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Économie

Trump relance la guerre commerciale : trêve avec Pékin, mais rupture brutale avec Ottawa

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Alors que Washington et Pékin affichent un apaisement sur les tensions commerciales, le président américain surprend en rompant les négociations avec le Canada, accusé de taxer injustement les géants technologiques américains.

Les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine semblent entrer dans une phase de détente, avec la confirmation d’un accord visant à éviter une escalade des tensions. Les deux puissances ont convenu d’alléger progressivement les droits de douane réciproques et de faciliter les exportations de terres rares, essentielles pour les industries high-tech. Cependant, cette embellie a été rapidement éclipsée par une annonce inattendue de Donald Trump, qui a mis fin aux discussions commerciales avec le Canada.

Le président américain a justifié cette décision par l’entrée en vigueur, fin juin, d’une taxe canadienne de 3 % sur les services numériques, ciblant notamment les entreprises américaines comme Google, Facebook ou Amazon. Qualifiant cette mesure de « scandaleuse », Trump a menacé d’imposer des droits de douane en représailles, promettant une réponse sous sept jours. Ottawa, de son côté, a assuré vouloir poursuivre les négociations dans l’intérêt des Canadiens.

Cette sortie a immédiatement pesé sur les marchés financiers, effaçant les gains initiaux engrangés après l’annonce de l’accord sino-américain. Les investisseurs, qui espéraient une stabilisation des relations commerciales, ont été pris de court par ce nouveau front ouvert avec le Canada.

Pourtant, l’entente avec la Chine marquait un réel progrès. Après des mois de tensions, Pékin s’est engagé à accélérer les livraisons de terres rares, tout en levant certaines barrières non tarifaires. En échange, Washington a accepté de réduire ses sanctions. Toutefois, des doutes subsistent quant à la pérennité de cet accord, certains responsables américains accusant déjà la Chine de retarder les autorisations d’exportation.

Dans ce contexte déjà volatile, l’administration Trump a également semé le trouble en évoquant une possible extension – ou réduction – des délais pour négocier avec d’autres partenaires commerciaux. Le ministre des Finances a laissé entendre que les discussions pourraient se prolonger jusqu’en septembre, mais le président a aussitôt tempéré ces propos, menaçant même d’imposer unilatéralement des droits de douane de 25 % si les négociations traînaient.

Si la Chine se félicite de cette trêve avec les États-Unis, les autres pays, eux, restent sur leurs gardes. La priorité américaine demeure la sécurisation des approvisionnements en terres rares, dont Pékin contrôle une large part de la production mondiale. Une bataille commerciale qui, malgré les apparences, est loin d’être terminée.

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