Société
Sony retire le jeu vidéo Cyberpunk 2077 du PlayStation Store après des bugs
Victime de ses bugs, Cyberpunk 2077, l’un des jeux vidéo les plus médiatisés de l’année, a été retiré vendredi par Sony de sa plate-forme en ligne PlayStation Store dans le monde entier afin de préserver la « satisfaction de ses clients ».
Le jeu, réalisé par le studio polonais CD Projekt RED et sorti dans le monde entier le 10 décembre, sera retiré de cette boutique en ligne officielle « jusqu’à nouvel ordre », selon un communiqué de la division Jeux vidéo de Sony.
« SIE (Sony Interactive Entertainment) s’efforce d’assurer un haut niveau de satisfaction de ses clients, et nous allons donc commencer à offrir un remboursement intégral » aux joueurs, a précisé le groupe.
Un porte-parole de SIE Japon a confirmé à l’AFP que le retrait du jeu et le remboursement des joueurs s’appliquerait « dans le monde entier ».
Dans la foulée de ces annonces, le titre Sony à la Bourse de Tokyo ralentissait ses gains, mais restait malgré tout solidement dans le vert (+2,29% à 10.255 yens vers 04H30 GMT, sur un indice Nikkei en retrait de 0,15% à la même heure).
Il avait initialement gagné plus de 5% au début des échanges, sur fond des attentes élevées des investisseurs sur les ventes de sa nouvelle console PlayStation 5 pour la saison des fêtes de fin d’année.
Cas d’épilepsie
Jeu vidéo dystopique qui était attendu depuis plusieurs années, Cyberpunk 2077 pousse très loin les limites de ce qui est possible techniquement aujourd’hui, selon les médias spécialisés. Il avait été largement acclamé à sa sortie.
Mais ses dysfonctionnements techniques lui ont toutefois été reprochés, en particulier pour ses versions sur consoles, certains critiques allant même jusqu’à suggérer aux consommateurs d’ajourner l’achat du jeu de plusieurs mois, le temps de voir les correctifs arriver.
La sortie du jeu avait été retardée deux fois cette année et les développeurs contraints d’ajouter des avertissements après qu’une journaliste spécialisée s’était plainte d’avoir connu un accès d’épilepsie à cause du jeu.
« Sur la (console) PS4, les graphismes sont horribles. Je ne peux pas le supporter », avait aussi récemment commenté un joueur polonais, Michal Muszynski, cité par le site local Komputer Swiat.
Les versions optimisées pour les dernières consoles PlayStation 5 et Xbox Series, sorties en novembre, ne sont pas encore disponibles.
CD Projekt RED avait présenté lundi des excuses, promettant de « résoudre les bugs » via des correctifs annoncés pour janvier et février afin « d’améliorer l’expérience » de jeu, tout en offrant de rembourser les joueurs ne souhaitant pas attendre.
Son président, Adam Kicinski, avait évoqué précédemment plus de huit millions de précommandes pour le jeu, le qualifiant de « résultat phénoménal », fonctionnant « très bien sur la plupart des configurations ».
Budget colossal
Selon les estimations de la banque polonaise BOS, le budget de Cyberpunk 2077, basé sur un jeu de rôle imaginé par l’Américain Mike Pondsmith, est estimé à 1,2 milliard de zlotys (270 millions d’euros), ce qui ferait de Cyberpunk 2077 l’un des jeux vidéo les plus chers de l’histoire.
Le studio s’est attiré les services d’un des acteurs les plus cotés, l’Américain Keanu Reeves, (« Matrix », « John Wick »), qui prête son visage à l’un des principaux personnages du jeu, Johnny Silverhand. Et sa campagne promotionnelle mondiale avait été digne d’une production hollywoodienne.
Le héros principal du jeu, « V », blouson de cuir stylé et pistolet à la main, était visible aussi bien sur les bus de Varsovie et Londres que sur des écrans géants à Times Square à New York.
Basé à Varsovie, le CD Projekt RED s’est fait connaître notamment pour « The Witcher, Wild Hunt » sorti en 2015 et considéré comme un des meilleurs jeux de ces dernières années.
« The Witcher » avait considérablement gonflé la valeur boursière de CD Projekt RED, lui permettant de disputer avec le français Ubisoft la première place des développeurs de jeux européens.
Le titre du groupe, coté à la Bourse de Varsovie, a toutefois fortement chuté depuis début décembre sur fond des déboires techniques rencontrés par sa nouvelle création.
France
Éducation : Après des mois de débats, le programme d’éducation à la sexualité publié
Le nouveau programme d’éducation à la sexualité, après des mois de débats, a été officiellement publié et sera mis en œuvre dès septembre 2025.
Après une longue période de discussions et de controverses, le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce programme, qui sera appliqué dans les écoles, collèges et lycées à partir de la prochaine rentrée, vise à répondre aux besoins éducatifs des jeunes en matière de sexualité et de relations interpersonnelles.
Le projet, initialement annoncé par l’ancien ministre Pap Ndiaye en septembre 2022, a fait l’objet de multiples consultations depuis mars 2024. Il a été contesté par des factions conservatrices et certains responsables politiques, notamment pour la mention de termes comme « identité de genre ». La version finale, publiée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale, tente de trouver un équilibre entre l’expertise scientifique et les préoccupations sociétales.
Le programme impose un minimum de trois séances annuelles obligatoires dans tous les établissements, publics ou privés sous contrat. Bien que la loi de 2001 prévoyait déjà ces séances, leur application était jusqu’alors très limitée. Le ministère a souligné l’importance de ces sessions, affirmant leur soutien contre toute forme de pression ou de contestation.
L’éducation à la sexualité se décline en deux parties : une éducation à la vie affective et relationnelle dès l’école maternelle et élémentaire, puis une éducation élargie incluant la sexualité au collège et au lycée. Cette approche vise à préparer les élèves à une vie relationnelle et sexuelle saine et respectueuse.
Les réactions au sein du corps enseignant sont mitigées. Elisabeth Allain-Moreno, du SE Unsa, a salué cette publication comme une avancée significative pour l’éducation des jeunes. De son côté, Guislaine David, de la FSU Snuipp, a exprimé un soulagement face à la sortie de ce programme, bien que des inquiétudes subsistent quant à l’adéquation des moyens alloués. Jean-Rémi Girard, du Snalc, a reconnu l’équilibre du programme mais a déploré l’absence de temps dédié pour sa mise en œuvre.
Le programme reste flou quant à la désignation des enseignants responsables de ces séances, mentionnant seulement une « co-responsabilité » entre personnels enseignants et de santé. Cette imprécision pourrait poser des défis logistiques et pédagogiques. Le ministère prévoit néanmoins des formations pour les enseignants, y compris des ateliers pour les référents et un parcours d’auto-formation accessible.
En dépit de ces efforts, la question de la formation des enseignants reste un point sensible. Les critiques pointent un manque de ressources et de temps pour une mise en œuvre efficace. Les parents seront informés des objectifs annuels, mais plus de la teneur exacte des séances, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant à la transparence du programme.
Le nouveau programme d’éducation à la sexualité marque un tournant dans l’éducation française, cherchant à répondre à des besoins contemporains tout en naviguant dans un contexte social et politique complexe. Sa réussite dépendra de la capacité du système éducatif à former adéquatement ses enseignants et à assurer une mise en œuvre harmonieuse et inclusive.
Économie
Nouveau barème d’impôts : ce qui va changer pour les Français en 2025
Le gouvernement français a récemment approuvé un ajustement du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2025, une mesure qui vise à protéger le pouvoir d’achat des contribuables face à l’inflation. Cette décision, issue d’un contexte politique tendu, s’inscrit dans une volonté de maintenir la stabilité fiscale pour les ménages.
L’adoption du budget 2025, après le rejet d’une motion de censure par l’Assemblée Nationale, a permis de réviser les seuils d’imposition, offrant ainsi une protection contre l’érosion du pouvoir d’achat due à l’inflation. Cette revalorisation du barème de 1,8 % répond directement à la nécessité de ne pas alourdir la charge fiscale des contribuables dont les revenus n’augmentent pas au-delà du taux d’inflation. En l’absence de cette réindexation, près de 380 000 foyers auraient vu leur impôt sur le revenu augmenter de manière significative.
Cette mesure n’est pas sans précédent, puisque chaque année, l’ajustement du barème fiscal est pratiqué pour tenir compte de l’inflation. Toutefois, la situation politique exceptionnelle ayant mené à la censure du gouvernement précédent avait initialement suspendu cette procédure. La récente approbation du budget 2025 a donc permis de rétablir cette pratique, offrant un répit fiscal à plusieurs centaines de milliers de contribuables.
De plus, cette revalorisation du barème a des implications directes sur le nombre de contribuables assujettis à l’impôt. Ainsi, 600 000 Français se trouveront désormais exemptés de l’impôt sur le revenu. Les seuils des tranches d’imposition ont également été revus à la hausse, offrant une meilleure correspondance avec les niveaux de revenus actuels. Par exemple, un contribuable dont les revenus annuels en 2024 seront inférieurs à 11 497 euros ne sera plus imposable, contre un seuil précédent de 11 294 euros. Ceux dont les revenus se situent entre 11 497 et 29 315 euros seront taxés à 11 %, et ceux entre 29 315 et 83 823 euros à 30 %.
Cette révision fiscale, bien que technique, reflète une volonté de maintenir une équité dans la fiscalité en période d’inflation. Elle témoigne également de l’importance accordée par le gouvernement à la justice fiscale et à la protection des classes moyennes et modestes face aux fluctuations économiques. Cependant, cette mesure, tout en étant bénéfique pour certains, ne répond pas à toutes les attentes des contribuables et pourrait nécessiter des ajustements supplémentaires pour s’adapter aux évolutions économiques futures.
Société
Contrôles massifs des chauffeurs de cars scolaires : 49 positifs à l’alcool ou aux stupéfiants
Après l’accident mortel de Châteaudun impliquant un chauffeur sous l’emprise du cannabis, le ministère de l’Intérieur a lancé une vaste opération de contrôle. Sur les 8 000 tests réalisés, 49 se sont révélés positifs, soulevant des inquiétudes sur la sécurité des transports scolaires.
Le drame survenu à Châteaudun le 30 janvier, où une adolescente de 15 ans a perdu la vie dans un accident de car, a mis en lumière une problématique alarmante. Le chauffeur impliqué ayant été contrôlé positif au cannabis, le ministère de l’Intérieur a immédiatement ordonné une campagne de tests à grande échelle sur les conducteurs de transports scolaires.
D’après les chiffres communiqués par François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, 8 000 tests ont été effectués, révélant 44 cas de consommation de stupéfiants et 5 d’alcoolémie. Un constat préoccupant qui a conduit Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, à exiger « la plus grande fermeté » de la part des préfets et des autorités en charge de la sécurité routière. « Pour la sécurité de nos enfants : tolérance zéro ! » a-t-il martelé sur X.
Avec @PhilippeTabarot aux côtés de nos forces de l’ordre pour une opération de contrôle des conducteurs de cars scolaires.
8000 tests ont été réalisés en deux jours avec 44 contrôles positifs aux stupéfiants et 5 à l’alcool.
Pour la #sécurité de nos enfants : tolérance zéro ! pic.twitter.com/UdllIgijzT— François-Noël BUFFET (@fnb_officiel) February 5, 2025
Si les cars scolaires sont censés être équipés d’éthylotests anti-démarrage, ces dispositifs présentent des limites : en plus d’être parfois absents ou défaillants, ils ne permettent pas de détecter la consommation de drogues. Cette situation relance le débat sur le renforcement des mesures de contrôle et des sanctions à l’encontre des conducteurs en infraction. Alors que la sécurité des trajets scolaires est une priorité, ces résultats pourraient inciter les autorités à durcir encore davantage les protocoles de surveillance et de prévention.
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