Un chauffeur Uber inculpé pour les incendies dévastateurs de Los Angeles

L’arrestation d’un suspect présumé dans l’affaire des feux de janvier éclaire d’un jour nouveau cette séquence dramatique qui a coûté la vie à 31 personnes et détruit des milliers d’habitations.

Les autorités judiciaires ont confirmé l’interpellation d’un homme de 29 ans dans le cadre de l’enquête sur les incendies qui ont ravagé Los Angeles au début de l’année. Jonathan Rinderknecht, chauffeur Uber résidant précédemment à Pacific Palisades, est soupçonné d’avoir déclenché le foyer initial dans les collines surplombant ce quartier huppé lors de la nuit du Nouvel An.

Le parquet fédéral a souligné que le feu, considéré comme éteint par les pompiers, s’est réactivé une semaine plus tard pour se propager à l’ensemble du secteur et à une partie de Malibu. Les données de géolocalisation du téléphone du suspect le placent à proximité immédiate du lieu d’origine de l’incendie au moment où celui-ci a alerté les secours.

Si les motivations précises demeurent indéterminées, l’enquête a révélé que l’individu avait généré des images de villes en flammes via des outils d’intelligence artificielle dans les semaines précédant les événements. Son historique musical incluait également des références répétées à des compositions évoquant des scènes d’incendie.

Le procureur fédéral a qualifié ces actes d’inconscience responsable de l’un des sinistres les plus destructeurs de l’histoire récente de Los Angeles. Le bilan définitif fait état de douze décès dans le secteur de Pacific Palisades, sur un total de trente-et-un morts pour l’ensemble des incendies ayant touché la métropole californienne.

Transféré en Floride où il a été arrêté, le suspect a comparu devant un tribunal fédéral et doit être entendu à nouveau prochainement. Les investigations se poursuivent parallèlement sur un second foyer ayant ravagé la banlieue d’Altadena, attribué selon les premières conclusions à une défaillance du réseau électrique.

La municipalité a salué cette avancée dans l’enquête tout en annonçant la révision des protocoles d’intervention des services d’incendie. Neuf mois après la catastrophe, la reconstruction reste néanmoins entravée par les problèmes persistants de pollution atmosphérique et les critiques sur la gestion initiale de la crise.