dans le fossé ou on va à trois à l’heure ».
En marche normale, un des supercalculateurs sera dédié à la prévision, l’autre à la recherche, notamment sur le changement climatique. Les deux sont interchangeables très rapidement.
Car la prévision météo, aux forts enjeux de sécurité civile, n’est pas un domaine qui supporte la panne. « La course contre le temps est fondamentale. Les prévisions de la semaine dernière n’intéressent personne, » martèle François Lalaurette.
Les merguez et la glace
Mais les deux champs d’étude, météo et climat, se complètent, même si tous les phénomènes extrêmes ne sont pas explicables par le réchauffement. Les chercheurs de Météo France travaillent d’ailleurs de plus en plus sur « l’attribution » d’événements au changement climatique, comme ils l’ont rapidement fait pour la canicule tardive de septembre 2020.
Ils vont également pouvoir mettre leurs nouvelles ressources au service de la recherche fondamentale, qui vient notamment alimenter les rapports du Giec.
Les retombées immédiates sont aussi importantes pour l’agriculture, les transports (comme prévoir du brouillard sur un grand aéroport) ou encore les assurances. Une étude avance qu’un euro investi dans le supercalculateur en fait gagner 12.
« Je ne comprenais pas ce qui pouvait intéresser des représentants de la grande distribution pour visiter nos installations », se rappelle Alain Béraud. « Ils m’ont dit: +si vous prévoyez du beau temps pour le week-end, on met des merguez, de la glace et tout ça en rayon. Et s’il pleut, on pourra en jeter 90%+ ».
France
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR
La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.
La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.
La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.
Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »
Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »
Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.
L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».
Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.
La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.
Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
France
Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame
Trois ans après l’assassinat du professeur, six anciens élèves de son collège sont jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’engrenage mortel qui a entraîné l’attaque.
L’affaire a débuté par un mensonge d’une collégienne de 13 ans, élève de Paty, qui a déclenché une suite d’événements fatals. Après avoir été sanctionnée pour mauvais comportement, elle a inventé une histoire de discrimination, accusant à tort Samuel Paty. Son récit a engendré une campagne de haine en ligne, menée par son père, qui a marqué le début d’une spirale de violence.
Cinq autres garçons, alors élèves de quatrième et troisième, ont joué un rôle crucial en identifiant Paty à Abdoullakh Anzorov, l’assaillant. En échange de 300 euros, ils ont aidé Anzorov à localiser Paty, croyant à une simple humiliation et non à un acte de violence extrême.
Les adolescents, maintenant âgés de 16 à 18 ans, font face à des accusations variées, allant de la dénonciation calomnieuse à l’association de malfaiteurs en vue de commettre des violences. Les juges ont établi qu’ils n’étaient pas au courant du crime planifié par Anzorov.
Leurs avocats insistent sur l’immense culpabilité et le remords ressenti par ces jeunes, soulignant les conséquences tragiques d’actions inconsidérées. Ce procès met en lumière la complexité de la justice face à des crimes d’une telle gravité, impliquant de jeunes adolescents.
Les parents de Samuel Paty, présents durant le procès, attendent des réponses sincères et espèrent comprendre les motivations et les états d’esprit des accusés à l’époque des faits.
Ce procès, chargé d’émotion et de conséquences profondes, est un rappel poignant de l’importance de l’éducation et de la responsabilité sociale chez les jeunes. Il soulève des questions délicates sur la manipulation, l’impact des réseaux sociaux et le poids des mots et des actions dans notre société moderne.
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