Un homme de 37 ans a semé la terreur à Mulhouse, tuant un civil et blessant grièvement trois policiers. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pointe du doigt la non-coopération de l’Algérie en matière d’immigration.
Samedi 22 février 2025, un homme de 37 ans a perpétré une attaque meurtrière à l’arme blanche à Mulhouse, faisant une victime civile et blessant plusieurs policiers municipaux. Emmanuel Macron a qualifié cet acte d’« attentat islamiste », tandis que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a mis en cause l’Algérie pour sa non-coopération sur les questions d’immigration.
L’agression s’est déroulée en une dizaine de minutes, entre 15h40 et 15h50, dans un quartier populaire de Mulhouse, près du marché du canal couvert. L’assaillant, qui a crié « Allah u akbar » à plusieurs reprises, a d’abord attaqué des agents du stationnement avant de s’en prendre à un sexagénaire portugais qui tentait de s’interposer. Ce dernier a été mortellement blessé par un coup de couteau. Les policiers municipaux, en tentant de maîtriser l’homme, ont été gravement blessés, notamment au thorax et à la carotide pour deux d’entre eux.
Le suspect, fiché au FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Bruno Retailleau a souligné que l’Algérie avait refusé à dix reprises de le rapatrier, dénonçant ainsi les « désordres migratoires » comme une des causes de cet acte terroriste. Il a également mentionné que l’assaillant présentait un « profil schizophrène », ajoutant une dimension psychiatrique à l’événement.
Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête, ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique. L’assaillant est actuellement en garde à vue, et l’enquête se poursuit pour éclaircir les motivations et le parcours de cet individu.
La réaction des autorités a été immédiate et ferme. Le Premier ministre, François Bayrou, a exprimé son soutien aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide et a déploré le fanatisme qui frappe à nouveau la France. La maire de Mulhouse, Michèle Lutz, a partagé son désarroi sur les réseaux sociaux, soulignant l’horreur qui a envahi la ville.