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Trump à Mar-a-Lago: huit jours de golf, de tweets et de colères

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En fin de mandat, chaque jour un peu plus isolé, Donald Trump a achevé l’année 2020 par une longue série de tweets colériques.

Pour son dernier séjour à Mar-a-Lago (Floride) en tant que président des Etats-Unis, il a offert le spectacle d’un homme replié sur lui-même, semblant avoir abandonné toute velléité de gouverner mais rejetant l’idée de céder la place sur la scène.

Celui qui refuse toujours, près de deux mois après l’élection, d’accepter sa défaite face à Joe Biden, a partagé ses journées au soleil entre parties de golf et messages vengeurs.

Sur Twitter, il distribue les coups et les insultes, allant bien au-delà de ses traditionnelles cibles que sont les médias et les démocrates.

La Cour suprême, dont il a nommé trois des neuf juges? « Incompétente et faible ». Les ténors du parti républicain, son parti? « Pathétiques ». Le gouverneur républicain de Géorgie? « Un désastre complet ». Le FBI et le ministère de la Justice? « Ils n’ont pas fait leur boulot ». Les éditoriaux du Wall Street Journal? « Ennuyeux et incohérents ».

Fait notable: il n’a pas échangé un seul mot avec le « pool », le groupe d’une douzaine de journalistes qui l’accompagne dans tous ses déplacements.

Le contraste était saisissant avec les quatre années écoulées au cours desquelles il a montré combien il était friand d’interactions avec les médias.

Sous l’aile d’Air Force One avant de grimper les marches, sur un tapis rouge, ou au détour d’une cérémonie, il a souvent sollicité les questions, provoqué l’échange. Pas au crépuscule de sa présidence.

Lui, qui, tout au long de son mandat, aimait tant prendre la pose pour les photographes en tenant en main un décret ou loi qu’il venait de signer, s’est abstenu de toute publicité dimanche lorsqu’il a apposé son paraphe sur le plan de soutien à l’économie.

Ce plan de 900 milliards de dollars accordant des aides aux ménages et aux petites entreprises avait pourtant — faire rare — été voté par les élus des deux bords et était très attendu à travers le pays.

Mais la signature présidentielle s’est faite attendre, Donald Trump ayant fustigé le texte avant de finalement céder sans avoir rien obtenu.

Les seules images qui resteront de ses dernières vacances présidentielles sont celles, prises de loin, où on le voit jouer au golf, tee shirt blanc et casquette rouge Make America Great Again, vissée sur le crâne.

20 jours

La Maison Blanche avait assuré, dans son programme officiel qui ne prévoyait aucun événement public, qu’il continuerait à travailler « sans répit » pour les Américains.

« Son emploi du temps comportera de nombreuses rencontres et de nombreux appels téléphoniques », avait pris soin de préciser, dans une formule inhabituelle, l’exécutif américain.

Au moment où les Etats-Unis, comme nombre d’autres pays, sont confrontés à un spectaculaire rebond de l’épidémie de Covid-19, il n’a cependant pas dit un mot de la pandémie et de son impact sanitaire et économique. Sauf pour dénoncer l’attitude des Etats, responsables à ses yeux des retards dans la distribution des vaccins.

Les records macabres s’accumulent: à l’avant-dernier jour de ses vacances en Floride, les Etats-Unis ont enregistré mercredi 3.927 morts en 24 heures. Du jamais vu.

Après avoir renoncé au dernier moment à passer le réveillon dans son club de Mar-a-Lago, Donald Trump a quitté Palm Beach en milieu de journée.

Il lui reste 20 jours à la Maison Blanche.

Qu’en fera-t-il?  Changera-t-il enfin de posture dans la toute dernière ligne droite? Sera-t-il présent le jour de la prestation de serment de Joe Biden, le 20 janvier?

Certes, une poignée de fidèles supporteurs, rassemblés sur la route menant à son club de Floride, agite toujours des drapeaux Trump en le voyant. Et crie « Fake News » et « Traîtres » au passage des journalistes, dont les vans sont situés en fin de cortège présidentiel.

Mais au Congrès, les marques de soutien envers ce président reclus se font chaque jour un peu plus rares.

L’un des hommes les plus puissants de Washington, Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, a reconnu la victoire de Joe Biden.

Mais il a aussi clairement indiqué ces derniers jours, dans le débat sur plan d’aide aux ménages, que les demandes du locataire de la Maison Blanche ne faisaient désormais plus partie de ses priorités.

Coup de grâce sur le front médiatique: le New York Post, qui l’a soutenu pendant quatre ans et sur lequel le président ne tarissait pas d’éloges, a appelé le président à enfin digérer sa « colère d’avoir perdu ».

Le message de la une de lundi ne pouvait être plus clair : « Monsieur le président…ARRETEZ CETTE FOLIE ».

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Gaza : un mandat d’arrêt pour crime de guerre et crime contre l’humanité demandé contre Benjamin Netanyahu

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Gaza : un mandat d’arrêt pour crime de guerre et crime contre l’humanité demandé contre Benjamin Netanyahu

La Cour pénale internationale (CPI) a émis une demande de mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour des crimes présumés commis lors de l’offensive à Gaza depuis octobre.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a officiellement requis, ce lundi 20 mai, un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crime de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza. Cette demande concerne les actions menées par Israël depuis l’offensive lancée le 8 octobre 2023.

Dans un communiqué, la CPI a indiqué avoir « des motifs raisonnables de croire » que Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense, Yoav Galant, sont pénalement responsables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, incluant « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».

La CPI a également demandé des mandats d’arrêt contre Yahya Sinouar, chef du Hamas à Gaza, Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, chef de la branche armée du Hamas, et Ismail Haniyeh, chef de la branche politique du mouvement. Ils sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Israël et dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, notamment extermination, meurtre, prise d’otages, viol, torture, et autres formes de violence sexuelle, traitements cruels et atteintes à la dignité humaine.

Selon la chaîne israélienne Channel 13, le Conseil national de sécurité israélien aurait tenu des discussions secrètes pour se préparer à l’éventualité de mandats d’arrêt internationaux contre les hauts dirigeants du pays. Israël aurait tenté de prévenir cette situation en menant une campagne politique auprès de divers présidents européens, sans succès.

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Iran : le président Ebrahim Raïssi meurt dans un accident d’hélicoptère

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Iran : le président Ebrahim Raïssi meurt dans un accident d’hélicoptère

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a perdu la vie dans un crash d’hélicoptère dimanche 19 mai. Sa disparition pourrait avoir des conséquences géopolitiques significatives dans la région.

Ebrahim Raïssi, président iranien élu depuis trois ans, est décédé dans un accident d’hélicoptère survenu dimanche 19 mai dans le nord-ouest de l’Iran. Son corps a été retrouvé lundi 20 mai sur les lieux du crash, dans une zone escarpée et boisée. L’accident est attribué à un épais brouillard et à de fortes pluies, selon un journaliste iranien présent sur place. Raïssi rentrait en hélicoptère après l’inauguration d’un barrage.

Face à cette tragédie, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a décrété cinq jours de deuil national. Bien que le président Raïssi ait été une figure exécutive importante, c’est l’ayatollah Khamenei qui détient le véritable pouvoir en Iran. Il a assuré la continuité du gouvernement en déclarant qu’il n’y aurait « pas de perturbations dans le travail du pays ». Une élection présidentielle est prévue dans 50 jours pour choisir un nouveau dirigeant.

Malgré le deuil officiel, la réaction publique à Téhéran a été contrastée. Dimanche soir, des feux d’artifice ont été tirés pour célébrer l’accident. « Notre jeune génération est contente qu’il soit mort. Ça nous fait bien rire, et on le dit sur les réseaux sociaux », a confié un opposant au régime sous couvert d’anonymat.

La mort de Raïssi pourrait entraîner des répercussions géopolitiques dans la région, alors que l’Iran continue de jouer un rôle central au Moyen-Orient. La stabilité politique du pays et ses relations avec les voisins et les puissances mondiales seront étroitement surveillées dans les semaines à venir.

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Drogue : Le cannabis va être classé comme moins dangereux aux États-Unis

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Drogue : Le cannabis va être classé comme moins dangereux aux États-Unis

Sous l’impulsion de Joe Biden, le cannabis va passer de la catégorie 1 à la catégorie 3, marquant un tournant dans la décriminalisation de la marijuana et le développement de l’industrie.

Le gouvernement de Joe Biden a officiellement lancé jeudi une procédure pour reclasser le cannabis comme substance moins dangereuse. Cette décision marque un changement significatif dans la politique américaine de lutte contre la drogue et pourrait faciliter la décriminalisation de la marijuana et le développement de l’industrie du cannabis.

Le ministère de la Justice propose de retirer le cannabis de la catégorie 1 des substances, où il est actuellement classé aux côtés de l’héroïne, du LSD et de l’ecstasy. La catégorie 1 est réservée aux substances considérées comme très addictives et sans utilisation médicale légale. Désormais, le cannabis serait classé en catégorie 3, aux côtés de substances présentant un risque de dépendance modéré à faible, comme certains médicaments à base de codéine. La proposition sera soumise à la décision de l’Agence antidrogue américaine (DEA).

Cette décision n’est pas une surprise, car des informations avaient déjà fuité fin avril. Actuellement, l’usage récréatif et médical du cannabis est légal dans 24 États américains, et plusieurs autres États autorisent son usage uniquement à des fins médicales. Cependant, en restant classé parmi les substances les plus addictives, le cannabis expose toujours les possesseurs et vendeurs à des poursuites fédérales.

En 1970, sous la présidence de Richard Nixon, le Congrès américain avait classé le cannabis parmi les substances les plus addictives, entraînant une augmentation des arrestations qui ont culminé à près de 800 000 en 2005. Les minorités, notamment les Afro-Américains, ont été disproportionnellement touchées par ces arrestations.

La décision de reclassification a été saluée comme « monumentale » par l’organisation de défense des droits des Afro-Américains NAACP. « Beaucoup trop d’Américains noirs ont été victimes d’un système conçu pour causer leur perte. Nous soutenons la décriminalisation du cannabis », a déclaré l’organisation.

Cette reclassification ne signifie pas une légalisation, mais elle pourrait réduire le nombre d’interpellations au niveau fédéral. « Personne ne devrait être en prison uniquement pour utilisation ou possession de marijuana, point final », a déclaré Joe Biden dans une vidéo publiée jeudi.

Le changement de catégorie pourrait également améliorer le modèle économique des sociétés cultivant et commercialisant du cannabis, leur permettant de déduire leurs dépenses de fonctionnement de leur base fiscale. Cette décision a été vue comme une grande victoire pour le mouvement de réforme du cannabis aux États-Unis.

À Wall Street, les actions des grands acteurs de l’industrie du cannabis ont bénéficié de cette annonce, avec des hausses pour des entreprises comme Curaleaf et Verano Holdings. L’industrie du cannabis, bien que présente en bourse, doit encore faire face à des obstacles, notamment le refus de la plupart des banques de les accepter comme clients en raison du statut légal ambigu du cannabis.

La reclassification initiée par le gouvernement pourrait débloquer la recherche sur l’efficacité médicale du cannabis et alléger la charge fiscale pour les opérateurs légaux. « La ligne d’arrivée est en vue, mais la course n’est pas encore gagnée », a commenté Morgan Paxhia, de Poseidon Investment Management, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs pour cette industrie en pleine évolution.

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