Faits Divers
Policier tué à Avignon: le tireur présumé et son complice voulaient fuir vers l’Espagne
Interpellés dimanche soir, le meurtrier présumé du policier Eric Masson, tué à Avignon, et son complice voulaient fuir vers l’Espagne, ont révélé lundi les enquêteurs, qui ont également mené des perquisitions et arrêté la sœur d’un des suspects et un autre homme.
Quatre jours après le drame, des policiers d’élite de la Brigade de recherche et d’Intervention (BRI) ont procédé dimanche soir à l’interpellation de trois hommes au péage de Remoulins, à 20 kilomètres à l’ouest d’Avignon, en direction de Nîmes.
Parmi eux figureraient le tireur présumé et son complice, ainsi que le chauffeur du véhicule, ont précisé des sources policières, selon lesquelles ils se dirigeaient tous trois vers l’Espagne.
Le tireur qui a atteint mortellement le brigadier de 36 ans avec une arme de poing dans le centre d’Avignon avait pris la fuite avec son complice.
Les trois hommes, ainsi que la soeur de l’un d’eux arrêtée par ailleurs, ont été placés en garde à vue au commissariat d’Avignon.
L’enquête se poursuit pour déterminer notamment si les deux principaux suspects ont bénéficié d’autres complicités durant leur cavale, a indiqué un porte-parole de la police. Plusieurs perquisitions étaient en cours lundi matin, notamment aux domiciles des suspects, a-t-on précisé de même source.
Ces interpellations sont intervenues quelques heures après une cérémonie d’hommage au policier qui a réuni dimanche plusieurs milliers de personnes — 5.000, selon la police — policiers en civil ou habitants devant le commissariat d’Avignon.
Un hommage national doit être rendu à Eric Masson mardi après-midi à Avignon par le Premier ministre Jean Castex qui sera accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
« Entre émotion et colère »
« On a démontré qu’on ne laissera jamais tranquille les trafiquants », s’est félicité lundi matin sur BFMTV/RMC Gérald Darmanin en saluant l’action des policiers.
L’homme soupçonné d’être l’auteur des tirs, et son complice présumé, sont âgés d’une vingtaine d’années. « Ils sont français, nés en France », a précisé le locataire de la place Beauvau, ajoutant qu’ils étaient connus pour trafic de stupéfiants.
« On les avait mis sous surveillance depuis le début de l’enquête », a aussi indiqué à l’AFP un responsable de la police judiciaire précisant qu’une cinquantaine de membre de la PJ étaient mobilisés sur l’enquête.
Le lendemain du meurtre du policier, une femme présente sur les lieux, une consommatrice de drogue, avait été placée en garde à vue puis relâchée.
Appelés mercredi sur un point de trafic de drogue bien connu, dans le centre historique d’Avignon, des policiers de la brigade d’intervention départementale Vaucluse-Gard, en civil, dont Eric Masson, avaient procédé au contrôle d’une cliente « de ce qui ressemblait à un échange de stupéfiants », selon le procureur Philippe Guémas.
Alors que la femme venait d’être arrêtée par les deux policiers, « deux individus s’avançaient (…) et l’un des deux, porteur d’une sacoche en bandoulière, (leur) demandait ce qu’ils faisaient là », a expliqué M. Guémas: « Eric Masson déclinait sa qualité de policier et l’individu sortait une arme de poing et faisait feu à deux reprises, l’atteignant au thorax et à l’abdomen ». Le policier est mort sur place.
Le drame a provoqué une profonde émotion parmi les policiers et attisé la colère de leurs syndicats qui ont prévu « une marche citoyenne » le 19 mai et réclament une réponse pénale plus forte contre ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre. Les représentants des forces de l’ordre doivent être reçus lundi soir à Matignon, où Jean Castex les accueillera avec Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
Le département de Vaucluse, l’un des dix plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, comme plusieurs villes de l’arc méditerranéen, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment.
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Faits Divers
Disparition de Lina: deuxième jour de recherches en Haute-Saône
Les recherches pour localiser Lina, adolescente de 15 ans disparue en septembre 2023 à Plaine (Bas-Rhin), ont repris mercredi pour une deuxième journée dans le secteur de Saulx en Haute-Saône, selon des sources de la gendarmerie.
Après des recherches infructueuses la semaine dernière dans les Vosges, les opérations ont repris mardi dans une forêt de Haute-Saône, située à plus de 130 km du lieu de disparition initial de Lina. Ces nouvelles recherches, mobilisant 90 gendarmes, se poursuivent dans le même secteur mercredi, appuyées par une unité de fouilles opérationnelles spécialisée (FOS) de l’Armée de terre, qui se concentre sur la recherche de corps enfouis.
Les gendarmes sont arrivés sur le site exploré vers 6h50 mercredi matin, avec quelques journalistes présents à proximité, bien que l’accès à la zone soit restreint. Avant 9h00, des gendarmes en treillis se sont réunis pour faire le point sur les opérations avant de se disperser pour la journée.
Le maire de Saulx, village de 900 habitants à 15 km de Vesoul, a déclaré avoir été informé lundi soir du déploiement de la gendarmerie, sans en connaître le motif exact. La zone fouillée fait partie de la forêt communale de 220 hectares, avec environ 100 hectares actuellement explorés.
Lina a disparu le 23 septembre 2023 en fin de matinée. Elle avait quitté son domicile de Plaine pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres, afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré plusieurs battues, aucune trace de l’adolescente n’a été retrouvée. Elle aurait célébré ses 16 ans le 10 août.
L’enquête a progressé le 26 juillet avec la découverte de l’ADN de Lina dans une voiture volée, retrouvée près du lieu de sa disparition. Le conducteur, un homme de 43 ans, s’est suicidé le 10 juillet à Besançon, laissant des écrits où il exprime son désespoir et son incapacité à se contrôler. Cet homme devait comparaître pour deux vols avec violence commis en août 2023.
Les autorités continuent de rechercher des indices pour résoudre cette affaire complexe et apporter des réponses à la famille de Lina.
Faits Divers
Disparition de Lina : une avancée majeure avec la découverte d’une voiture dans le Sud
La voiture contenant l’ADN de Lina, adolescente disparue en Alsace en 2023, a été retrouvée dans le sud de la France, marquant une avancée significative dans l’enquête.
La voiture dans laquelle l’ADN de Lina a été détecté a été localisée dans le sud de la France, selon une source proche de l’enquête. Aucune arrestation ou garde à vue n’a été effectuée à ce stade.
Après dix mois d’investigations, la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi, a annoncé cette avancée majeure. Le véhicule volé, recherché depuis qu’il a été identifié près du lieu de la disparition de Lina, a été envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Les analyses ont confirmé la présence de l’adolescente à l’intérieur.
La procureure a souligné que les investigations se poursuivent pour comprendre comment Lina est montée dans ce véhicule. Lina, 15 ans, a disparu le 23 septembre 2023 alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de chez elle à Plaine (Bas-Rhin).
« C’est une avancée majeure », a déclaré Me Matthieu Airoldi, avocat de Fanny Groll, la mère de Lina, ajoutant sa confiance en l’enquête. Marylène Correia, avocate du père de Lina, a exprimé un mélange d’espoir et d’interrogations quant à la localisation et aux circonstances entourant la disparition de Lina.
Faits Divers
Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées
Mis à pied, le facteur en CDI sera jugé pour abus de confiance « au préjudice de La Poste » pour avoir stocké 13 000 lettres afin d’écourter ses tournées.
Un facteur de l’Isère, en CDI, sera jugé en janvier 2025 pour abus de confiance après avoir stocké 13 000 lettres non distribuées dans son garage à L’Isle-d’Abeau. C’est sa compagne qui a alerté les autorités, inquiète de la présence d’un katana et du volume de courrier accumulé.
La perquisition, menée début juillet, a révélé des lettres encore ficelées. En garde à vue, le postier a admis ne pas avoir distribué le courrier, affirmant qu’il était débordé par ses tournées. Delphine Moncuit, vice-procureure de Vienne, a confirmé que l’homme fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
La Poste, qui a déposé plainte et entamé une enquête disciplinaire, précise que le postier, affecté à la plateforme de Bourgoin-Jallieu, était un « facteur volant » couvrant un périmètre de 50 kilomètres.
Le suspect, trentenaire, a exprimé sa détresse face à la charge de travail à laquelle il faisait face. « Je me disais qu’à chaque fois, je terminerais ma tournée plus tard… Et du coup, je ne l’ai jamais fait. J’ai subi toute cette pression au niveau du boulot car je voulais une embauche en CDI », a-t-il déclaré. Il espérait ainsi assurer un avenir stable pour sa femme et ses deux enfants.
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