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Politique

Taxis en colère : le gouvernement promet d’examiner leurs revendications

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Face à la grogne persistante des professionnels, les autorités s’engagent à revoir les modalités de rémunération, sans toutefois calmer toutes les inquiétudes.

Le gouvernement a annoncé mercredi l’ouverture de discussions pour réévaluer les conditions de paiement des taxis assurant le transport médical, une mesure destinée à apaiser les tensions après des semaines de mobilisation. Les représentants du secteur, bien que prudents, ont salué cette avancée, tout en menaçant de nouvelles actions si leurs demandes n’étaient pas satisfaites.

Lors d’une réunion avec les syndicats, le ministre de la Santé a souligné la nécessité de trouver un compromis équilibré, renvoyant la décision finale à une prochaine rencontre dans quinze jours. D’ici là, l’Assurance maladie devra chiffrer les propositions formulées par les professionnels, notamment le retour à une tarification au compteur plutôt qu’au forfait et la prise en compte des temps d’attente lors des trajets hospitaliers.

Si les négociations semblent désormais engagées, la colère reste palpable parmi les chauffeurs, qui dénoncent des années de mesures imposées sans concertation. Plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté devant le ministère de l’Économie à Paris, bloquant plusieurs axes routiers en signe de protestation. Certains ont averti qu’ils ne lâcheraient pas prise, craignant que le gouvernement ne cherche simplement à gagner du temps avant la trêve estivale.

La réforme contestée prévoit un remboursement fixe de 13 euros par la Sécurité sociale, complété par un tarif kilométrique, une mesure jugée insuffisante par les taxis, dont beaucoup dépendent financièrement des transports médicaux. L’Assurance maladie, elle, justifie ce changement par la nécessité de maîtriser des dépenses en hausse de 45 % depuis 2019, atteignant désormais 3 milliards d’euros annuels.

Parallèlement, les tensions persistent avec les chauffeurs de VTC, accusés de concurrence déloyale. Le gouvernement a promis de renforcer les contrôles, une décision qui a également provoqué la colère de cette profession, prête à son tour à se mobiliser. Dans ce climat tendu, les prochaines semaines s’annoncent décisives pour éviter une escalade des conflits.

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