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Société

Twitter : Elon Musk prêt à réintégrer Donald Trump

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Elon Musk s’est dit prêt mardi à lever la suspension définitive du compte de Donald Trump sur Twitter décidée après l’attaque du Capitole, suscitant des réactions contrastées entre défenseurs de la liberté d’expression à tout crin et militants craignant un déferlement de propos haineux sur la plateforme.

« Je pense que (la mise à l’écart de l’ancien président) était une erreur car cela a aliéné une grande partie du pays et n’a finalement pas empêché Donald Trump de se faire entendre » puisqu’il est maintenant sur son propre réseau social, a souligné l’entrepreneur lors d’une conférence organisée par le Financial Times.

La décision de Twitter était « mauvaise moralement », et les interdictions définitives devraient être « extrêmement rares » et réservées par exemple aux faux comptes, a-t-il affirmé lors de son intervention par vidéo.

Le multimilliardaire a proposé en avril de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars, avec la volonté affichée d’en faire un bastion de la liberté d’expression, qu’il juge bafouée par une modération des contenus trop stricte.

Mais il s’était jusqu’à présent abstenu d’évoquer le sort qu’il compte réserver au compte de l’ancien président si l’opération est bien menée à son terme.

Jusqu’à sa mise à l’écart le 8 janvier 2021, Donald Trump utilisait Twitter comme son principal outil de communication et comptait plus de 88 millions d’abonnés.

La plateforme a décidé de l’ostraciser quelques jours après l’attaque violente du Capitole vouée à contester l’élection de Joe Biden, estimant que ses tweets pouvaient inciter à la violence.

« Course vers les bas-fonds »

S’il autorise Donald Trump à revenir, « Elon Musk ouvrirait les vannes aux propos haineux et à la désinformation sur Twitter », redoute Angelo Carusone, directeur de l’ONG Media Matters for America.

Pis, d’autres personnalités, y compris d’extrême-droite, seraient autorisées à revenir sur Twitter. Et cela créerait une « pression perverse » sur les autres réseaux sociaux comme Facebook, « déclenchant de fait une course vers les bas-fonds », craint-il.

Pour l’association de défense des droits civiques ACLU, autoriser l’ancien président à revenir sur Twitter serait au contraire « la bonne décision à prendre ».

« Que ça nous plaise ou non, (Donald) Trump est l’une des personnalités politiques les plus importantes du pays » et doit à ce titre pouvoir se faire entendre, a affirmé son directeur Anthony Romero.

M. Trump a lui-même exclu de revenir sur le réseau social, affirmant vouloir rester sur la plateforme Truth Social qu’il a lancée en février. Celle-ci peine toutefois à prendre de l’ampleur.

Lever le bannissement de l’ancien président « ne veut pas dire que n’importe qui peut dire ce qu’il veut, s’ils disent quelque chose d’illégal ou de destructeur pour le monde », a souligné M. Musk.

« Mais je pense que les bannissements permanents sapent fondamentalement la confiance dans Twitter en tant que place publique où tout le monde peut exprimer son opinion », a-t-il relevé en évoquant sa préférence pour des suspensions temporaires ou la suppression des tweets les plus problématiques.

M. Musk a aussi estimé que Twitter était « politiquement biaisé à gauche », car basé à San Francisco, et devrait être « plus impartial ».

Clarifications

Selon un sondage publié en janvier par la fondation Knight et Ipsos, seuls 41% des 4.000 Américains interrogés estimaient que les réseaux sociaux ont privé Donald Trump de son droit à la liberté d’expression en supprimant ses comptes. Les opinions divergent toutefois fortement en fonction de l’appartenance politique puisque cette proportion s’élevait à 77% chez les Républicains, contre 40% chez les indépendants et 12% chez les démocrates.

Lundi, après un entretien avec le commissaire européen Thierry Breton au Texas, M. Musk avait assuré qu’il était entièrement d’accord avec les nouvelles règles européennes sur la régulation des réseaux sociaux, qui va contraindre les grandes plateformes à mieux lutter contre les contenus illégaux.

Pour la directrice de l’organisation de défense de la liberté d’expression PEN America, Suzanne Nossel, l’homme d’affaires doit clarifier son message.

« Est-il en train de dire que rien de ce que Trump, ni personne d’autre, pourrait tweeter, ne constituerait un motif de renvoi permanent? (…) Dit-il qu’un président en exercice incitant ses partisans à la violence ou à l’insurrection est une pratique acceptable sur Twitter? » s’est-elle interrogée.

Dans une lettre adressée la semaine dernière aux annonceurs présents sur le réseau social, une coalition emmenée par Media Matters for America, Access Now et Ultraviolet, leur affirmait: « sous le contrôle de Musk, Twitter risque de devenir un cloaque de désinformation ».

« Votre marque y sera associée », y ajoutaient-ils en les appelant à boycotter la plateforme si certains critères n’étaient pas respectés.

France

Parentalité: une commission préconise de restaurer une « autorité bienveillante »

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Parentalité: une commission préconise de restaurer une "autorité bienveillante"

La commission sur la parentalité, mise en place fin 2023, a livré ses conclusions jeudi dernier, prônant une réforme des politiques de soutien aux parents avec une accentuation sur une « autorité bienveillante » et une meilleure prise en charge des familles vulnérables.

La commission, co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a analysé les défis actuels de la parentalité suite aux troubles sociaux de l’été 2023. Leur objectif était de proposer des solutions pour renforcer l’autorité parentale tout en la rendant plus accessible et compréhensible pour tous les parents, sans stigmatiser ni accabler les familles en difficulté.

Dans un contexte où les émeutes de l’été dernier ont mis en lumière les fractures sociales et les tensions autour de l’autorité, cette commission a cherché à redéfinir l’autorité parentale. Elle propose un cadre plus inclusif et équilibré, où l’autorité est vue non comme un pouvoir absolu, mais comme une guidance bienveillante. Cette approche vise à adapter la société à « hauteur d’enfants » et à dialoguer avec les parents « à hauteur de parents ».

Pour concrétiser ces idées, la commission a émis quarante recommandations concrètes. Parmi celles-ci, la création d’une ligne d’assistance pour les parents en détresse, l’augmentation des espaces d’accueil parent-enfant, et l’intégration d’un « droit de la parentalité » dans le code de l’action sociale et des familles. Ces mesures visent à clarifier les droits et les obligations des parents, mais aussi à leur fournir les outils nécessaires pour exercer leur rôle avec assurance.

De plus, la commission suggère des initiatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation, notamment en assurant une représentation paritaire dans les conseils d’administration des écoles. Pour faire face aux défis de la conciliation travail-famille, elle propose d’élargir le congé de proche aidant aux situations de décrochage scolaire et d’accorder aux salariés des demi-journées de congé pour rencontrer les enseignants.

Enfin, la commission insiste sur la nécessité de reconnaître les conditions socio-économiques qui influencent la parentalité. Elle appelle à une politique de logement adaptée aux nouvelles configurations familiales et à une évaluation précoce de la santé mentale des adolescents pour prévenir les risques associés à la dégradation de leur bien-être psychique.

Cet effort pour réformer la politique de soutien à la parentalité ne se veut pas une réponse punitive aux comportements déviants des jeunes, mais plutôt une stratégie préventive pour créer un environnement familial et social plus sain et soutenant. En résumé, la commission invite à une approche plus humaine et solidaire de l’éducation, où les parents ne sont pas laissés seuls face à leurs responsabilités, mais épaulés par une société consciente de ses propres obligations envers ses citoyens les plus jeunes.

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Société

Les infractions automobiles explosent en France, plus de 43 millions de PV décernés en 2023

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Les infractions automobiles explosent en France, plus de 43 millions de PV décernés en 2023

En 2023, la France a connu une explosion sans précédent du nombre de contraventions routières, avec plus de 43 millions de procès-verbaux dressés, principalement grâce à l’emploi massif de véhicules équipés de caméras pour la surveillance.

L’année 2023 marque un tournant significatif dans la gestion des infractions routières en France. Les statistiques officielles révèlent une augmentation vertigineuse des amendes, avec un total de 43 millions de PV émis. Cette hausse est en grande partie attribuée à l’utilisation croissante de voitures équipées de multiples caméras, surnommées « sulfateuses à PV », qui remplacent progressivement les forces de l’ordre traditionnelles dans la détection des infractions.

Les données montrent une augmentation notable des amendes pour stationnement illicite, avec 20 millions de PV spécifiques, ce qui représente une augmentation de 100% en six ans. Les radars fixes, bien que moins nombreux que les caméras mobiles, ont également contribué à cette hausse, avec près de 17 millions de contraventions. Parmi ces radars, ceux installés sur les chantiers se sont révélés particulièrement efficaces, malgré leur déploiement limité.

La mise en place de ces dispositifs modernes de contrôle a eu un impact financier considérable. Les amendes génèrent désormais près de deux milliards d’euros par an, dont une part substantielle est allouée au désendettement de l’État, plutôt qu’à la sécurité routière. Cette réorientation des fonds soulève des questions sur l’efficacité de ces mesures en termes de prévention des accidents.

L’adoption du procès-verbal électronique et l’augmentation des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) ont également contribué à cette montée en flèche des contraventions. Environ 75% des véhicules flashés sont immatriculés en France, ce qui indique une focalisation sur les citoyens locaux. Parmi les AFD, les infractions les plus courantes sont la conduite sans assurance, qui a augmenté de 22,9% par rapport à 2022, suivie par la conduite sans permis (+26,3%) et avec un permis non valide (+14,7%).

Cette tendance à la hausse des amendes, bien que bénéfique pour les finances publiques, pose des défis en matière de perception publique et d’équité. Le Conseil d’État a d’ailleurs reconnu un « risque d’erreur » dans le fonctionnement des « sulfateuses à PV », soulevant des préoccupations quant à la fiabilité et l’impartialité de ces dispositifs. La question de l’usurpation d’identité, illustrée par le cas d’un professeur injustement sanctionné, ajoute une couche de complexité à cette problématique.

Bien que la technologie ait permis une surveillance accrue des routes françaises, elle soulève des questions sur la justice et l’efficacité de ces mesures. Il est impératif que les autorités continuent à adapter et à perfectionner ces systèmes pour garantir une application équitable et juste des lois routières.

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Société

« Dog jacking »: ce phénomène qui inquiète les propriétaires de chiens

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"Dog jacking": ce phénomène qui inquiète les propriétaires de chiens

Les vols de chiens explosent en France, avec près de 75 000 disparitions chaque année, alimentant un trafic lucratif et inquiétant. Face à cette recrudescence, les propriétaires et associations réclament des sanctions plus sévères pour protéger ces compagnons irremplaçables.

Au cours des dernières années, une recrudescence des vols de chiens a été observée sur le territoire français, créant un climat d’inquiétude parmi les propriétaires de ces fidèles compagnons. Ces actes de délinquance, motivés par le gain financier, soulignent une tendance alarmante et appellent à une révision des cadres législatifs pour mieux protéger les animaux et leurs propriétaires.

Les statistiques montrent une augmentation significative des vols de chiens. Alors qu’en 2018, on ne dénombrait que 90 signalements, ce chiffre a presque doublé en 2019 pour atteindre 150, selon une enquête. Les estimations actuelles suggèrent que près de 75 000 chiens seraient volés chaque année en France. Ce phénomène, décrit comme un fléau, attire de plus en plus de malfaiteurs cherchant à tirer profit de la vente ou de la reproduction des animaux volés. Les chiens de race, tels que les bergers allemands, les spitz nains et les chihuahuas, sont particulièrement ciblés en raison de leur valeur marchande élevée.

Les conséquences de ces vols sont dévastatrices pour les propriétaires, souvent traumatisés par la perte brutale de leur compagnon. Des cas comme celui de Paola, dont le spitz nain a été arraché sous ses yeux, illustrent la violence psychologique que subissent les victimes. « C’est comme si quelqu’un partait avec un enfant », a-t-elle confié, exprimant une douleur profonde et un sentiment d’impuissance.

Face à cette montée en puissance du trafic de chiens, les autorités peinent à contenir le phénomène. Le vol d’un chien est actuellement assimilé à celui d’un bien matériel, avec des sanctions relativement légères : trois ans de prison et une amende de 45 000 euros. Cette classification, jugée inappropriée par de nombreuses associations, ne reflète pas la gravité émotionnelle et financière de ces actes. En réponse, des voix s’élèvent pour demander une modification du Code pénal, afin de considérer le vol d’un chien comme une infraction spécifique, assortie de peines plus dissuasives.

Les méthodes des voleurs sont de plus en plus audacieuses. Certains n’hésitent pas à menacer les propriétaires avec des armes blanches pour s’emparer des animaux. Cette escalade de la violence met en lumière la nécessité d’une réponse législative adaptée pour non seulement sanctionner les auteurs de ces vols, mais aussi pour prévenir de telles actions criminelles.

Le vol de chiens en France représente un défi croissant pour la société. Il nécessite une prise de conscience collective et une action concrète de la part des législateurs pour renforcer la protection des animaux de compagnie et de leurs propriétaires, en adaptant les lois aux réalités contemporaines de ce trafic lucratif.

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