Alors que les discussions diplomatiques s’intensifient en Europe, Volodymyr Zelensky réclame des mesures fermes contre Moscou, tandis que les pourparlers de paix stagnent.
Les représentants américains, dont le secrétaire d’État Marco Rubio et l’émissaire spécial Steve Witkoff, ont engagé des discussions cruciales à Paris sur le conflit ukrainien. Ces échanges interviennent dans un contexte où les négociations avec Moscou, visant à instaurer une trêve, semblent au point mort. Volodymyr Zelensky, par la voix de ses collaborateurs présents dans la capitale française, a insisté sur la nécessité d’exercer une « pression » soutenue sur le Kremlin pour mettre un terme à la guerre et garantir une paix viable.
La Russie, par l’intermédiaire de son porte-parole Dmitri Peskov, a riposté en accusant les pays européens de favoriser l’escalade du conflit. Steve Witkoff, qui joue un rôle clé dans les pourparlers avec Vladimir Poutine, a été reçu à l’Élysée avant de participer à une réunion de travail avec Emmanuel Macron et Marco Rubio. Les discussions se sont poursuivies avec des responsables ukrainiens, britanniques et allemands, dans le cadre d’une coordination renforcée entre alliés de Kiev.
Malgré les efforts diplomatiques, les combats persistent sur le terrain. Une frappe russe récente sur la ville de Soumy a causé la mort de dizaines de civils, tandis qu’une attaque de drones à Dnipro a fait plusieurs victimes. Ces événements ont relancé les critiques à l’encontre de Moscou, accusé de multiplier les exactions malgré les appels au cessez-le-feu. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a dénoncé la « cruauté sans limite » du président russe, soulignant l’urgence de le contraindre à cesser les hostilités.
Parallèlement, les échanges ont abordé d’autres dossiers sensibles, notamment le programme nucléaire iranien. Alors que des discussions discrètes ont lieu entre Téhéran et Washington, les Européens peinent à retrouver une place centrale dans les négociations. Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, a alerté sur les risques d’une prolifération nucléaire, estimant que l’Iran se rapprochait dangereusement de la capacité à fabriquer l’arme atomique. Les Occidentaux maintiennent leurs suspicions, tandis que Téhéran continue de défendre son droit à une énergie nucléaire civile.
Dans ce contexte géopolitique volatile, les rencontres parisiennes illustrent les défis complexes auxquels font face les diplomates, entre recherche de paix en Ukraine et gestion des tensions au Proche-Orient.