France
SNCF: la grève perturbe les départs en vacances, les salariés obtiennent une augmentation
La direction de la SNCF a accordé mercredi une augmentation à ses salariés, qui s’étaient mobilisés en nombre pour une grève qui a perturbé les départs en vacances.
Elle va notamment mettre en place une augmentation générale des salaires de 1,4% et une augmentation de 4% des indemnités liées à la production (heures de nuit, dimanche, fêtes, astreintes). Au total, l’augmentation sera de 3,7% pour les petits salaires et 2,2% pour les cadres.
La SNCF s’est également « engagée » à ouvrir les négociations annuelles sur les salaires dès le mois de décembre.
« C’est un effort sur les salariés en première ligne, avec les indemnités liées à la production », et avec « un calendrier qui ouvre des perspectives sur la suite », a indiqué François Nogué, le directeur des ressources humaines de l’exploitant, à l’issue d’une longue table-ronde avec les syndicats.
Pas de nouvelle grève
Alors que le rail s’apprête à vivre un été de fréquentation record après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT – avaient appelé à faire grève mercredi pour réclamer des hausses de salaires face à une inflation galopante.
Côté TGV, 3 trains sur 5 circulaient sur l’axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique et 4 trains sur 5 sur l’axe Sud-Est, selon SNCF Voyageurs. Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus. Le trafic local en Ile-de-France était également très perturbé.
La direction a constaté un mouvement de grève « plus important » que ceux des derniers mois, avec 20% de grévistes au niveau national, mais 35 à 40% parmi les conducteurs.
Pour la CGT, premier syndicat du groupe, « ces mesures restent très insuffisantes, mais c’est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d’arracher ces premières mesures ». Le syndicat a proposé dans un communiqué « la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu’elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation », sans appeler à la grève.
L’Unsa, deuxième syndicat de l’entreprise, a salué des « mesures encourageantes », qui devront être revues en fin d’année, a indiqué son secrétaire général Didier Mathis. « Si l’entreprise avait proposé ces mesures vendredi dernier, on aurait pu lever le préavis », a-t-il regretté.
Voyageurs prévoyants
A Bordeaux, les voyageurs ont été prévoyants et le hall de la gare Saint-Jean était clairsemé vers 15H00.
« Vu le nombre de trains supprimés, c’est assez calme », expliquait un agent de la SNCF désœuvré à l’entrée de la gare: « Peu de gens dont les trains sont annulés se sont déplacés car il y a des lignes qui sont complètement à l’arrêt aujourd’hui. En général, c’est remboursement et départ le lendemain ».
Chaymae Maazouzi devait prendre le TER pour Pau mais son train a été supprimé. « Au guichet on me proposait un bus à 17H00 mais depuis j’ai trouvé un covoiturage », explique la jeune femme, tongs aux pieds.
Tous les clients dont les trajets ont été annulés ont normalement été prévenus par SMS ou par courriel.
En cas de train supprimé, « il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d’aujourd’hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange: le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, sans surcoût », a précisé la SNCF.
Colère
A Nantes, sur 507 trains interrégionaux qui devaient circuler, seuls 141 sont maintenus, selon la CGT-Cheminots. Sur le parvis de la gare, une quarantaine de syndicalistes de la CGT et de SUD-Rail ont déployé leurs drapeaux.
« Nos salaires sont gelés depuis 2014 et nous demandons d’avancer les négociations annuelles sur nos salaires qui ne sont prévues qu’en 2023 », a déclaré Nicolas Boumier, secrétaire de la CGT-Cheminots à Nantes.
Restaurateur en Lozère, Damien, 27 ans, a su lundi soir que ses deux TER pour rejoindre Les Sables-d’Olonne, en Vendée, étaient annulés mercredi.
« J’ai été obligé de faire deux heures de voiture pour Clermont-Ferrand puis de prendre un bus de nuit et rejoindre la gare routière de Nantes », a-t-il raconté. Une fois à la gare: quatre heures d’attente.
Très remonté contre ce mouvement social, il a du mal à cacher sa colère. « On nous demande de privilégier le train, mais comment faire s’il n’y en a pas? », ajoute-t-il affirmant que « la prochaine fois », il prendrait sa voiture.
France
Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique
Emmanuel Macron place ses espoirs en François Bayrou pour apaiser les tensions politiques. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre les exigences des partis et les impératifs économiques.
Emmanuel Macron a pris une décision audacieuse en nommant François Bayrou à Matignon, espérant ainsi résoudre la crise politique qui sévit depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure de Michel Barnier. Cette nomination, annoncée vendredi, marque un tournant dans la stratégie du président pour rétablir la stabilité politique.
L’objectif de cette nomination est clair : réconcilier les différentes factions politiques. Bayrou, figure emblématique du centre et allié de longue date de Macron, a pour mission de dialoguer avec les partis de l’opposition, des communistes à la droite, afin de trouver un terrain d’entente. Son expérience politique, notamment en tant que ministre de l’Éducation et candidat à la présidence, lui confère une stature de conciliateur. Cependant, sa tâche s’annonce ardue dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont pressants.
L’urgence du budget pour 2025, laissé en suspens par la censure, impose une priorité immédiate. Avec une dette publique et un déficit qui pèsent lourdement, Bayrou devra naviguer entre les attentes des agriculteurs mécontents et les exigences des entreprises en difficulté. La pression est d’autant plus forte que l’Assemblée nationale examinera lundi un projet de loi spéciale visant à éviter une paralysie de l’État.
Le nouveau Premier ministre devra également composer avec les partis d’opposition. Bien que la gauche soit divisée sur son soutien, les Républicains et le Rassemblement national ont adopté des positions nuancées. Le gouvernement d’intérêt général que Bayrou est chargé de former devra être « resserré », selon les mots de l’entourage présidentiel, et se concentrer sur les priorités nationales sans recourir aux mesures controversées comme le 49.3.
Bayrou a été préféré à d’autres candidats potentiels comme Bernard Cazeneuve ou Sébastien Lecornu, reflétant la volonté de Macron de renforcer le centre et d’éviter une cohabitation. Sa nomination, bien que consensuelle, n’est pas sans critiques. La France insoumise prépare déjà une motion de censure, tandis que les socialistes et les communistes exigent des garanties sur la politique gouvernementale.
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
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