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Économie

Trump contre la justice : la bataille des droits de douane s’envenime

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Le président américain dénonce une décision judiciaire bloquant ses mesures protectionnistes, qualifiant les magistrats de « gauchistes ». Une guerre institutionnelle s’installe.

Donald Trump a vivement critiqué la suspension d’une partie de ses droits de douane par un tribunal américain, y voyant une manœuvre politique. Mercredi, le tribunal de commerce international a jugé que le président avait excédé ses prérogatives en imposant des taxes non ciblées sans l’accord du Congrès. Les juges ont donné dix jours à l’administration pour revenir sur ces mesures, affectant notamment les échanges avec le Canada, le Mexique et la Chine, ainsi que la surtaxe générale de 10% sur les importations.

Cependant, une cour d’appel a temporairement suspendu cette décision, offrant un répit à l’exécutif. Dans le même temps, un autre tribunal a estimé illégales les taxes visant spécifiquement les trois pays, tout en accordant un délai pour un éventuel recours. Réagissant sur Truth Social, Trump a fustigé ce qu’il considère comme une ingérence judiciaire partisane, espérant un revirement rapide de la Cour suprême.

Le locataire de la Maison Blanche a dénoncé une décision qui, selon lui, affaiblirait durablement l’autorité présidentielle. « Si cette interprétation prévaut, cela reviendrait à paralyser l’action économique des futurs présidents », a-t-il martelé, rejetant l’idée de devoir solliciter systématiquement l’aval du Congrès. Les magistrats, eux, ont souligné que la loi de 1977 invoquée par Trump ne permettait pas d’instaurer des taxes massives sans justification d’urgence exceptionnelle, une interprétation jugée « inconstitutionnelle ».

À l’international, la décision initiale a été accueillie avec soulagement. La Chine a exigé l’abandon total des mesures, tandis que le Canada a salué la suspension de droits « illégitimes ». Mais les tensions commerciales persistent, notamment sur les secteurs de l’acier et de l’automobile. Cette bataille juridique met en lumière les limites des pouvoirs présidentiels et pourrait redéfinir les équilibres institutionnels aux États-Unis.

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