Société
Raphaël Glucksmann, une ascension en solo qui divise la gauche
Porté par des sondages favorables pour 2027, l’eurodéputé affirme sa ligne social-démocrate tout en peinant à fédérer l’ensemble de la famille politique de gauche.
La trajectoire politique de Raphaël Glucksmann connaît un regain notable alors que se profilent les prochaines échéances électorales. Le leader de Place publique bénéficie d’une dynamique encourageante dans les enquêtes d’opinion, qui le positionnent parmi les figures susceptibles de prétendre à la fonction suprême. Cette embellie ne suffit cependant pas à lui assurer une légitimité incontestée au sein des différentes sensibilités de gauche.
Récemment, un sondage Ifop a attribué à l’eurodéputé des perspectives compétitives face à des personnalités comme Édouard Philippe, tout en lui ouvrant des possibilités de qualification au second tour d’une présidentielle. Si cette étude a suscité des réserves méthodologiques, elle conforte Glucksmann dans son positionnement stratégique, marqué par une distanciation assumée avec La France insoumise. Le dirigeant refuse pour l’instant d’officialiser une candidature, tout en revendiquant une orientation clairement distincte de la gauche radicale.
La position de Raphaël Glucksmann ne fait pourtant pas l’unanimité. Olivier Faure, secrétaire national du Parti socialiste, a tenu à rappeler que l’eurodéputé n’incarnait ni le candidat des socialistes, ni celui de l’ensemble de la gauche. En cause, son refus de participer au processus d’union engagé par les écologistes et le PS, au motif que ce dernier inclurait les Insoumis. Glucksmann justifie cette posture par des divergences fondamentales, notamment sur les questions internationales et le rapport à la démocratie.
L’élu plaide pour une offre politique alternative à gauche, qu’il estime irréconciliable avec celle portée par Jean-Luc Mélenchon. Il invoque l’exemple de François Mitterrand, dont la victoire en 1981 s’est construite sur un rapport de force et non sur une fusion avec les communistes. Son objectif affiché est d’élargir l’audience de la gauche au-delà de son électorat traditionnel, visant un lectorat plus centriste pour dépasser le plafond de 25 % dans les intentions de vote.
Si son entourage met en avant sa notoriété grandissante et son audience dans les médias, des voix s’élèvent pour relativiser son influence réelle. Les détracteurs pointent son absence de leadership lors de la formation du Nouveau Front populaire, son manque d’ancrage territorial et une perception persistante d’élitisme parisien. Malgré le ralliement récent d’Aurélie Filippetti, la faible représentation parlementaire de Place publique – deux députés et deux sénateurs – limite sa capacité à peser dans le débat public.
Au sein même du Parti socialiste, les avis demeurent partagés. Certains voient en lui un candidat crédible pour 2027, tandis que d’autres estiment qu’il ne dispose pas de la centralité nécessaire pour rassembler. Jusqu’au camp présidentiel, on exprime des doutes sur sa volonté réelle de se porter candidat, rappelant son effacement relatif après les européennes face à la négociation de l’accord du Nouveau Front populaire. Pour ses adversaires comme pour certains alliés, Raphaël Glucksmann reste un brillant porte-parole qui doit encore prouver sa stature d’homme d’État.
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