Six ans après l’incendie, Emmanuel Macron a célébré celles et ceux qui ont redonné vie au joyau gothique, symbole de savoir-faire et de résilience nationale.
Lors d’une cérémonie empreinte d’émotion, le président de la République a remis ce mardi les plus hautes distinctions honorifiques à une centaine d’acteurs clés de la restauration de Notre-Dame de Paris. Parmi eux figuraient des architectes, des charpentiers, des ferronniers, mais aussi des responsables institutionnels comme Philippe Jost, nommé commandeur de la Légion d’honneur pour son rôle dans la coordination de ce chantier historique.
Le chef de l’État a salué une « génération Notre-Dame », incarnant selon lui la capacité de la France à se mobiliser autour d’un patrimoine universel. « Vous avez démontré qu’une nation unie peut réaliser l’impossible », a-t-il déclaré, soulignant l’extraordinaire synergie entre compétences techniques et volonté collective. Les 2 000 artisans et professionnels engagés dans ce projet ont permis une renaissance spectaculaire en seulement cinq ans, un délai jugé inespéré après le drame du 15 avril 2019.
Parmi les récipiendaires, Aymeric Albert, spécialiste forestier, a été distingué pour avoir sélectionné les chênes centenaires nécessaires à la reconstruction de la flèche et de la charpente. La cérémonie a également rendu hommage à la mémoire du général Jean-Louis Georgelin, disparu tragiquement en 2023 après avoir dirigé les premières phases du sauvetage.
Financée à hauteur de 850 millions d’euros grâce à une mobilisation internationale, la restauration a permis de restituer des éléments majeurs comme les vitraux ou l’orgue monumental, tout en modernisant discrètement l’édifice. Les 140 millions d’euros restants seront consacrés à des travaux complémentaires, preuve selon les responsables d’une « générosité sans précédent ».
Cette reconnaissance intervient alors que Notre-Dame, rouverte en décembre dernier, accueille à nouveau des milliers de visiteurs quotidiennement. Pour Emmanuel Macron, ce succès technique et humain rejoint dans la mémoire collective l’élan des Jeux Olympiques de 2024, autant de preuves que la France sait « transcender ses divisions » face aux défis. Un message d’unité dans un contexte politique toujours tendu.