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Culture

Raphaël Quenard dévoile un faux documentaire déjanté à Cannes

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L’acteur-réalisateur signe une comédie métaphorique sur les dérives de la célébrité, tournée en mode pirate pendant trois ans.

À mi-chemin entre l’autodérision et la satire du milieu cinématographique, « I Love Peru » bouscule les codes du documentaire. Présenté dans la section Cannes Classics, ce projet improbable suit le parcours chaotique d’un comédien en pleine ascension, interprété par Raphaël Quenard lui-même. Tourné à l’arrache entre deux plateaux, le film capture avec humour les paradoxes de la notoriété.

Aux côtés du réalisateur Hugo David, rencontré sur le tournage de « Chien de la casse », Quenard orchestre une galerie de caméos improbables. De François Civil à Michel Hazanavicius en passant par Benoît Poelvoorde, les stars jouent leur propre rôle dans des scènes absurdes largement improvisées. Le dispositif minimaliste – une simple caméra photo – libère une créativité débridée, où l’acteur se met en scène dans un rôle de parvenu méprisable.

La narration bascule lorsque le protagoniste, ivre de succès, s’envole pour le Pérou à la recherche d’une rédemption chamanique. Ce road movie introspectif explore les thèmes de l’ego, de l’amitié et de la solitude, le tout surmonté par la présence récurrente d’un condor – animal totem maladroitement costumé qui a fait sourire la Croisette.

Ce projet hors normes, né d’une alchimie artistique entre les deux complices, témoigne d’un humour décalé assumé. Sans financement ni scénario figé, le duo a ciselé pendant quatre ans cette fable sur les vertiges de la gloire, où la frontière entre réalité et fiction s’estompe volontairement. Une œuvre singulière qui confirme l’audace de Quenard, aussi à l’aise devant que derrière la caméra.

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