Politique
Pouvoir d’achat: la revalorisation du RSA enflamme les débats au Sénat

La question de la revalorisation du RSA a animé les débats jeudi soir au Sénat sur le projet de loi pouvoir d’achat examiné en première lecture après l’Assemblée nationale.
Le texte, que le ministre Bruno Le Maire souhaite contenir à 20,7 milliards d’euros, prévoit notamment le triplement jusqu’à 6.000 euros des primes défiscalisées que les entreprises peuvent verser à leurs employés.
Il acte aussi une augmentation de 4% des pensions de retraite et plusieurs allocations (familiales, minima sociaux) avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés (AAH), ainsi que différentes mesures pour faire face aux risques de pénurie énergétique.
« Chaque euro compte », a prévenu le ministre de l’Economie, souhaitant limiter à 700 millions d’euros au total le coût supplémentaire des apports du Parlement au texte – dont la moitié déjà engagé à l’Assemblée nationale.
Le projet de budget rectifié, second volet de soutien au pouvoir d’achat, ouvre lui 44 milliards d’euros de crédits, dont 9,7 pour financer la renationalisation à 100% d’EDF.
Amendé en commission jeudi, il arrivera lundi dans l’hémicycle du Sénat.
Les deux textes ont été votés par les députés Les Républicains, mais Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, qui ont la majorité à la Haute assemblée avec les centristes, a posé ses conditions, insistant en particulier pour « que le travail paie ».
Le Sénat a voté la poursuite jusqu’au 31 décembre 2023 de la « prime Macron », instaurée en 2019 lors de la crise des gilets jaunes, le plafond étant porté à 3.000 euros ou 6.000 euros en cas d’accord d’intéressement.
Mais contre l’avis du gouvernement, il a réservé aux seules entreprises de moins de 50 salariés la pérennisation, à partir de 2024, d’une prime exonérée de cotisations sociales, dans la limite de 3.000 euros (6.000 euros en cas d’accord d’intéressement).
« C’est un point d’achoppement », a reconnu la rapporteure LR Frédérique Puissat.
La gauche a tiré à boulets rouges contre le principe même de la prime, le président du groupe PS Patrick Kanner y voyant « la traduction concrète de l’idéologie néolibérale (…) toujours néfaste pour les salariés, toujours profitable pour le patronat ». « Un coup de pelleteuse » à notre système de protection sociale pour sa collègue Laurence Rossignol.
« Occupés à survivre «
Trois dispositions « pour répondre à l’urgence, notamment des Français qui travaillent », introduites en commission, ont été validées dans l’hémicycle.
Les sénateurs ont créé une réduction de cotisations patronales, dont le montant serait fixé par décret, au titre des heures supplémentaires, pour les entreprises d’au moins 20 salariés. Pour la rapporteure, c’est « le complément nécessaire » des mesures fiscales adoptées à l’Assemblée dans le cadre du PLFR.
Relevant « un point de divergence », le ministre du Travail Olivier Dussopt a jugé qu’il ne s’agit « pas vraiment d’un dispositif de pouvoir d’achat ». « Il est peut-être éventuellement utile s’il est ciblé sur les petites entreprises », a-t-il cependant reconnu.
Les sénateurs ont aussi prévu la possibilité d’un déblocage anticipé de l’épargne salariale.
Ils ont en outre assoupli les règles d’utilisation des titres-restaurants, prévoyant qu’ils soient autorisés, jusqu’au 31 décembre 2023, pour l’achat de tout produit alimentaire.
Un amendement porté par LR visant à baisser à 3,5% la revalorisation anticipée du RSA, a été rejeté, les centristes votant contre comme la gauche qui a crié à « l’indécence ».
3,5% correspond au taux de revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Pour les sénateurs LR, « il n’y a pas lieu de revaloriser » le RSA « à un taux supérieur à celui des personnes exerçant une activité professionnelle ».
Le ministre du Travail Olivier Dussopt s’est vivement opposé à cet amendement, soulignant qu' »il y a une force symbolique à ne pas traiter les plus abimés de nos concitoyens de la même manière que les autres ».
« Particulièrement choquée », la socialiste Corinne Féret a demandé « comment peut-on vivre » avec 575 euros pour une personne.
« Ces gens là ils sont occupés, il sont occupés à survivre », a fait valoir l’écologiste Raymonde Poncet Monge.
Le Sénat a encore supprimé, contre l’avis du gouvernement, un article pour inciter les branches à signer des accords sur leur salaire minimum, jugé inopérant par la rapporteure.
C’est sur un tout autre sujet, la reprise d’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), que M. Retailleau a ensuite poussé « un coup de gueule », protestant contre « un débat à la découpe », « à la sauvette, en catimini » sur la politique énergétique de la France.
Le Sénat poursuivra vendredi l’examen du texte qui pourrait se prolonger jusqu’à samedi.
Politique
La Secrétaire d’État, Marlène Schiappa, va faire la une d’un magazine porno

La secrétaire d’État en charge de l’Économie sociale et solidaire a accepté de participer à une séance photo pour le magazine, et a également accordé une interview portant sur le thème de la liberté des femmes et du féminisme.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, fera la une du magazine Playboy jeudi 6 avril. L’interview de 12 pages portera « essentiellement sur la liberté des femmes mais aussi le féminisme, la politique et la littérature », et notamment sur le fait que « la liberté des femmes de disposer de leur corps comme elle l’entendent n’est pas acquise ».
Sur les photos, Marlène Schiappa porte « une robe longue blanche », selon son entourage qui indique par ailleurs qu’elle sera la première femme politique à faire la couverture du magazine. « Nous avons toujours assumé de parler à tout le monde et d’avoir une communication disruptive », revendique l’entourage de la ministre. « C’est ce qui fait qu’elle a beaucoup de soutiens d’ailleurs ».
Cette interview a été réalisée il y a plusieurs semaines déjà. Elle y aborde par exemple « la liberté des femmes en Afghanistan » et rappelle que « la France défend l’IVG, mais aussi les droits LGBT+ sur la scène internationale »
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Politique
Réforme des retraites : le Conseil constitutionnel rendra ses décisions le 14 avril

Les sages rendront « deux décisions » : l’une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) lancée par la gauche pour contester la réforme.
Le Conseil constitutionnel a annoncé la date de ses décisions sur la réforme des retraites et le référendum d’initiative partagée (RIP) dans un communiqué publié le 29 mars. Attendues avec impatience, ces décisions sont autant attendues par le gouvernement, qui espère une validation du texte, que par les oppositions, qui espèrent une censure partielle ou totale.
Le Conseil constitutionnel instruit les dossiers concernant l’initiative référendaire et la loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2023 et rendra ses deux décisions le 14 avril 2023
➡️ https://t.co/C3ZwcvfCOO pic.twitter.com/cAPq6Bc2dg— Conseil constit (@Conseil_constit) March 29, 2023
Le Conseil constitutionnel rendra « deux décisions » : l’une portant sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée, qui pourrait aboutir sur la suspension du texte. Les décisions seront rendues le 14 avril en fin de journée.
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France
Réforme des retraites : nouvelle journée de mobilisation avec des perturbations à prévoir

Les opposants à la réforme des retraites appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 28 mars. Pour cette dixième journée d’action, environ 150 rassemblements sont prévus dans toute la France.
Les autorités prévoient un total de 650 000 à 900 000 manifestants, dont 70 000 à 100 000 à Paris. Les syndicats, qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, n’hésitent pas à perturber les secteurs de transport et de carburant.
Une forte présence policière a été annoncée pour assurer la sécurité de la journée. En effet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le déploiement de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris, en raison de la présence possible de « plus de 1 000 éléments radicaux ». Cette présence est inédite et démontre l’importance de l’enjeu pour les autorités.
Côté transport, la circulation des trains reste perturbée, avec notamment trois TGV sur cinq et un TER sur deux. Les RER seront également touchés, avec 40 % des RER supprimés sur les lignes A et B à Paris. Les lignes de métro connaîtront également des perturbations, sauf sur les lignes automatisées 1 et 14 et sur la 3bis, la 7bis et la 9.
Les automobilistes ne seront pas épargnés, avec 15 % des stations-service à court d’au moins un carburant. Les deux tiers des raffineries ont arrêté leur production, ce qui a entraîné des pénuries de carburants notamment dans l’Ouest et le Sud.
Enfin, dans l’enseignement primaire, environ 30 % des professeurs seront en grève selon la FSU, principal syndicat.
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient après la manifestation du 24 mars dernier qui a rassemblé plus de trois millions de personnes selon les syndicats. Les autorités craignent des violences et appellent chacun à faire preuve de calme.
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