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Sète – Neuf mois pour repeindre la façade, le système bricole un dernier décor

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Sète Neuf mois pour repeindre la façade, le système bricole un dernier décor
©VilledeSète

La majorité municipale sétoise ressemble chaque jour un peu plus à une mauvaise série. Les rebondissements sont nombreux, les personnages interchangeables, et le scénario, lui, semble écrit depuis la terrasse d’un café. Dernier épisode en date, la nomination imminente de deux nouveaux adjoints, fruit d’un savant dosage entre loyauté aveugle, vengeance froide et stratégie de survie à neuf mois du grand ménage électoral.

Élu maire depuis le 12 mai, Hervé Marquès, toujours figurant principal du système Commeinhes, n’a toujours pas convoqué le moindre conseil municipal pour attribuer officiellement les délégations à ses adjoints. Cela fait donc un mois que les élus gèrent des dossiers… sans en avoir le titre. Du théâtre, encore. De la gestion à la sétoise. Des rôles joués sans costume ni contrat.

Dans ce contexte, hier en fin d’après-midi une réunion entre élus s’est tenue en mairie, pour préparer le prochain conseil municipal. Un huis clos entre initiés, où l’on distribue les récompenses et les punitions. Le casting des futurs adjoints se décide là, sur des critères aussi obscurs qu’une eau du port un soir d’orage. En clair, qui a bien joué son rôle ces dernières semaines ? Qui a montré assez de souplesse, assez de silence, assez de zèle ? Et surtout, qui a su se faire oublier tout en se rendant utile ?

Deux postes étaient à pourvoir. Celui d’adjoint aux sports, laissé vacant par Hervé Marquès lui-même, devenu maire à la surprise générale. Et celui d’Hervé Merz, évaporé du scénario le mois dernier, sans prévenir, sans applaudissements, sans générique de fin.

Dans cette majorité, la logique s’est exilée depuis longtemps. Ici, ce n’est pas le mérite qui prime, ni l’expérience. Non. C’est l’art de se glisser dans les petits papiers du réalisateur en chef, Jean-Claude Dugrip. Michel Bodard, dernier arrivé au conseil grâce à la chute de François Commeinhes, devrait ainsi hériter du poste d’adjoint de Hervé Merz. Arriver dernier est devenu un critère de promotion, on pourrait appeler ça « l’effet Marquès ». Rappelons que lui aussi est passé devant Hervé Merz, Blandine Authié et Jocelyne Gizardin pour devenir maire, alors qu’il n’était même pas prévu au casting principal.

Dans la même veine, Sylvain Dominguez, qui a agressé Hervé Merz dans les couloirs de la mairie avant sa démission, s’apprête à coiffer au poteau Alain Arménio pour le poste d’adjoint aux sports. Un autre tour de passe-passe qui fait sourire tout le monde… sauf Arménio. Pourtant très actif ces dernières semaines, il voit son engagement récompensé par une relégation sur le banc de touche, et le videur Hervé Marquès passé devant lui. Sa dernière prière à la mosquée de l’île de Thau n’a pas été bénéfique [lire ici].

Cerise sur le gâteau, plusieurs délégations sont discrètement retirées. Et comme par hasard, ce sont principalement des femmes qui en font les frais. Les mêmes qui avaient eu l’audace de s’émouvoir de la nomination de l’homme de paille au poste de François Commeinhes. On les remercie comme on sait le faire ici, en les effaçant du script. Les héroïnes deviennent figurantes. Les fidèles deviennent suspects. Et la troupe continue d’avancer… vers le précipice.

Reste neuf mois à tenir avant le grand changement. Officiellement. Car en coulisses, la machine est déjà relancée. Jean-Claude Dugrip, le véritable metteur en scène de ce vaudeville, prépare depuis une terrasse de café du centre-ville le « renouveau » de la majorité. Une majorité qu’il faudra repeindre, relooker, réécrire. Mais pas trop. Juste assez pour que les spectateurs aient l’impression qu’on change tout… sans rien changer.

Selon nos informations, 90 % de la liste municipale actuelle va disparaître du générique. Exit les têtes cramées, les grognards trop bruyants, les actrices frondeuses. À leur place, une nouvelle distribution plus docile, plus neuve, plus présentable. Le premier rôle, lui, ne bouge pas. L’homme de paille de François Commeinhes, devrait annoncer sa candidature pour les municipales de 2026. Objectif, sauver le système. Le prolonger de six ans encore. Pour continuer à jouer.

Et si ça ne vous plaît pas, disent-ils entre deux cafés, c’est pareil. Ils ont des places à garder, des indemnités à toucher, des intérêts à défendre. Sète, théâtre de marionnettes. Mais les ficelles sont de plus en plus visibles.

5 Commentaires

1 Commentaire

  1. Cesar

    17 juin 2025 at 15 h 35 min

    Une équipe de bras cassés

  2. Scoop

    17 juin 2025 at 19 h 57 min

    J’ai une info pour singulier, marquès est en couple avec sa dir cab clauwert. Ça se frotte dans le bureau

  3. Anne

    18 juin 2025 at 10 h 53 min

    Bien écrit comme toujours merci

  4. Mike

    18 juin 2025 at 18 h 13 min

    Bravo pour l article… J’étais présent au théâtre de la mer pour l’élection de Marques..Une cabale tout était organisé et prévu. Devant cette pitrerie j ai décidé de quitter Sète centre..il y a 4 mois déposé une saisine et jamais rien reçu !!! Il n »y à plus d’argent dans les caisses. Parking Aristide B
    . Merci de vouloir bien savoir combien coûte une taxe d’habitation sur lequel on doit ajouter la taxe foncière A fuir et bien voter en 2026 … !!

  5. Nardo

    30 juin 2025 at 18 h 30 min

    Une mascarade qui ne durera que l’espace d’un instant !!!

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